The Coffin, c’est un film d’horreur Thaïlandais. On peut donc s’attendre à un film de qualité comme un nanar mal réalisé. C’est un peu la roulette russe. De quel côté penche The Coffin ? Voici ma critique du film pour le savoir !
Scénario de The Coffin
The Coffin utilise comme base de départ à sa conception une véritable coutume thaïe qui est « la cérémonie des cercueils » (le Non Loeng Sadorcro). Au cours de ce rituel de masse, qui se déroule en des lieux consacrés, chaque fidèle se couche dans un cercueil, une fleur à la main et un fil les reliant au monde des vivants, et l’on referme sur le eux le couvercle.
Critique de The Coffin
The Coffin, édité chez Emylia, nous propose pour une fois, un film d’horreur qui cherche à s’écarter un peu des sentiers battus. En effet, tout le monde s’accorde sur le fait qu’un film d’horreur qui porte plus à rire qu’à faire peur est franchement une aberration et en somme, un échec pour le réalisateur.
The Coffin, un drame horrifique ?
Ici, Uekrongtham Ekachai a décidé de ne pas tenter le coup de faire un véritable film d’horreur, mais plutôt de faire appel à des thèmes caractéristiques du genre tout en usant de sous-genre pour arriver à faire un film qui s’oriente plus sur le drame horrifique qu’un véritable film d’horreur. Et à partir de là, si le film ne fait pas spécialement peur, il nous propose autre chose d’également intéressant.
L’atmosphère avant tout
En effet, c’est à travers l’atmosphère de The Coffin, intriguant et touchant, que celui-ci réussit à sortir la tête de l’eau. Ce qu’il n’arrive pas à faire du côté horrifique et rattrapé dans ses moments oniriques. C’est vrai qu’à première vue, The Coffin pourrait ressembler à une variation d’un film de fantôme qui reste une thématique toujours à succès en Thaïlande.
Mélange des origines
De plus, la particularité du titre, de mêler Singapour, la Thaïlande et Hong-Kong, de par son réalisateur et ses acteurs est là pour amener une certaine fraîcheur. D’un côté, nous avons Ananda Everingham, acteur devenant de plus en plus visible au cinéma et de l’autre Karen Mok, que l’on ne voit plus tant que çà à l’écran et qui fait toujours plaisir à voir.
Plus qu’un bateau film d’horreur ?
Si The Coffin ne marque pas forcément par sa nouveauté, il a le mérite de ne pas offrir un film d’horreur pompeux, adressé à des adolescents écervelés qui vous un culte à Scream 4. C’est exagéré, mais ce n’est pas si faux que çà. The Coffin cherche à aller un peu plus loin sans pour autant le faire sans mal ni erreur, mais au moins, il ne se contente pas de faire un film d’horreur bête et méchant.
Bon fond, mauvaise forme
Il est vrai qu’ici, la photographie est tout de même assez travaillée, le scénario lui, tient un bon fond, mais pas une bonne forme. Les rebondissements et virages scénaristiques ne sont pas franchement maîtrisés et pourtant, le film n’est pas rebutant, au contraire, son atmosphère marque vraiment le point central de ce dernier.
Vous savez sans doute tout autant que moi que je n’ai pas la fâcheuse habitude de descendre les films à part si celui-ci n’arrive pas au minimum syndical. Lorsque le réalisateur ne fait pas d’efforts, c’est directement le placard. Par contre, lorsque ce dernier tente quelque chose sans y parvenir complètement, il mérite d’être un minimum soutenu.
Une erreur de parcours ?
Je vous le rappelle, Uekrongtham Ekachai est responsable du film Beautiful Boxer qui avait réussi à marquer son public. En y parlant d’acceptation de la mort, de la responsabilité de nos actes et de nos choix, le réalisateur réussit tout de même avec sobriété à s’élever au-dessus des sempiternels films de fantôme aux cheveux noirs et longs écervelés.
Informations sur The Coffin
Aka : Loang Tor Win-yarn | 2008 | Thaïlande | 110 mins | Drame Horrifique | Un film de Uekrongtham Ekachai | Avec Karen Mok, Everingham Ananda et Andrew lin