Cello est le premier film de Lee Wu-Cheol. Il s’agit d’un film d’horreur et j’ai donc tenté l’aventure, même si je sais qu’il y a des chances de tomber sur un navet. Qu’en est-il au final ? Voici ma critique du film Cello !

Scénario de Cello

Une professeur de musique voit son univers basculer petit à petit dans l’horreur, alors qu’une menace imprécise mais terrifiante plane sur autour d’elle pour détruire tout ce qui faisait jusque là son bonheur.

Critique de Cello

Après avoir travaillé comme réalisateur assistant sur le film Happy Erotic Christmas en 2003, Lee Wu-Cheol s’attelle à la réalisation de son premier métrage en tant que réalisateur principal sur ce film intitulé Cello. Ce film est sorti pendant la période propice aux films d’horreur coréens, l’été. En effet, en 2005, on a vu arriver une nouvelle fournée d’œuvres de ce domaine, aux côtés de Red Shoes et The Wig, deux œuvres très moyennes. Même si Red Shoes possédait un aspect visuel assez intéressant, ils n’ont pas réussi à véritablement faire renaître le cinéma du genre.

Alors que dire de cette dernière œuvre, Cello, qui tente de surfer sur la vague d’horreur coréenne tout en essayant de se démarquer de ses concurrents qui ont, il faut le dire, raté leur envol dans leurs pays d’origine, mais également en France.

L’histoire de Cello

Mi-Joo, une mère de deux enfants dont l’une est quelque peu dérangée et enfermée dans un profond mutisme. Elle vit avec son mari et sa belle-sœur dans une très belle demeure grâce à son métier de professeur remplaçante de violoncelle après avoir arrêté elle-même de jouer de cet instrument suite à une terrible tragédie dont elle garde certaines traces sous forme d’une vilaine cicatrice au poignet.

Ce professeur se retrouve également persécuté par l’une de ses anciennes élèves qui a été éliminé durant un concours de violoncelle et lui a gâché sa vie et va commencer à vivre d’étrange phénomène. Notamment dans le cadre de sa famille qui va devenir la victime de ses anciens démons.

L’horreur en plein jour

Cello joue ainsi la carte d’un cauchemar éveillé, interprétée par Sung Hyun-ah (Time / The Scarlett Letter) qui vit diverses hallucinations, offrant ainsi certains passages corrects, comme la couverture qui semble être tirée en arrière alors qu’elle tente de dormir ou encore le visage du fantôme en face du sien à distance très rapprochée. Des scènes qui sont sympatoches sans vraiment renouveler le genre.

Une ambiance pesante

Le plus intéressant, c’est l’ambiance pesante qui règne. Entre la jeune fille complètement muette et enfermée sur elle-même et les terribles sons de violoncelle qu’elle tente de jouer, on se retrouve plongé dans un univers presque fantastique, mi-réalité mi-fiction, qui nous offre également des scènes assez cruelles. Non pas par leur effusion de sang, mais par le drame qui se joue en arrière-plan. Notamment comme les scènes touchant les enfants et plus spécifiquement, la scène où la plus jeune des filles, pleine de vie, tombe du premier étage en se fracassant au sol sous le regard de sa mère impuissante, qui tombe en abîme à la découverte de la terrible tragédie qu’elle tentera de masquer à son mari.

Un drame familial ?

C’est donc ce mélange de méchanceté et de drame familial qui permet à Cello de se détacher un tout petit peu de la masse, comme ses frères A Tale of two sisters ou The Red Shoes qui n’hésitaient pas à intégrer la famille pour en faire un drame. Notamment avec un conflit entre les enfants et les beaux-parents, qui donnent parfois des scènes d’une violence choquante, comme la scène où la mère bat à mort sa fille… C’est donc un drame qui valse vers l’horreur dans une malsaine violence, mais offre un twist prévisible qui ne lui permet pas de décrocher la palme du meilleur film d’horreur coréen malgré des qualités plutôt évidentes.

Pas si mal

Au final, Cello possède pas mal de défauts certes, mais il offre une dimension intéressante au film d’horreur classique malgré un manque de maîtrise du côté du scénario et de la réalisation et une interprétation correcte pour Seong Hyeon-ah avec des personnages seconds assez banals. Même si je dois dire que la saloperie d’élève et son sourire perturbant ne manque pas de lui attirer toutes les hantises possibles.

Cello s’inscrit davantage dans un cadre du film d’angoisse à l’ambiance délétère et perturbante que dans le classique cadre du film d’horreur et il est vrai qu’il n’est pas la référence dans le domaine, mais qu’il se laisse tout de même regarder.

Merci à Élysées Éditions pour sa participation à la réalisation de cette critique, proposant une édition très correcte, mais avec beaucoup moins de bonus que leurs précédentes éditions, puisque ici, on ne trouvera qu’un simple Making-of en plus des habituelles bandes-annonces et filmographie.

Informations sur Cello

2005 | Corée du Sud | 94 mins | Horreur/Fantastique | Un film de Lee Wu-Cheol | Avec Seong Hyeon-ah, Park Da-An, Jeong Ho-Bin, Choi Ji-Eun, Jeong Yumi et Jin Ji-Hee | Chorégraphe : Jeong Chang-Hyeon | Compositeur : Lee Han-Na | Scénariste : Jeong Wu-Cheol | Directeur artistique : Kim Jong-Wu | Monteur : Kim Yong-Su | Directeur photo : Kwon Yeong-Cheol

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Résumé
Date de la critique
Titre du film
Cello de Lee Wu-Cheol
Note
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