Invisible Waves est un film de Pen-Ek Ratanaruang ! Oui, vous savez très bien de qui il s’agit ! C’est le réalisateur de The Last Life in the Universe, Nymph ou encore Headshot. Voici ce que je pense de ce film.
Scénario de Invisible Waves
Kyoji est un jeune cuisinier vivant à Macau et travaillant à Hong Kong. Amant de Seiko, la femme de son patron, il se retrouve contraint d’assassiner cette dernière et de s’enfuir pour la Thaïlande sur les ordres de celui qui l’emploie.
Critique de Invisible Waves
Par où commencer ? Comment aborder Invisible Waves ? Autant de questions que je me pose afin de vous offrir une critique propre et concise de ce film réalisé par Pen-Ek Ratanaruang, un réalisateur que j’adore.
Plantage de décor
Tout d’abord, parlons du scénario d’Invisible Waves afin de vous poser le décor. On se retrouve à suivre un personnage, Kyoji Hamamura, un jeune cuisinier à Macau, qui vit dans une maison ressemblant fortement à un taudis. Cela fait déjà plusieurs mois qu’il fricote avec la femme de son patron, mais en réalité, ce dernier lui a demandé de la tuer. En effet, son patron est au courant que sa femme la trompe avec un homme, qui lui est encore inconnu. Mais une fois le contrat achevé, son patron décidera de le mettre en congés forcés, direction la Thaïlande.
Un scénario simple en apparence
Le scénario de Invisible Waves reste donc simple en apparence, celui d’un homme de main, trahissant son patron en couchant avec sa femme, et qui au final, tentera de lui échapper. Mais ce scénario n’aurait rien d’intéressant, si ce n’était pas Pen-ek Ratanaruang derrière la caméra.
Mr Ratanaruang
En effet, ce monsieur est déjà derrière des œuvres comme Monrak Transistor, 6ixty nin9 ou dernièrement The Last life in Universe ,pratiquement devenu mon film préféré. Pour ceux connaissant son travail, surtout dans The Last life in Universe, Pen-Ek Ratanaruang aime les scènes lentes et contemplatives, des scènes posées, discrètes et superbement travaillées. Et pour ma part, je suis admiratif de ce travail qu’il mène sur chacune de ses scènes.
Une mise en scène travaillée
Accompagné de Christopher Doyle pour la direction de la photographie comme ce fut le cas sur The Last life in Universe, ce dernier nous offre des scènes sombres, avec différents tons de gris omniprésents et une luminosité très réduite. Le tout donne un sentiment de tristesse, un décor grisonnant, sans couleurs, qui en réalité sont bien plus colorées. Les cadrages sont eux magnifiquement utilisés et la réalisation est très soignée.
Une narration hypnotique
Pen-Ek Ratanaruang utile une manière très surprenante pour narrer son histoire, un style hypnotique complètement propre au réalisateur, qui selon moi, est tout à fait envoûtant et incroyablement agréable. Cette façon de raconter le périple de Kyoji, est à l’image du scénario. La caméra suit l’errance de ce dernier, ses déambulations dans les couloirs d’un bateau à la recherche de sa cabine, d’un endroit quelconque, qu’il parvient difficilement à trouver, une sorte de malédiction d’un homme condamnée à errer sans fin dans l’inconnu et l’irréel.
Des acteurs convaincants
Les acteurs sont tout à fait convaincants et donne une vraie personnalité à l’œuvre. Pen-Ek Ratanaruang choisit d’utiliser l’anglais comme langue officielle de son film, sûrement pour une raison d’internationalité comme il avait déjà fait à moindre mesure pour son film The Last Life in Universe. Asano Tadanobu, l’un de mes acteurs favoris, est tout à fait à la hauteur de son rôle, mais de l’autre côté, l’interprétation de Kang Hye-jeong laisse un peu à désirer, moyenne, peu développée et seulement révélée à la fin de Invisible Waves.
Le problème de Invisible Waves, c’est d’accrocher aux personnages et au récit que le réalisateur nous propose. En effet, la photographie de Invisible Waves, terne, mais travaillée, sa pauvreté dans le déroulement de l’action et à moindre mesure, la superficialité apparente des personnages peut sembler bien fade.
Invisible Waves ou la métaphore du vide
Pour moi, Invisible Waves, c’est une métaphore d’un homme qui a cessé de vivre, devenu l’ombre de lui-même, cherchant à se venger à tout prix, de celui qui lui a ôté la vie. De mon point de vue, Invisible Waves est un film absolument magnifique, enivrant, qui nous transporte dans un univers tout à fait particulier, une œuvre anticonformiste. Pour conclure, Pen-Ek Ratanaruang grâce à Christopher Doyle et son acteur pratiquement devenu fétiche Asano Tadanobu, nous offre un film tout à fait unique, son second film international, déjà nominé pour l’ours d’or au Berlinéal de 2006. Un film que je ne peux que vous conseiller.
Informations sur Invisible Waves
Thaïlande | 2005 | Drame | Durée : 118 mins | Un film de Pen-ek Ratanaruang | Avec : Asano Tadanobu, Kang Hye jeong, Eric Tsang, Maria Cordero, Toon Hiranyasap, Ken Mitsuishi et Tomono Kuga
« Le problème de Vagues Invisibles, c’est d’accrocher aux personnages et au récit que le réalisateur nous propose.En effet, sa photographie terne, mais travaillée, sa pauvreté dans le déroulement de l’action et à moindre mesure, la superficialité apparente des personnages peut sembler bien fade. »
fade… oui, à tout le moins. j’avoue que je n’ai rien compris au film, rien compris aux raisons qui poussent le réalisateur à faire ce film et enfin, j’en suis presqu’au point à me demander : pq fait-on ce genre de film
le problème n’est pas la lenteur du film : j’ai adoré TASTE OF TEA ! c’est peu dire que c’est lent et que l’action, hé bien, bof, y en a pas bcp
non, le problème est qu’on ne comprend rien à ce qui arrive au personnage principal et surtout on s’en fout ! et là, désolé, mais c’est que le réalisateur n’a pas fait son boulot !
ce qui sauve le film est qu’il montre une autre facette de la Thaïlande; on est soi-disant dans un coin hyper touristique et pourtant tout est pourri ! c’est courageux de la part du réalisateur. mais le reste… ces quelques scènes burlesques, ces histoires d’amour entre la femme qu’il tue et puis le fait qu’il rencontre à nouveau une autre femme qui est comme par hasard, la « seconde » ou la nouvelle femme de son patron. disons que c’est un peu trop et que l’intrigue laisse… à désirer
je pense que comme pour TASTE OF TEA, il faut se laisser aller et voir ce film sans trop réfléchir ! un peu comme le personnage qui se ballade dans les entrailles d’un bateau et contemple un aquarium. il faut voir se film sans apriori !
facile à dire :)