Quartier Violent
Titre anglais : Violent Streets
Titre original : Boryoku-Gai
Réalisé par : Hideo Gosha
Année : 1974
Pays : Japon
Genre : Yakuza-Eiga
Durée : 1h35
Interprété par
Ando Noboru
Sugawara Bunta
Tamba Tetsuro
Kobayashi Akira
Natsuyagi Isao
Scénario : L’alliance du Japon de l’Ouest contrôle une grande partie du Japon et seul Tokyo n’est pas dans leur escarcelle. Suite à l’achat de clubs à Ginza, une guerre des gangs Est du Japon/Ouest du Japon commence…
Critique
Réalisé par Hideo Gosha entre Bandits contre Samouraïs en 1978 et The Wolves en 1971, Gosha réalise en 1974, un film de Yakuza intitulé Quartier Violent qui comporte un casting de folie, pour satisfaire le spectateur de l’époque et même d’aujourd’hui encore.
C’est donc trois ans après avoir réalisé The Wolves, un film de haute qualité, il réalise ici un film caméra à l’épaule avec de gros zooms à l’appui et une photographie naturelle, qui donne à ce « Quartier Violent » un sympathique gout des années 70, en plus de la musique du film qui débute par de la musique flamenco endiablée et qui navigue par la suite entre Jazz et Swing, qui donnent une ambiance toute particulière au bar « Madrid » tenu par Egawa, un ancien Yakuza interprété par Ando Noboru.
Hideo Gosha donne à « Quartier Violent« , cette ambiance particulière par l’usage de plusieurs éléments les masques utilisés par les kidnappeurs, les mannequins, les poules, les flaques d’eau imprégnées de sang frais, beaucoup de petites choses qui feront plaisir aux amateurs du genre, mais au scénario peu développé, classique et peine à décoller.
Le film ressemble parfois à un film d’exploitation même si derrière Gosha est à la caméra.
En effet, on retrouve certaines scènes du genre, comme la scène entre une femme et un transsexuel en train de simuler une scène d’amour sous des lumières multicolores, mais sans son, ou encore ces scènes d’amours entrent Egawa et une serveuse de son bar.
Du côté de l’interprétation, c’est du bon.
On retrouve Ando Noboru loin de ses démons d’ancien Yakuza, qui joue toujours aussi bien, un homme qui accepte le présent et qui ne veut surtout pas revenir a sa vie de Yakuza.
De l’autre coté, on retrouve Akira Kobayashi, qui interprète également correctement le rôle qu’on lui à attribué, et il fait plaisir de retrouver Bunta Sugawara dans un court, mais bon moment du film dans lequel il joue à l’homme à la cool attitude qui au dernier moment sort sa carabine pour flinguer du yakuza.
Un casting all-star plutôt convaincant.
Heureusement, les cinq dernières minutes du film sont capitales.
Une fin pratiquement parfaite, qui permet à « quartier violent » de passer du simple film de Yakuza au film d’un grand intérêt, une scène qui reflète l’amitié entre Yakuza, mais également la tentative de faire face aux forces collectives, mais qui finissent finalement par se faire dominés, cinq minutes qui donnent au film toute son identité.
Une scène d’amitié mêlée à une scène d’action d’une rare violence, sous un ralenti bien maitrisé.
En conclusion, Quartier Violent n’est pas le meilleur Hideo Gosha, mais possède bien ce petit quelque chose qui fait de lui, un film à conseiller pour les amateurs du genre.
Un film de Yakuza d’une génération, un film différent de la trempe d’un Fukasaku, mais non moins intéressant.