Avec Sword of the Beast, retour dans l’univers des films de chambara ! Avec le maître Hideo Gosha aux commandes, on risque d’avoir un excellent film. Est-ce le cas ? Voyons ça !
Scénario de Sword of the Beast
Simple trésorier d’un clan, Gennosuke tue un de ses supérieurs dans un accès de révolte. Sacrifié sur l’échiquier d’un coup d’état fomenté par les forces souterraines du clan, il est désormais mis au ban d’un entourage qu’il croyait digne de confiance.
Critique de Sword of the Beast
Sword of the Beast est un projet du réalisateur Hideo Gosha. Et quand on connaît quelque peu Hideo Gosha, on sait qu’on se trouve face à un film de qualité. Hideo Gosha, c’est les Samurai Wolf, Goyokin, Quartier Violent, 3 Samurais Hors la loi,… Qu’apporte Sword of the Beast à la filmographie de Gosha ? Et qu’apporte t-il aux spectateurs ?
Le chambara des années 60
Sword of the beast continue sur les traces du film « 3 samurais hors la loi » , et viens à nouveau renouveler les films de Chambara des années 60. Les grands thèmes de Gosha sont présent : Des samurais désœuvrés, la plupart du temps, des rônins, le scepticisme de l’ensemble des personnages, des samurais solitaires en révolte contre leur propre clan,… Bref, tout ce qu’on peut retrouver chez Gosha et spécialement ici, les similitudes entre les 2 films.
Une version remasterisée
Sword of the Beast est de toute beauté. Les paysages et les différents plans montrés ne manquent pas de charme, surtout qu’il s’agit d’une version Criterion, remastérisée sans aucun problème d’image, aucun granulé ni déchirure au niveau du film. Une superbe version.
Des personnages en dehors des carcans
Sword of the beast se comporte quelque peu différemment des autres films de Gosha, puisque dans celui-ci, les héros ne sont pas réellement des héros omniprésents, car les nombre de personnages est ici assez élevés ce qui ne permet pas pleinement à Gennosuke et Jurota d’acquérir l’envergure des héros des 3 samurais hors la loi ou de Goyokin. En même temps, il s’agit peut être ici, d’une méthode sur le renouveau du film de chambara des années 60. D’autres part, ces 2 personnages sont peut être simplement pas à la hauteur d’un héros, puisque il ne reflète aucun trait de caractère d’un héros.
Sword of the Beast, une petite œuvre de Gosha
Gosha réalisé ici un film qui n’arrive pas à ses autres œuvres majestueuses, mais qui ne s’en sort pas si mal, puisque pour ma part, j’ai fortement apprécié ce film. Sword of the Beast est assez sobre, malgré son titre, mais offre de superbes scènes, les combats aux sabres sont magnifiques. Le combat dans les champs du débuts et vers la fin font miroir l’un à l’autre. La fin du film se termine de façon très noire, ce qui n’es pas pour déplaire, tire le film vers le haut et ouvre la voix à ses prochains métrages.
Une œuvre pour les amateurs de samurai
Sword of the Beast est pour ma part un très bon film, court mais tout juste ce qu’il faut. Les personnages sont tout de même charismatiques, même si ces derniers ne sont pas des grosses stars du film de Chambara. Un film à voir pour tous les adorateurs des travaux de Gosha.
Informations sur Sword of the Beast
1965 | Chambara | Japon | Un film de Hideo Gosha | Avec Hira Mikijiro, Go Kato et Shima Iwashita





Ce qu’il faut voir, dans sword of the best, ce n’est pas un film qui se perd dans ses personnages ou peine à leur trouver de l’envergure, mais un film où les héros n’arrivent pas à en être, le film de Gosha où les héros n’ont jamais été autant prisonnier du cadre qui leur été fixé, un film qui se referme sur des pions déjà sacrifiés. la multiplication des personnages et des angles, illustrant d’autant mieux cette manipulation par tous ses aspects possibles, de même que le cadrage, en plan souvent larges, mais très symétriques et perpendiculaires donnant l’illusion d’une possibilité, jamais réalisée, de sortir de ce cadre. Le style permettant donc la mise en place de réelles tensions et rapports de forces, montrant, au delà d’un caractère épique volontairement sacrifié, le talent de Gosha.
Le sabre de la bête est sans doute à tous ces égards l’un des films illustrant le mieux cette démystification du samurai, ou des ses pseudo idéaux héroïques, et pseudo valeurs, et l’un des meilleurs Gosha.