Avec Samurai Assassin, on retourne dans l’univers du Chambara avec un excellent acteur, j’ai nommé Toshiro Mifune ! Samurai Assassin mérite t-il le détour ? Voyons ça !

Scénario de Samurai Assassin

Château d’Edo (Tokyo), le 3 mars 1860 : dans quelques heures, Ii Naosuké, premier ministre, va être victime d´un attentat devant le palais shogunal. Favorable à un compromis avec les Occidentaux qui réclamaient l’ouverture du Japon, Ii s’était fait des ennemis à la cour, notamment dans le clan Mito, partisan d’une expulsion des étrangers.

Critique de Samurai Assassin

Okamoto (Kill!) n’est pas n’importe qui. Il a déjà prouvé plusieurs fois qu’il peut rivaliser avec les autres réalisateurs du genre comme Kurosawa (Vivre, Vivre dans la peur), Kobayashi (Le Fantôme de Yotsuya, Dora Heita), Gosha (Goyokin, Sword of the Beast) ou encore Misumi (Le Sabre). Ici Okamoto signe une œuvre qui n’est pas celle qui est la plus maîtrisée, mais néanmoins ne fait pas pale figure face aux autres films de chambara des années 60.

Adaptation d’une nouvelle

Samurai Assassin est adapté de la nouvelle de Jirosama Gunji, et grâce à Shinobu Hashimoto, Samurai Assassin retrouve un aspect littéraire. Samurai Assassin peut se rapprocher d’un Hara-Kiri dans la complexité avec laquelle le scénario est écrit. En effet, on assiste à de nombreux flash-back sur la vie de Niiro Tsuruchiyo, interprété par Toshiro Mifune (Rashomon, Le duel silencieux).

Un film basé sur un fait réel

Basé sur un fait réel connu sous le nom de l’incident de la porte de Sakurada (Sakurada-mon gai no Hen) au cours duquel un dignitaire de haut rang se fit assassiner par une milice secrète, Samurai Assassin est basé 7 ans avant le basculement définitif vers l’ère moderne et donc la fin du règne des Tokugawa, qui en même temps fera chuter l’empire des Samurais jusqu’à engendre une complète disparition de cet art.

L’homme déchu devient « Samurai Assassin »

Le film est fait de façon à suivre l’approche psychologique d’un homme qui se cherche. En effet, Niiro Tsuruchiyo est un enfant illégitime entre un samurai de Haut-rang et une courtisane, et cet enfant sera vite envoyé à l’extérieur des terres de ce personnage haut placé pour être recueilli par un médecin du clan des banshu.

Toshiro Mifune, qui interprète Niiro Tsuruchiyo dans Samurai Assassin n’est pas courant de ses origines paternelles, même plus de 30 ans après sa naissance. En effet, un pacte à été signé entre son tuteur et son père naturel. Ce dernier lui à signalé qu’il aiderai son fils illégitime lorsque celui-ci aura trouve une noble voix dans le corps de métier des Samurais.

Scène finale grandiose

La scène finale de Samurai Assassin est assez impressionnante. Elle se déroule sous une pluie de neige qui anime une sanglante boucherie jusqu’à la décapitation du général, malgré que Niiro Tsuchiriyo, qui à réussi cet exploit, ne soit toujours pas au courant qu’il vient d’assassiner son propre père.

Pas au même niveau que les pépites du genre

Samurai Assassin figure sans aucun problème dans le groupe de film de Chambara qui reflète toute une époque du Japon. Le film d’Okamoto reste de très bonne facture, cependant, il à un certain mal à faire émaner la marque thématique de ces films, tels que le font Gosha ou Kobayashi, et n’atteint pas ici, des films cultes comme Hara-Kiri ou encore Tenchu!

Samurai Assassin demeure tout de même un excellent film de Chambara et il reste une bonne représentation du genre le plus populaire au Japon.

Informations sur Samurai Assassin

1965 | Chambara | Japon | Un film de Okamoto Kihachi | Avec Toshiro Mifune, Kobayashi Keiju, Aratama Michiyo, Ito Yunosuke et Koshiro Matsumoto

Samurai Assassin
Samurai Assassin 1
Samurai Assassin 2
Samurai Assassin 3
Résumé
Date de la critique
Titre du film
Samurai Assassin de Okamoto Kihachi
Note
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