Dernièrement, j’ai eu l’occasion de voir le film Sway (aka Yureru) de Miwa Nishikawa lors d’un déplacement. Je n’attendais pas grand-chose de ce long métrage et finalement, j’ai apprécié celui-ci dans son ensemble, malgré des défauts. Il faut dire que je n’ai vu qu’un court-métrage de cette réalisatrice dans la compilation Ten Nights of Dream. Voici ma critique du film Sway !

Scénario de Sway

Hayakawa Takeru est un brillant photographe qui mène la belle vie à Tokyo. En rendant visite à son frère aîné Minoru, qui a repris la station service familiale, Takeru retrouve une amie d’enfance, Cheiko, devenue une des employées de Minoru. Tous les trois décident d’aller faire un tour dans les gorges avoisinantes, un site d’une grande beauté. Quelques instants plus tard, Minoru et Chieko décident de le suivre mais alors qu’ils traversent le pont instable, Chieko tombe dans le ravin.

Critique de Sway

C’est le moment pour moi de vous parler du film Sway ou Yureru au Japon que j’ai vu, il y a peu de temps. Sway, c’est un petit film avec une ribambelle d’acteurs connus que l’on apprécie de retrouver dans ce long-métrage de Miwa Nishikawa. En effet, on ne présente plus Joe Odagiri (Dream, Bright Future) ni Teruyuki Kagawa (Tokyo Sonata, Sukiyaki Western Django), ainsi que d’autres acteurs célèbres du cinéma Japonais contemporain.

Un film modeste

En effet, c’est un film modeste, sans effets spéciaux, orienté sur la relation de deux frères, dans une tournure du film à procès. On retrouve l’arrivée des personnages du métrage, les lieux, puis l’intrigue, avec la mort d’une amie d’enfance, qui amène le procès. Qui est responsable ? Est-elle tombée toute seule ? L’a t’on poussé du pont ? Bref, l’intrigue tournera autour de la responsabilité d’un des deux frères (Teruyuki Kagawa) dans la mort de cette jeune femme de 29 ans.

Un genre connu, mais qui se démarque

Les films de ce genre, ce n’est pas la première fois qu’ont les découvrent. Il y a déjà eu plusieurs films de type procès dans le cinéma japonais, mais également américain et bien d’autres. Mais Sway arrive à proposer quelque chose de local. On retrouve la famille japonaise, avec ses dysfonctionnements, typiques de la culture japonaise. C’est aussi le clivage entre les gens des villes et des campagnes que l’on retrouve parmi les thèmes abordés dans Sway.

Deux parties bien distinctes

Sway est donc composé de deux parties bien découpées. La première est donc orientée sur la mise en scène du film. La présentation de la famille, des protagonistes, des relations familiales, de la difficulté à subvenir aux besoins et tout le folklore familial. Puis, c’est la partie « procès », que l’on découvre, la confrontation entre les deux frères, le suspens du verdict et la complexité de l’intrigue qui s’agrandit. On pourrait résumer cela comme une sorte de déchéance familiale et une décomposition de l’un de ces membres.

Le vrai du faux

Sway joue donc avec la vérité et l’interprétation d’un moment vécu. Est-ce bien cela qui s’est passé sur ce pont ? Qui est responsable ? Peut-on faire confiance à notre mémoire ? N’est-elle pas elle-même sujette à interpréter les choses dont on est témoin ? D’ailleurs, c’est aussi là, l’origine du nom de ce métrage. Le fait de tanguer, de partir d’un côté à l’autre, de virevolter d’une idée à une autre. Un pont qui tangue, un procès qui part d’un côté à l’autre, voilà de quoi mettre en évidence le choix de ce titre.

D’une attitude à un film

Yureru (aka Sway) est ainsi un film qui sur deux heures de temps nous montre ce changement de l’être humain, virevoltant d’un côté à l’autre. Chaque élément revient à chaque fois à cette attitude de tanguer d’un côté ou de l’autre. Plus le film avance, plus on se rapproche du verdict, même si nous n’avons pas forcément réponse à nos questions.

Quelques défauts néanmoins

Si le film reste rythmé pour un drame, parfois certaines scènes sont un peu longues, moins digestes. Des scènes qui auraient pu aussi être coupées au montage, leur intérêt étant minime. Autrement Sway reste un film bien mené, très bien interprété, sous la production de Koreeda, qui marque le film de son empreinte. Ce n’est donc pas un film à voir absolument, mais un bon titre que je vous conseille néanmoins.

Informations sur Sway

Aka : Yureru | 2006 | Drame | 120 mins | Japon | Un film de Miwa Nishikawa | Avec Teruyuki Kagawa, Joe Odagiri, Masato Ibu, Horifumi Arai, Tomoro Taguchi, Keizo Kanie et Yûichi Kimura | Producteur : Hirokazu Koreeda

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Résumé
Date de la critique
Titre du film
Sway de Miwa Nishikawa
Note
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