Resurrection county

Resurrection County
Aka : Resurrection | 2008 | Horreur | 96 mins | Etats-Unis | Un film de Matt Zettell | Avec Dayton Knoll, Adam Huss, Kathryn Michelle, Robert Miano, Jake Bartol, Matt Beeson, Rus Blackwell et Jason T. Davis

Scénariste et producteur : James Cotten | Scénariste : Matt Yeager | Directeur de la photographie et producteur : Greg Hartman | Producteur : Mike Hill

Scénario : Si vous décidez de voyager au travers du comté de Résurrection, regardez ou vous mettez les pieds, un seul faux pas pourrait vous être fatal. Quatre campeurs partis vers le sud sont accueillis avec l’hospitalité légendaire du sud, trop peut-être. Mais les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être et le weekend tourne vite au cauchemar…

Critique

C’est peu souvent que je m’écarte des sentiers du continent asiatique, mais c’est souvent une découverte intéressante me permettant ainsi de prendre du recul sur certains domaines du cinéma. Ici, c’est avec un film d’horreur américain que je tente une nouvelle expérience, une sortie de l’éditeur Emylia s’intitulant Resurrection, plus connu sous son titre d’origine Resurrection County. Avant toute chose, il faut savoir qu’il s’agit d’un film à petit budget, ce qui permet de considérer le film à sa juste valeur. L’histoire est plutôt simple, une bande d’amis composée de deux couples amateurs de quads se rendent dans un coin un peu paumé pour pratiquer leur sport favori. Sur place, il passe par un village plutôt étrange qui ne les incite pas vraiment à rester. Pourtant, ils continuent leur chemin jusqu’en forêt où ils sont accueillis par le garde champêtre leur préconisant quelques conseils de sécurité et surtout de rester sur les sentiers. Bien évidemment, les deux hommes du groupe vaquent à leur quad en empruntant toutes les routes disponibles en dehors des sentiers tracés. Leur erreur leur vaudra très cher…

Le premier quart d’heure du film est très classique dans son déroulement, on nous présente les personnages, le décor et l’ambiance du film. Une bande de jeunes gens insouciants qui ne se doutent pas de ce qu’elle va subir. Typiquement représentatif dans sa forme aux survival-horror en pleine forêt, Resurrection County ne s’y cantonne pas et prend la décision de changer un peu la donne en modifiant l’habituelle trame pour y inclure une peur malsaine. Ici, nous ne sommes pas en face d’un classique psychopathe, mais de tout un groupe ressemblant à une secte qui a comme principal thème, la considération de l’étranger comme étant une menace pour leur communauté, un refus d’être rattaché à un pays démocratique et capitaliste qui ne se préoccupe ni de son prochain ni de la nature qui l’entoure. Un raisonnement plutôt juste. Cependant, le groupe sectaire en question suit les préceptes d’un religieux peu respectueux des principes de l’église tout en les invoquant de manière à les contourner. À sa charge, nous avons de tous, des abrutis ne faisant que boire la parole d’un évangile diabolique, de ses propres enfants qu’ils dirigent d’une main de fer en leur ordonnant d’agir selon ses préceptes, jusqu’à même les transformer tels des bourreaux de l’église, la main de Dieu prenant décision de vie ou de mort sur autrui.

L’altercation entre ces deux civilisations sera une simple perte de chemin. Au cours de leur rencontre mouvementée, un coup de feu part, annonciateur de tout un épisode de vengeance qui ne trouvera fin que dans la mort et le sang. Dans Resurrection County, les personnages sont tout de même travaillés, surtout ceux que l’on peut trouver dans le groupe sectaire. Nos aventuriers à quad sont superficiels finalement quand on y réfléchit. On ressent plutôt bien la peur et la haine qui habitent certains personnages, que ce soit du côté des victimes ou des bourreaux. Si Resurrection County est à vrai dire discutable sur sa technique, son action est correcte, car rapide, l’épisode dramatique arrive rapidement et soutenu dans le temps. Entre les phases de traques et les sévices, on réussit à rester accrocher tout le long. Le film est ainsi découpé entre une traque des « étrangers » puis de leur séquestration pour les mettre finalement face à leur action. Le réalisateur n’a pas trop fait dans le gore, c’est finalement équilibré et joue plutôt sur la suggestion. L’ambiance est donc pas mal, mais la technique est à revoir.

Si l’on doit conclure de manière objective, Resurrection County ne sera pas adapté à tous. Car il faut bien l’avouer sa technique laisse a désirer, pourtant, je dois être franc, je me suis surpris à suivre l’aventure du début à la fin sans me demander si le film touchait au but. J’ai suivi avec plaisir cette chasse à l’homme et cette réflexion sur la société que l’on peut y trouver si l’on cherche un peu. Si vous êtes capable de faire abstraction de certains éléments devenus aujourd’hui des indispensables des succès du box-office qui n’ont parfois aucun sens, alors Resurrection County peut vous convenir. Son habillage classique sera à même de vous offrir quelques scènes dérangeantes.

Informations DVD de Resurrection County | Éditeur : Emylia | Format vidéo 16/9 – Audio Anglais (DTS & DD 5.1) – Audio Français 2.0 et sous-titre français | Bonus : Court métrage : Game of the Dead
Résumé
Date de la critique
Titre du film
Resurrection County de Matt Zettell
Note
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