Hansel and Gretel est l’adaptation au cinéma du conte Hansel et Gretel ! Ici, c’est à la sauce coréenne qu’on le retrouve dans un univers horrifique et fantastique ! Voici ma critique du film Hansel and Gretel de Im Pil-Seong !

Scénario de Hansel And Gretel

À la suite d’un accident de voiture, un jeune homme se retrouve dans la forêt et finalement trouve refuge dans une mystérieuse maison tenu par un couple et leurs trois enfants. Après une nuit réparatrice, il découvre que les deux parents sont partis en lui laissant la garde de ces derniers et qu’il se retrouve ainsi coincé dans cette maison malgré ces tentatives de retour au lieu de l’accident…

Critique de Hansel and Gretel

Après son fort intéressant Antarctic Journal en 2005 que j’ai particulièrement aimé, le réalisateur Im Pil-Seong revient derrière la caméra pour nous plonger dans un film fantastique inspiré du conte Hansel and Gretel des frères Grimm. Et je dis bien inspiré, car au final, le Hansel and Gretel d’Im Pil-Seong n’a finalement que peu de chose en commun par rapport au conte légendaire.

Un film attendu du public

Le film était assez attendu par la critique et les spectateurs. Moi-même, je l’attendais, quelque peu, surtout attiré par ma curiosité d’adapter un film sur ce conte pour enfants, le pari était osé. Ce Hansel and Gretel au style coréen est en réalité un détournement, une totale opposition au conte, une adaptation inspirée pour mieux la contourner d’un conte enfantin qui devient tout à coup, une œuvre pesante et oppressante.

Une adaptation très éloignée

Oubliez la maison en pain d’épices, la méchante sorcière et tout ce qui faisait l’essence du conte original. Ici, les choses ont bien changé. On se retrouve dans la peau d’Eun-Soo, un futur jeune parent en train de conduire sa voiture tranquillement. Mais après un coup de fil un peu houleux, il perd le contrôle de son véhicule et se retrouve propulsé en dehors de celui-ci, dans la forêt avoisinante.

La cabane au fond du jardin

En ouvrant les yeux, il tombe nez à nez avec une jeune fille, Young-Hee, qui lui propose de la suivre pour passer la nuit chez elle avant de reprendre sa route. Arrivé sur les lieux, il découvre une grande maison au beau milieu d’une immense forêt habitée justement par Young-Hee, son frère, sa petite sœur et ses deux parents qui n’ont pas l’air de déranger Eun-Soo. Pourtant le spectateur se sent déjà oppressé par cette ambiance trop colorée, trop pure, trop crédule, trop invraisemblable.

Un truc louche

Les parents des enfants semblent stressés dans cette maison pourtant paradisiaque pour eux, entre les bonbons et les gâteaux et cette ambiance conte de fée. Alors que Eun-Soo cherche, dès le lendemain, à retourner à son véhicule, il comprend très vite que cette immense forêt est un véritable labyrinthe et que malgré sa demande d’aide à la famille, celle-ci est peu enclin à lui indiquer le chemin du retour.

Il passera alors une seconde nuit, puis une troisième, une quatrième, jusqu’à se poser des questions sur le lieu sur lequel il est tombé. Le spectateur déjà quelque peu mal à l’aise se rend compte lui aussi, qu’il semble être piégé à son tour dans cette mystérieuse demeure.

Une ambiance particulièrement soignée

L’ambiance d’Hansel and Gretel est unique, presque indescriptible tant l’aspect visuel est important. L’aspect graphique est un mélange d’esprit bon enfant et d’un culte étrange voué aux animaux, à la manière, en quelque sorte, de la transformation d’univers que McGee avait réalisé sur le conte Alice au pays des merveilles.

On se retrouve dans une ambiance sombre, oppressante, presque malsaine au final, dans cette demeure surpeuplée de jouets et de tableaux d’humains à tête de lapin. Au final, la vision de ce Hansel and Gretel est bien plus orienté adulte.

Un univers sombre

Hansel and Gretel possède tous les ingrédients du cinéma sombre, du décor jusqu’à l’interprétation des personnages du film, notamment celle de Park Hee-Soon. Les enfants tiennent également bien leur rôle et qu’au final la direction artistique est vraiment bien menée que ce soit sur l’interprétation et sur l’ambiance du film.

Une seconde partie en retrait

Cependant, si la première demi-heure est franchement prenante, la suite perd peu à peu de son charme. Surtout la dernière demi-heure, qui donne un sacré coup à la qualité du film, par une finalité propre et presque commerciale, bien trop en décalage par rapport à la noirceur des premiers instants.

Dommage que le scénario n’a pas répondu à la qualité visuelle et artistique du film, car le potentiel était là, l’idée aussi, mais le scénario beaucoup moins. Cela dit, le film n’est pas mauvais pour autant, loin de là, mais il aurait mérité d’être servi par un bien meilleur déroulement de l’histoire et surtout une finalité bien différente de celle qui a été choisie. En vain, on se contentera de celle-ci. Hansel and Gretel n’est donc pas un chef d’œuvre, mais mérite largement qu’on s’y attarde.

Informations sur Hansel and Gretel

Titre français : Hansel et Gretel | 2007 | Corée du Sud | 116 mins | Fantastique | Un film de Im Pil-Seong | Avec Cheon Jeong-Myeong, Eun Won-Jae, Shin Eun-Gyeong, Kim Kyeong-Ik, Park Hee-Sun et Jin Ji-Hee | Compositeur : Lee Byeong-Wu | Scénariste : Im Pil-Seong – Kim Min-Suk | Effets spéciaux : Jung Seong-Jin | Directeur artistique : Ryu Seong-Hee | Monteur : Kim Sun-Min | Directeur photo : Kim Ji-Yong | Producteur exécutif : Seo Woo-Sik & Choi Jae-Won

Hansel and Gretel - Cover
Hansel And Gretel - 1
Hansel And Gretel - 2
Hansel And Gretel - 3
Hansel And Gretel - 4
Résumé
Date de la critique
Titre du film
Hansel And Gretel de Im Pil-Seong
Note
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