Voici Breath, l’un des drames de Kim Ki-Duk, qui cette fois-ci, se déroule en prison. On y retrouve toujours une relation entre un homme et une femme dans une critique sociale. Voici donc ma critique du film Breath !
Scénario de Breath
Jin est un condamné à mort qui retarde son exécution par des tentatives de suicide. Yeong est une épouse délaissée et meurtrie qui lui rend visite en prison. Entre ces deux solitudes, ces deux souffles de vie, naîtra une histoire d’amour fou.
Critique de Breath
Entre son film Time en 2006 et sa prochaine réalisation, Dream en 2008, le cinéaste Kim Ki-Duk se lance dans un drame intitulé Breath, largement critiqué. Il en reste pour le moins un film intéressant, certes, peut-être en manque d’inspiration, mais tellement beau, tellement graphiquement complet, qu’il en reste une œuvre intéressante, plaisante et envoûtante.
L’histoire de Breath
Le scénario tient dans un mouchoir de poche. Une femme, Yeon, un jour d’hiver, apprend que son mari la trompait et décide de se rendre à la prison où un certain Jin, ayant déjà tenté de se suicider plusieurs fois, est enfermé et détenu jusqu’à son exécution.
Alors que Yeon ne le connaît absolument pas, simplement aperçu à plusieurs reprises dans les journaux télévisés, elle devient de plus en plus attirée par lui, jusqu’à la pousser à vouloir lui rendre visite. Du côté de Jin, ce dernier n’a jamais reçu aucune visite et reste cloîtré dans son silence, pourtant lorsqu’il sait qu’une femme souhaite le rencontrer, il accepte que celle-ci lui rende visite, par curiosité.
Deux êtres, un amour
Étrange rencontre entre deux êtres qui semblent complètement opposés, pourtant une complicité va naître et même un sentiment amoureux. Des visites quotidiennes sous décors de saisons, un véritable séjour annuel en l’espace d’un instant, une poésie intense et passionnelle.
Un tournage en 15 jours
Incroyable histoire, Kim Ki-Duk tourne Breath en à peine 15 jours le tout en une dizaine de prises. Un timing très rapide avec chaque jour passant, de nouvelles idées ajoutées. Un véritable tourbillon inventif que certains iront dénigrer.
Pourtant dans Breath, aucun détail n’est laissé au hasard. Entre les plaques d’immatriculation, les scènes de chutes d’une chemise blanche, les mêmes scènes encore et encore sous une saison différente, les allers et venus du détenu entre la vie et la mort, bref, un méticuleux travail de la part du réalisateur.
Rédemption méritée
Breath est donc un film sur la rédemption, celle d’un couple au bord de la dérive, délivré par une aventure hors du commun. Un film sur l’univers carcéral qui ne se contente pas de faire simplement l’écho de la dure vie qui s’y déroule, mais l’émotion qu’elle peut contenir, même si la vraisemblance de son récit en pâtit quelque peu. Qu’importe, Kim Ki Duk nous transporte, nous fait aimer et nous plonge dans un drame prenant de tous les instants, on ne demande que cela.
Un film qui traîne en longueur ?
Certains trouveront Breath fade, vide au point de vue scénaristique, beaucoup trop teinté de longueurs, en manque d’inspiration ou encore techniquement moyen. Qu’importe, laissons les dire cela. Pour ma part, Kim Ki-Duk nous offre peut-être un film un peu en dessous de ses plus grands titres, mais toujours de qualité et profondément intéressant. Il ne faut pas s’émouvoir uniquement de chefs d’œuvres, mais également des films qui nous touchent tout simplement.
Informations sur Breath
Aka : Souffle | 2007 | Corée du Sud | 84 mins | Drame | Un film de Kim Ki-Suk | Avec Chang Chen, Ha Jeong-Wu, Park Ji-Ah, Kim Ki-Duk | Producteur : Kim Ki-Duk | Compositeur : Kim Myung-Jong | Scénariste : Kim Ki-Duk | Monteur : Wang Su-An | Directeur photo : Sung Jong-Moo | Producteur exécutif : Kim Ki-Duk