Voici A Bloody Aria, un film coréen que j’ai vu il y a fort longtemps, mais pour lequel je garde un bon souvenir ! Comédie, mais comédie noire, le réalisateur nous propose un véritable cauchemar humoristique. Si vous ne connaissez pas A Bloody Aria, c’est peut-être le moment de vous y mettre !
Scénario de A Bloody Aria
Un professeur de musique et son élève rentrent en voiture d’une audition en province. Sur le chemin, ils se font arrêter par un policier pour avoir griller un feu rouge, puis après l’avoir provoquer, vont se cacher près d’une rivière en attendant.
Critique de A Bloody Aria
A Bloody Aria est un film quelque peu ovni. C’est un film de comédie/policière, mais pas une comédie policière comme vous avez l’habitude de voir. Ici, c’est de la comédie noire, voir de l’ironie, de la folie hilarante, un cauchemar humoristique. On ne se retrouve pas face à un film bateau qu’on peut trouver partout, mais face à un film déstabilisant et assez mystérieux.
Au final, on ne se retrouve plus face à une comédie comme pourrait le démontrer l’affiche du film. Bien sur, il y a tout de même quelques pointes d’humour par-ci, par-là, mais ne sont présentes ici, non pas pour évacuer la pression, mais plutôt pour la renforcer.
A Bloody Aria, le huit clos à l’extérieur
L’originalité de A Bloody Aria est déjà le décor choisi. Dès le début du film, on se retrouve dans un endroit pratiquement désert où l’on suit une Mercedes blanche empruntant les longues routes goudronnées, jusqu’à ce qu’elle termine sa route prés d’une petite rivière dans une sorte de petite clairière parmi les falaises. Et c’est ici que A Bloody Aria va se dérouler.
On pourrait donc dire qu’il s’agit d’un huit clos à l’extérieur. Chose qui n’est pas commune dans les scénarios pesant comme celui-ci. A Bloody Aria se concentre principalement sur la psychologie des personnages. En effet, chaque personnage du film reste assez mystérieux, on ne connaît pas leurs motivations, ni ce qui peut passer par leur tête et cela devient assez vite oppressant comme pour les deux personnages (le professeur de musique et la jeune élève) ainsi qu’aux spectateurs.
Des scènes violentes et maîtrisées
On n’aperçoit donc des situations complètement déjantées, non rationnelles, des personnages impossibles à cerner réagissant parfois de façon très bizarre. A Bloody Aria n’est pas un film marrant, mais c’est un film violent. Certaines scènes sont assez dures et ne sont pas à laisser dans toutes les mains. Néanmoins, on ne parvient jamais à arriver dans le sujet gore ou morbide. On reste dans de la violence maîtrisée par le réalisateur, mais elle n’est pas maîtrisée par ses protagonistes.
Une interprétation qui mérite le détour
Du début à la fin du film, on ne voit que 8 personnages, tous étant très bien interprétés. On se rend compte que le réalisateur à du beaucoup demander à ses acteurs pour ce film. Han Seok-kyu (The President’s Last Bang) n’a pas un très grand rôle dans ce film, mais Lee Moon-Shik est assez impressionnant dans le rôle le plus intéressant selon moi, un personnage quelque peu schizophrène.
Pendant la durée totale de A Bloody Aria, on va donc être spectateur de ce bout de vie, de ce huit-clos externe dans une ambiance oppressante crée par le jeu d’acteur, mais également par la musique du film qui nous plonge complètement dans le doute et dans le brouillard. Les actions des personnages sont imprévisibles et on ne sait jamais ce qui va se passer.
Le huit-clos revu et corrigé
Pour conclure, A Bloody Aria est un très bon film qui ne marquera pas forcément les esprits, mais qui renouvelle le genre du huit-clos en y ajoutant quelques idées originales sans tomber dans la comédie ou dans le film gore. Un très beau film qui vaut la peine d’être vu, surtout qu’il n’y pas forcement d’autres films du genre pour en faire sa comparaison.
Informations sur A Bloody Aria
2006 | Comédie/Policier | 1155 mins | Corée du Sud | Un film de Won Shin-Yeon | Avec Han Seok-Kyu, Lee Moon Shik, Oh Dal-Su, Cha Ye-Ryeong, Kim Shi-Hu, Jeong Gyeong-Ho, Lee Byeong-Jun et Shin Hyeon-Tak.
Que s’est il passé? Ce site habituellement de bonne, voire d’excellente facture nous soumet un article maladroit, mal écrit, truffé de fautes donc non relu. Dommage Malgré tout, toutes mes félicitations et mes remerciements pour la qualité globale du site.
Bonjour Phil,
Il s’agit d’un très vieil article. Kurosawa-Cinema arrive à ses 6 ans d’existence et il faut dire qu’à l’époque, je n’étais pas aussi compétent dans la rédaction d’article. Les choses ont bien changées entre temps. Je tente de « mettre à neuf » certaines vielles critiques, mais cela me prend beaucoup de temps. Je suis seul à tout gérer en réalité. Merci pour le compliment sur la qualité globale du site en tout cas.
Un de mes films préféré. Tout est barré à la puissance mille… Les comportements schizophrènes, les rapports de classe, la folie des situations… Il est dur de ne pas casser quelques bonnes barre de rire à chaque vision de l’oeuvre.
Merci. Faudrait que je le revois ce film, je l’ai vu il y a fort longtemps (à sa sortie d’ailleurs quasiment). Surtout que la critique que j’en ai faite est véritablement moyenne au vu de ce que je fais aujourd’hui (et dans un sens, c’est bien normal)
Ce film montre une chose primordiale. Il faut se méfier des apparences.