Chameleon : Long Goodbye

Chameleon

Japon | 2008 | Polar/Drame | 97 mins | Un film de Sakamoto Junji | Avec Fujiwara Tatsuya, Kishibe Ittoku, Inuzuka Hiroshi, Toyohara Kosuke, Hagiwara Masato, Shioya Shun et Mizukawa Asami

Scénariste : Maruyama Shoichi

Scénario : Goro est le meneur d’une bande d’escrocs professionnels, spécialisée dans les mariages. En compagnie de ses amis et des membres âgés d’une troupe de théâtre, il élabore des plans pour planter la mariée le jour du mariage pour se barrer avec la dot et les cadeaux des invités. Au cours de l’une de leurs interventions, il filme le rapt d’un témoin dans une importante affaire judiciaire par un homme d’affaires. Son acte ne sera pas sans conséquences sur l’ensemble de sa joyeuse petite bande…

Critique

« L’usurpation d’identité est mon hobby, arnaqueur est mon métier, je suis le Chameleon… » ou devrais-je dire, j’aime être mystérieux, mais finalement j’ai pas franchement de quoi l’être, je suis Goro, le meneur d’une bande d’arnaqueurs qui vit de l’argent qu’elle soutire des faux mariages, jusqu’au jour où ma bande et moi seront témoin d’un enlèvement d’un haut homme d’affaires qui risque de nous couter la vie. C’est un peu le scénario de Chameleon : Long Goodbye, un film qui au vu de la bande-annonce avait l’air plutôt puissant, précis dans son déroulement et plutôt soigné dans sa mise en scène et au final, on a l’impression d’être en présence d’un téléfilm bancal plutôt qu’à une réelle œuvre cinématographique, avec des scènes d’actions très cheaps, des personnages également assez bas coté interprétation et pour couronner le tout, un protagoniste principal plutôt ridicule, une sorte de tueur à gages professionnel qui se la pète avec sa dégaine tout en noir et qui finalement vaut pas vraiment un clou lorsqu’il est temps de faire parler les poings, car oui, c’est un tueur à gages, mais sans pistolet, tout à la force des poings et des pieds, enfin surtout comme il peut, on peut pas soigner son look et en même temps être un as de la baston, surtout avec une jolie petite moustache qui ne lui va pas du tout. C’est çà Chameleon !

Ce personnage principal, c’est Fujiwara Tatsuya, acteur connu pour sa participation au film Battle Royale et plus récemment, les différents films Death Note, qui manque franchement de crédibilité. Mais ce n’est pas vraiment le seul fautif, le scénario est également aussi, une des variables de la médiocrité de Chameleon : Long Goodbye, car autant au début du film, les petits tours d’escroqueries sont vraiment pas mal faits, autant par la suite, le scénario vire à une histoire de kidnapping qui au final, n’a pas vraiment de lien direct avec nos protagonistes, mais qu’importe, le réalisateur semble vouloir jouer avec cela, dommage, car c’était pas vraiment le premier choix, celui-ci aurait du rester sur cette histoire d’escroquerie au mariage et aurait à mon envie gagné en intérêt, mais que voulez vous, c’est lui le chef, que ses décisions sont bonnes ou mauvaises. C’est donc suite à cette scène de kidnapping que Goro et sa bande vont devenir la proie d’un riche homme d’affaires, qui ne souhaite absolument pas voir cette preuve compromettre un important procès politique qui se joue, en arrière plan.On se dit, chouette, il va y avoir de l’action, çà va être un carton et bien non, car comme je vous l’ai dit précédemment, le protagoniste principal , soi-disant gros dur dans la vie, n’est pas franchement un adepte des arts martiaux comme ses amis d’ailleurs, qui arrive à mourir face à une moto en tentant de donner un coup de pied sauté à son conducteur, y’a pas à dire, c’est du grand art du cinéma.

Alors, le réalisateur s’est dit, on va mettre une petite course poursuite en voiture, histoire de donner un peu de peps à Chameleon et puis pour finir, de belles scènes de fusillade à la fin, lorsque le personnage principal aura tristement perdu sa petite copine suite à un coup de fusil de sniper, c’est du bon cinéma tout çà et au final, c’est vite emballé et légèrement raté. Alors, pourquoi avoir fait un super trailer pour mentir sur la marchandise aux spectateurs par la suite ? Franchement, on a plus vraiment envie de faire confiance à Sakamoto Junji, en même temps, ce n’est pas comme s’il avait fait de grands films, finalement on a peut-être gagné quelque chose en ayant regardé Chameleon.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Chameleon : Long Goodbye de Sakamoto Junji
Note
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