Moss de Woo-Suk Kang est un drame policier ayant fait grand bruit au box-office de Corée du Sud. Est-ce mérité ou s’agit-il d’un effet de masse ? Nous allons voir cela dans ma critique du film Moss !
Scénario de Moss
Ryu Hae-Kuk se retrouve dans un village reclus pour assister aux funérailles de son père. Durant l’événement, il enquête sur la mort de ce dernier pour découvrir qu’il s’agit d’une conspiration. Pourquoi les villageois agissent-ils de manière aussi étrange ? Pourquoi veulent-ils que le jeune homme reparte le plus tôt à Séoul ? Les secrets du village vont peu à peu se dévoiler…
Critique de Moss
Après s’être amusé sur des gros hits coréens comme Public Enemy, Silmido et Hanbando, Kang Woo Suk revient avec Moss, une autre réussite du box-office.
Un film basé sur un comics
Basé sur un populaire comics de 2007 publié sur internet, ce thriller teinté de mystère suit un jeune homme enquêtant sur la mort de son père dans un village reculé. On y retrouve les thèmes chers au réalisateur, la corruption et la conspiration. Le film est tenu par le duo de Jung Jae Young et Park Hae Il, avec un impressionnant casting d’acteurs secondaires incluant Yoo Jun Sang, Yu Hae Jin et l’actrice Yoo Seon. Moss fût un gros hit commercial en Corée du Sud et fut récompensé au 47ème Daejong Awards. Autant vous dire que le film mérite amplement son titre de très bon film de cette année 2010.
L’histoire de Moss en détail
Dans Moss, Park Hae Il interprète le rôle d’Hae Gook, un jeune homme retrouvant le village reculé dans lequel son père vient de décéder pour assister à ses funérailles. Suite à cette soirée, il décide de s’installer quelques jours dans ce havre de paix pour se reposer et fouiller un peu dans le passé de son père, qu’il connaît finalement que très peu.
Cependant, les villageois semblent être gênés de sa présence, d’autant plus lorsqu’il soupçonne que son père n’est pas mort de cause naturelle. Très rapidement, il va se retrouver confronté à l’ancien détective et chef actuel du village, interprété par Jung Jae Young, qui le met sur surveillance et cherche à lui faire comprendre qu’il devrait faire ses bagages et partir. Sans surprise, Hae Gook indique qu’il partira lorsqu’il aura résolu certains mystères de ce village et pour se faire il fera appel à Park, un procureur ayant eu sa carrière « foutue » par Hae Gook lui-même.
Un film cohérent du début à la fin
Il pourrait apparaître que l’histoire de Moss semble simple au premier abord, mais avec Kang Woo Suk aux commandes, celle-ci prendra différentes tournures très intéressantes et des chemins scénaristiques élaborés. Malgré ses différents twists, retournements de situations et sous intrigues, le film reste très cohérent et permet d’être facilement suivi par le spectateur qui reste en suspens du début à la fin, curieux de connaître les révélations du scénario.
Une envie de le revoir
Le film arrive même quasiment à nous donner envie de le revoir pour l’analyser de manière différente. Rien à dire, c’est un très bon travail du réalisateur. Le scénario est d’ailleurs bien tourné sur les personnages, tel un jeu du chat et de la souris entre Hae Gook et Cheon (le chef du village).
Un jeu d’acteur très bon
D’ailleurs, tous deux nous offrent une très belle performance d’acteur, convaincante et très pétillante. En plus de traiter de ses habituels thèmes dans Moss, le réalisateur joue sur le drame psychologique avec des notes émotionnelles sur le rôle qu’interprète Yoo Seon. Le casting composant les rôles secondaires est très bon, les dialogues bien écrits et fait preuve d’intelligence. Non, c’est vrai, il est difficile de dire du mal de ce film tant il possède d’éléments pour lui.
Un film à conseiller
Pour conclure, Moss est un très bon film de cette année, fait preuve d’une très bonne construction avec une très bonne ambiance et des scènes marquantes, il n’usurpe en rien son succès. C’est donc encore une belle réussite du réalisateur qui n’a sûrement pas fini de nous surprendre. Je vous conseille donc bien évidemment de le voir, que ce soit en DVD import ou dans, je l’espère, une future sortie dans nos salles de cinéma.
