Kisaragi
Réalisé par : Sato Yuichi
Année : 2007
Pays : Japon
Genre : Comédie/Policier
Durée : 108 mins
Interprété par
Tukaji Muga
Kagawa Teruyuki
Koide Keisuke
Santamaria Yusuke
Oguri Shun
Shishido Jo
Compositeur : Sato Naoki
Scénario : Un an après le suicide de Kisaragi Miki, une « idol » de seconde zone, 5 de ses fans, qui se sont connus par un forum de discussion, se réunissent et se rencontrent pour la première fois. Au gré de leurs souvenirs, de leurs anecdotes et de leurs discussions, ils en viennent à douter de la cause de sa mort et enchainent les hypothèses et les révélations pour trouver la vérité sur la mort de Miki.
Critique
Après le très décevant Pray en 2005 et un épisode de Attention Please Special Hawaii Honolulu Hen en 2006, Sato Yuichi revient derrière la caméra avec une comédie policière franchement excellente, une réelle surprise après avoir vu son premier film, véritable horreur au sens propre et figuré du terme, qui m’avait franchement déçu, mais que voulez-vous, il faut parfois savoir subir plusieurs mauvais films, avant de tomber sur une perle rare ou un petit bijou du cinéma et je dois que ce Kisaragi, qui au départ ne me disais pas grand chose fût au final, une très belle découverte dans le domaine de la comédie et d’éléments policier.
Kisaragi est un bon film, c’est une chose sure et je dois l’avouer, il s’agit de l’une des meilleures comédies que j’ai vu depuis The Crazy Stone, un comique traditionnel sur fond de mystère que le réalisateur Sato Yuichi s’attache à nous montrer, le tout sous divers aspects, jeux de scène et techniques dans un environnement clos, car, Kisaragi se déroule dans une seule et unique pièce, un appartement loué pour le jour de commémoration de la mort d’une idol, (une mannequin débutante au Japon), par ses plus fervents admirateurs.
Cette pièce va être témoin des plus incroyables scènes de comédie, dans laquelle cinq hommes vont se retrouver pour le premier anniversaire de la mort de leur idol Miki Kisaragi, alors qu’ils se connaissent déjà par le biais d’un forum sur internet auquel ils participent ardemment.
Commençant par évoquer leurs trouvailles et les objets collector qu’ils ont réussi à trouver sur leur idole et au fur et à mesure à se lier d’amitié, ils vont en arriver à se demander pourquoi Miki Kisaragi à mis fin à ses jours et même a penser s’il ne s’agit pas finalement d’un meurtre, eux qui connaissent si bien ses habitudes.
Et c’est ainsi que la comédie va se lier à l’enquête policière à travers flashbacks et autres scènes imaginatives pour découvrir le fin mot de l’histoire.
Sato Yuichi réussit grâce à une mise en scène souple et rythmée à nous offrir un très bon cadrage de l’action, une amplitude des mouvements très claire, un jeu de lumière soignée jouant sur les changements d’ambiance à nous faire rester deux heures sur une chaise sans bouger et sans se rendre compte de la durée du film et rien que cela, c’est le premier point d’un bon film.
Le résultat est une expérience d’un cinéma rappelant intimement le style ancien des jeux de personnages d’Agatha Christie, par exemple, Les 10 petits nègres, qui révèle graduellement les backgrounds des personnages, correctement structuré et sans se perdre un seul instant dans une multitude de personnages.
Ajouté également à cela, une maitrise formelle de l’image et un jeu d’acteur tout à fait convaincant, qui fait de Kisaragi un excellent film.
Au final, Kisaragi est un film unique qui explore l’imagination de l’homme jusqu’à ses plus viles ambitions, le scénario est construit d’une telle manière que vous rester accroché du début à la fin et le final est simplement excellent, nous permettant ainsi de conclure : À quand son prochain film ?
À ne rater sous aucun prétexte !
Bonjour,
serait-il possible de savoir comment se procurer ce film ainsi que « the crazy stone »? On t- ils seulement été édités en France?
D’avance merci pour votre aide.
Bonjour Tessa,
Malheureusement, ces films n’ont à ma connaissance pas étaient édités en France.
D’ailleurs, comme une grande partie des films que je regarde, la plupart du temps, il s’agit de version Import, (Version HK ou Jap) que je fais venir de YesAsia ou encore DDDHouse.
Le cinéma asiatique en France n’est encore représenté qu’en partie très légère et pour ma part, l’import est le seul recours actuel.
Si les sous-titres anglais ne sont pas un soucis, alors le mieux est de vous rendre sur les deux sites que j’ai indiqué, ces films étant assez abordables chez eux.
Un bon film mais comment interpréter la fin ? Meurtre , pas meurtre ? Je suis perplexe !!!
C’est une grande question et je pense que celle-ci ne doit pas trouver de réponse, c’est réellement un choix personnel du spectateur de choisir ou pas si il croit ou pas à ce meurtre.Je comprend néanmoins cette frustration de ne pas être sur du dénouement.En même temps, c’est l’un des éléments étant le plus intéressant du film.Le revoir à nouveau pourra peut-être soulevé quelques éléments non aperçus à la première vision du film.