Opapatika

Critique de Opapatika

Après The Story of X-Circle en 2004, Pongsuwan Thanakorn réalise Opapatika, un film d’action qui ressemble selon Happy de Cinémasie à la réponse thaïlandaise aux X-Men américains.

Le film des super héros de Thaïlande ?

Pour ma part, je ne suis pas entièrement d’accord, car selon moi, je pense que Opapatika fait d’avantage référence à la série américaine Heroes, tout du moins, c’est-ce qu’il m’est venu à l’esprit en voyant Opapatika à l’écran. Un film ayant quelques qualités, mais bien des défauts également. Cependant, on peut en tirer un certain plaisir à le voir, tout dépend de ce que vous rechercher dans ce film, chose certaine, il ne plaira pas à tout le monde.

Un scénario coupable

Du coté du scénario, c’est bien là que le problème se situe. Il s’agit d’une histoire d’Opapatika, des humains ayant succombé au suicide et qui renaissent en Opapatika. Ce sont des humains ayant un pouvoir spécial, avec un côté bénéfique et maléfique. Par exemple, un qui trouve un sixième sens lui permettant d’entendre ce que les gens pensent, mais qui perd peu à peu ces cinq sens primaires.

Un second, qui a la capacité de deviner les points faibles des gens, lui permettant ainsi de les assassiner d’un seul coup, mais qui récupère sur son propre corps, les coups qu’il inflige chez ses victimes. Ou encore un dernier qui peut se dédoubler, mais qui transforme peu à peu son propre corps en véritable Opapatika. En somme des sortes de héros déchus.

Un véritable flou artistique

Le scénario est un véritable flou artistique. On a vraiment l’impression d’être dans un rêve plutôt qu’un univers construit. On passe d’une scène à l’autre sans vraiment comprendre pourquoi. La quasi-absence de scènes de transition rend presque incompréhensible l’histoire qui se déroule et les dialogues n’ont pas vraiment de cohérence.

Pour ceux qui veulent de l’action ?

Pourtant les scènes d’action pourront plaire à certains. Même si elles sont beaucoup trop sur-découpées, elles offrent tout de même des passages satisfaisants, accompagnés d’effets spéciaux agréables, qui n’ont pas trop à rougir des effets américains. Même si certaines incohérences sont beaucoup trop notables, comme le passage où l’on passe en un seul plan-séquence, du jour à la nuit, mais cela reste acceptable si l’on en demande pas trop.

La maladie de la répétition

Par contre, le film est imprégné d’une sérieuse maladie de répétition. En effet, le terme « Opapatika » est annoncé à toutes les sauces. Du Opapatika en veux-tu en voilà. Un sur effet de style, entre l’un qui se balade avec de grosses lunettes de soleil dans le noir complet, qui est même capable de viser avec son flingue en or n’importe qui, alors qu’il vient de perdre la vue…

Action à gogo

Mais à part çà, ça enchaîne. On ne dort pas un instant, entre guns-fight, décapitation, meurtre en série, il y a de quoi faire avec Opapatika et je pense même qu’il y en a assez pour en faire un second opus.

Un drôle de film

Au final, Opapatika à tout de même de l’allure, mélange de croyances locales et de violence extrême. Il sera capable de séduire un certain public, en somme, c’est une question de 50-50. Soit on aime soit on déteste. Reste à faire l’expérience par vous-même si le cœur vous en dit. Sachez que l’édition d’Elysées Éditions est de bonne qualité, avec un grand nombre de bonus à son actif et je l’en remercie à nouveau pour m’avoir donné l’opportunité de critiquer ce film assez frais finalement.