J’aurais voulu être un artiste, pour pouvoir faire mon numéro ou comment devenir chanteur dans la campagne thaïlandaise, voici qui résume bien le film Monrak Transistor de Pen-Ek Ratanaruang. Bonne nouvelle, voici la critique de Monrak Transistor pour vous en dire plus !

Scénario de Monrak Transistor

Un vieux gardien de prison raconte l’histoire de Pen. Chanteur de bal populaire, il séduit la belle Sadao et prépare un mariage. Mais il est appelé au service militaire, au moment ou Sadao est enceinte. Il lui laisse un vieux transistor pour écouter les chansons qu’ils aiment tant. Pen déserte l’armée pour se faire engager par un producteur louche qui le fait d’abord mariner, puis ensuite en fait son préféré. Il doit encore fuir, et se retrouve, avec un compagnon d’infortune, impliqué dans une histoire de vol. Sadao n’en peut plus de l’attendre. Elle cède aux avances d’un beau parleur. Pendant ce temps, Pen ne rêve que d’une chose : revenir au village et retrouver sa femme et son fils.

Critique de Monrak Transistor

Avant même de nous transporter en Thaïlande dans une maison près de la plage ou dans le fond de cale d’un bateau en pleine mer, Ratanaruang tentait déjà de nous faire vivre le rêve d’un jeune garçon thaïlandais qui souhaitait devenir chanteur dans un film rafraîchissant. Un métrage assez authentique, imprégné de la culture thaïlandaise, que ce soit avec sa pop naïve ou ses vertes campagnes parcourues de ses rivières et fleuves verts bleuté ou tout simplement son dialecte si particulier, souligné par une photographie plutôt colorée à l’image de l’extravagance de la Thaïlande.

Un film inégal

Cependant, Monrak Transistor est inégal avec une première partie moyenne durant laquelle on le suit au cours d’un concert de fortune où il interprète des chansons thaïlandaises assez niaises. Accompagné en plus de cela, d’une pseudo romance qui va le conduire finalement à devenir père, mais à devoir quitter le pays à cause de son service militaire. Et bien évidemment, cela ne va pas dans son sens pour devenir chanteur professionnel.

Romance et comédie légère pour Monrak Transistor

C’est donc avec des personnages décalés et des situations imprévues que Ratanaruang va tenter de nous faire entrer dans l’univers de la Thaïlande, une comédie légère, une romance fleur bleue et quelques touches de drame et on est plongé dans Monrak Transistor.

Un focus trop imposant

Cependant, le film est trop orienté sur le personnage principal qui lui arrive une montagne de malheur alors que ce dernier est typiquement le garçon naïf qui pense pouvoir réaliser son rêve sans aucun problème, mais qui au final, ne va subir que des situations à l’opposé de son imaginaire où il erre sans jamais réellement agir. Il est comme prisonnier de son destin qui ne souhaite absolument pas lui laisser réaliser ses désirs.

Le rêve d’un homme optimiste

Car en effet, le film est simple et évoque le rêve d’un jeune homme sans jamais plonger dans le film mièvre et optimiste, non ici, c’est bien la réalité, amère et tranchante, qui généralement nous abandonne malgré nos rêves d’enfants.

Une interprétation qui tient la route

Du coté de l’interprétation de Monrak Transistor, c’est vraiment pas mal avec ce couple qui tente de nous montrer le bon côté de la vie et l’amour vrai entre deux êtres.

D’un côté avec Kitsuwon Supakorn en premier plan, que l’on avait déjà croisé dans Les Larmes du Tigre Noir qui dans Monrak Transistor, joue le rôle de ce garçon naïf des campagnes et aux sentiments à l’eau de rose au côté de Pukkavesa Siriyakorn, image de la femme pleine de bonté, sensible jusqu’au bout des ongles, mais d’une ténacité incroyable.

Le réalisateur d’ailleurs joue avec ce couple, qui au début du film nous fait rêver, mais qui au final, commencera à s’essouffler, la barque de leur amour dérivera dans le domaine du tragique. Car si Monrak Transistor est empreint d’une naïveté ambiante, il nous offre également des scènes cruelles qui nous ramènent à la réalité.

Mélange d’occidentalisation et de traditionalisme

Monrak Transistor arrive finalement à mêler le traditionalisme du film thaïlandais à petit budget avec l’occidentalisation, ici représenté par le rêve de carrière de Pen, ce naïf chanteur de campagne qui souhaite devenir la star d’une époque, soigné, drôle et touchant, c’est ce qui caractérise ce film. Ratanaruang n’était pas encore dans sa phase contemplative avec Last Life in the Universe, mais s’entraînait déjà à travailler le rêve et la relation entre deux êtres, cependant avec maladresse. Pourtant on voit très clairement qu’il ne part de rien pour nous emmener là où il le souhaite, chose qu’il arrivera très bien à faire quelques années plus tard.

Informations sur Monrak Transistor

Aka : A Transistor Love Story | 2002 | Thaïlande | Comédie dramatique | 116 mins | Un film de Pen-Ek Ratanaruang | Avec Kitsuwon Supakorn, Pukkavesa Siriyakorn, Sakdikul Somlek, Papanai Porntip et Rattanawong Ampon | Producteur : Nimibutr Nonzee | Compositeur : Sartsanatieng Wisit & Pongprapapan Chatchai | Scénariste : Pen-Ek Ratanaruang | Directeur photo : Chamniwikaipong Chankit

Monrak Transistor
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Résumé
Date de la critique
Titre du film
Monrak Transistor de Pen-Ek Ratanaruang
Note
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