Informations sur Moss
Aka : Iggi | 2010 | Corée du Sud | 163 minutes | Drame\Policier | Un film de Woo-Suk Kang | Avec Jae-yeong Jeong, Hae-il Park, Jun-Sang Yu, Yoo Sun, Kim Joon-bae, Sang-ho Kim et Hae-jin Yu













Je l’ai vu et partage plutot ton avis on ne sent pas de longueur malgré les 2h30 affichées !!
La curiosité à son paroxysme et un final tout à fait intéressant !!
tres bon thriller.a aucun moment j ai decroche mes yeux de l ordi.la fin par contre me laisse croire que j ai loupé un truc du film..finalement qui est coupable??peut etre pas ceux que l on croyait
La fin est finalement pas si compliquée, mais le twist est bien tourné. Un bon film effectivement, qui captive du début à la fin.
Très bon thriller, quoiqu’un peu complexe et même avec les 2h30, on se dit que le revoir une seconde fois serait pas du luxe tant les rapports entre les différents personnages sont alambiqués.
Et puis au niveau du rythme, on est bien loin des « Public Enemy », c’est un film qui demande une certaine patience, comme une grosse pelote pleine de noeuds, qui se déroule très lentement pour finalement … disons que ce film est féministe, je dis !! :-)
J’invite ceux qui n’ont pas encore eu la chance de voir le film à ne pas lire la suite de mon message. Je voudrais seulement être sure d’avoir bien saisie la scène finale ou Young-Ji (la fille) et Ryu Hae-guk le jeune héros sont face à face. Ce dernier se remémore l’appel téléphonique émis par celle-ci lui annonçant le décès de son père. Cette scène est assez ambiguë et débride complètement mon imagination, c’est insupportable :-). Mes 2 principales déductions sont les suivantes:
1. La fille a bien compris que Ryu père n’aurait jamais le courage ou la force de la sauver du joug du Chef. Elle a donc orchestré sa mort et appelé le fils afin de servir ses intérêts. N’intervenant ainsi qu’en fin de course, donnant suffisamment d’indices au procureur et le coup de grâce au Chef.
2. Le père s’est réellement donné la mort, afin de permettre à son fils d’arrêter le Chef qui est l’incarnation du diable. Celui-ci dit d’ailleurs, avant de se tirer une balle dans la tête : « Pour m’avoir, vous devrez épousseter le pays entier! ». Young-Ji a donc tout simplement invité le fils à venir au village dans ce but.
Je penche fortement pour la première hypothèse, le visage de Young-Ji à la fin, pour moi, en dit long: calculatrice, froide et dominante. Quant à Hae-Guk, il semble désemparé voir anéanti.
Bon j’arrête ou je vais devenir fou. Quoi qu’il en soit j’ai trouvé le film magnifique. Du grand cinéma.
Je trouve ton dilemme très intéressant dans la mesure où il y a exactement ces deux « ouvertures » possibles.
Dans les deux cas, la femme est celle qui va impulser la « révolution » et se débarrasser de cette société patriarcale avec les moyens qu’elle possède en tant que femme .. un homme qui possède un poids de culpabilité utilisable pour servir ses propres desseins.
Un grand film, c’est un fait.
Bonjour
Je vais être un peu rabat-joie, mais je trouve que ce film est plombé par une réalisation totalement plate et insipide. On se croirait devant un téléfilm.
Et ce qui aurait pu être un excellent thriller se trouve être juste un film sympa qu’on regarde sans déplaisir. Ce qui est déjà pas mal…
Bonjour Gordien,
Pas du tout, chacun est libre de donner son avis sur un film. Il n’y a aucun mal à ne pas avoir apprécier autant que d’autres un titre du cinéma. C’est réellement une question de goût. On peut très bien rester en dehors de l’histoire tout au long du film ou alors réellement s’immerger dedans et de ce fait, le résultat est complétement différent à l’arrivée.