Epitaph est réalisé par les frères Jeong, dont le premier avait déjà travaillé en tant que réalisateur assistant sur le film The Beast and The Beauty. Jeong Shik et Jeong Byeong-Shik s’allient pour réaliser un film d’horreur coréen, Epitaph, qui montre que la Corée du Sud est encore capable de nous pondre des œuvres d’un genre déjà largement exploité. Je parle bien sur du genre horreur tout en ajoutant une touche de fraîcheur, en se forgeant une nouvelle identité, au lieu de simplement imiter naïvement les formules qui ont fait le succès des films du genre. Voici ma critique du film Epitaph !
Scénario de Epitaph
À l’annonce, en 1979, de la prochaine destruction de l’ancien hôpital Ansaeng, un docteur vieillissant se rappelle de quelques étranges événements survenus dans l’enclos du bâtiment durant la Seconde Guerre Mondiale.
Critique de Epitaph
Après avoir réalisé The Black House et son cinéma d’horreur psychologique teinté de gore ainsi que son film Evil Twin, qui nous replongeait dans l’univers des années 60, la Corée revient avec Epitaph. Un rare essai de films à sketches horrifiques à l’époque des années 40, encore sous l’emprise de l’occupation japonaise.
L’histoire d’Epitaph
L’histoire, un vieux docteur durant l’année 1979 (année durant laquelle le président Park Chung-hee fut assassiné) découvre que l’hôpital Ansaeng, l’un des centres médicaux les plus modernes durant l’époque coloniale, est sur le point d’être démoli. C’est par l’intermédiaire d’un vieil album photo retrouvé, qu’une réminiscence de souvenirs va faire surface lors de sa vie à l’hôpital durant l’année 1942, lorsqu’’il fut témoin d’un certain nombre d’événements surnaturels.
Un film d’horreur épuré
Epitaph est un film d’horreur raffiné et intelligent, avec une interprétation des personnages tout à fait convaincante. Il s’en détache comme une atmosphère des plus épurés films d’horreur japonais, par ses somptueux décors et sa mise en scène travaillée.
Un découpage en trois parties
Découpé en trois épisodes distincts qui forment un tout correctement assemblé, Epitaph raconte dans un premier temps, la fascination d’un jeune interne pour une jeune victime d’un double suicide amoureux. Puis dans un second temps, les efforts du docteur Lee qui tente de soigner la jeune Asako, hanté par les fantômes des membres de sa famille morte d’un accident de voiture. Et pour finir, une dernière partie qui mélange habilement une intrigue policière fantastique au surprenant dénouement.
Beauté de l’horreur
Trois histoires tout à fait convaincantes qui donnent au film, une ambiance particulière, bien loin des films d’horreur classique aseptisés. Ici, Epitaph détourne plusieurs traits des habituelles productions de films d’horreur coréens pour mieux les amener à leurs points culminants et offrir des scènes horrifiques d’une beauté rarement égalée.
Casting et personnalité
Le casting, incluant des acteurs comme Kim Eung-su, un vétéran du cinéma et Ye Soo-jeong, qu’on a déjà vu dans Save the Green Planet, délivre une belle performance. Par contre Jin Ku est un peu moins bon dans son rôle alors que Kim Tae-Woo remplit tout à fait les conditions nécessaires, mais ne surpassent pas la grande performance de la jeune Ko Joo-yeon.
Ce qui donne vraiment ses lettres de noblesse à Epitaph, c’est sa personnalité et ses différentes facettes par rapport aux autres productions habituelles du cinéma d’horreur coréen. Ici, point de Sadako et autres cliché de la femme aux longs cheveux noirs.
Moins grand public, mais particulièrement bon
Au final, Epitaph n’est peut-être pas aussi grand public qu’un The Black House, néanmoins, il contribue à redorer le blason du cinéma d’horreur coréen sur un plan international, même si la psychologie des personnages aurait pu être encore plus poussée. L’esthétique du film et son ambiance si particulière lui confère une très bonne place dans le domaine des films d’horreur coréens.
Informations sur Epitaph
Titre anglais : The Last Breath | Autre titre : Gidam, A Strange Story | 2007 | Corée du Sud | 102 mins | Horreur dramatique | Un film de Jeong Shik et Jeong Byeong-Shik | Avec Kim Bo-Gyeong, Kim Tae-Wu, Lee Dong-Gyu, Jin Gu et David Lee Mcguiness | Directeur artistique : Lee Min-Bok & Kim Yu-Jeong | Directeur photo : Yun Nam-Ju
Bonjour/bonsoir,
J’avais prévu de voir Death Bell mais finalement j’ai regardé Epitaph, rien que l’affiche donne envie de le voir et le fait que l’histoire se déroule dans un hôpital dans les années 40…ça m’intriguait.
Donc, Epitaph est seulement le 2e film d’horreur asiatique que je vois après 2 soeurs que j’adore.
J’ai vraiment beaucoup aimé Epitaph, c’était assez particulier…l’ambiance, la musique, l’esthétique, les 3 histoires morbides (une préférence pour la dernière qui m’a beaucoup touchée…mais comment réagir face à la perte d’un être proche?), c’était assez lent (ça aussi j’ai aimé) et puis c’était pas si effrayant finalement, c’était plus dramatique.
C’est ce que je préfère en fait, quand le film n’est pas 100% horreur, un mélange horreur+drame.
Au début, j’ai complétement perdue, mais seulement à la fin j’ai tous compris finalement et j’ai été surprise quand même pas mal de fois.
Mais j’ai pas compris le truc avec les escargots….
Je me rappelle pas spécialement des escargots, surement une métaphore de la vie, mais difficile à décrypter, tout du moins, maintenant, compte tenu que je me rappelle pas entièrement du film.En tout cas, j’en garde un bon souvenir, par sa plastique notamment, qui était bien plus travaillé que la plupart des films d’horreurs.