Takashi Miike revient avec son zèbre préféré, je parle bien sur de Zebraman 2 : Attack the Zebra City ! Oui, il s’agit de la suite de Zebraman, premier du nom, mais est-ce une bonne idée d’avoir continué les aventures de ce super héros ? Voici ma critique de Zebraman 2 !
Scénario de Zebraman 2: Attack The Zebra City
Zebraman se réveille d’une amnésie de 25 ans dans une Tokyo transformée en « Zebra City », gouvernée par un étrange maire et sa fille tyrannique qui manipule la société pour qu’elle devienne la ville la plus sure du monde.
Critique de Zebraman 2: Attack The Zebra City
Parlons aujourd’hui de Zebraman, non pas le premier du nom mais Zebraman 2, le second opus sorti en 2010 et édité chez WE Prod en version DVD. Certes, me dirais vous, je n’ai pas encore fait la critique du premier épisode, mais c’est simplement parce que celle-ci n’est sûrement pas encore publiée à l’heure où vous lirez celle-ci. Deux choses l’une, soit vous commencez à lire celle dernière, soit vous pouvez attendre que la première soit publiée. Quoi qu’il en soit et sachez-le, vous pouvez tout à fait, lire celles-ci dans l’ordre que vous souhaitez, cela n’a pas trop d’importance.
Dommage pour l’interview de Miike
J’aurais aimé pouvoir publier l’interview que j’ai réalisée de Mr. Takashi Miike, mais malheureusement, je n’ai pas encore eu les retours de cette dernière, l’occasion pour moi peut-être de la publier un peu plus tard. Mais pourquoi parler de tout çà ? Car Takashi Miike est un réalisateur bien plus mystérieux qu’il n’y paraît.
Comme toujours, les films de Miike peuvent être appréciés ou dépréciés selon la manière dont on les aperçoit. Il va de soi que chacun y trouvera midi à sa porte, si c’est bien ainsi que le vieil adage se prononce. Car le cinéma reste un divertissement pour certain, une manière de voir le monde pour d’autres voir même un véritable moyen de vivre des expériences uniques.
Une question de vision du cinéma
Et plus je discute avec les gens autour de moi, plus je me rend compte qu’à partir du moment où l’on considère le cinéma sous tel ou tel aspect, il sera difficile d’avoir une conversation saine avec quelqu’un qui considère ce dernier d’une manière totalement différente. Pour ma part, j’aime plusieurs types de cinéma et j’arrive à apprécier un film qui se veut intellectuellement élevé, tout comme un bon vieux film américain de science-fiction, aujourd’hui très kitsch à souhait.
Un divertissement, bien plus que le premier
Maintenant que tout ceci est dit, parlons de Zebraman 2, car pour le moment nous n’avons pas évoqué celui-ci. Sachez cependant que certains éléments qui vont suivre font quelque peu du spoil. D’une part, Zebraman 2 est un pur film de divertissement, le genre blockbuster bien rythmé qui satisfera un bon nombre de spectateurs. Mais le plus intéressant reste sûrement la différence entre les deux titres. Le premier Zebraman était un film assez personnel, réservé, avec un budget plutôt court.
Perte de mémoire d’un héro
Pour Zebraman 2, c’est avec un gros budget qu’il démarre mais pour un film qui nous propose un Zebraman sans aucun pouvoir. En effet, dans Zebraman 2, Zebraman n’a plus un seul bout de mémoire de ce qu’il était auparavant. En réalité, il a été aspiré de ses bandes noires pour créer un autre Zebraman, la Zebra Queen, qui marche sur les plates-bandes de notre héros déchu. Oui, vous avez bien lu, Zebraman n’est plus et Zebra Queen tient la tête d’affiche. Perverse, extravagante, exagérée, clichée et purement à l’image d’un produit commercial, Zebra Queen est à l’image de Zebraman 2. Alors que de l’autre, nous avons un héros authentique, introverti, à l’image du premier épisode de Zebraman.
Zebraman contre Zebra Queen
Certes, tout le monde ne verra sans doute pas les choses ainsi, mais pour ceux qui aiment chercher des explications, cela pourrait en être une des plus intéressantes. Surtout lorsque l’on sait, que Zebraman va tenter de retrouver ses pouvoirs en absorbant Zebra Queen. En absorbant un produit commercial pour sauver l’humanité. Que pensez de tout çà ? N’est-ce pas un combat que mène le réalisateur contre ses propres films et l’image qu’ils s’en dégagent ? Je vous laisserai seul juge d’interpréter la fin de chacun des deux films pour vous faire votre propre opinion.
Grand public, sans le vouloir
Tout ce qui pourra être dit et cela n’engage que moi, c’est que Takashi Miike heureux de faire un premier film avec un petit budget mais un film qui le tient à cœur et dans lequel il se reconnaît, a dû subir aux pressions des studios à plus gros budgets en devant aller plus loin dans le divertissement grand public. En dénaturant son héro jusqu’à le rendre obèse, tentant de digérer un Zebraman devenu commercialement dégoûtant, tout en faisant croire à ceux qui ne comprennent pas le cinéma ou ne le comprenne plus, qu’il était ravi de faire un tel film. Sans pour autant oublier, qu’un homme intelligent critique fermement ses commanditaires d’une manière qu’ils ne soupçonnent même pas. Bravo Mr. Takashi Miike.
Informations sur Zebraman 2: Attack The Zebra City
Aka : Zeburaman: Zebura Shiti no gyakushu | 2010 | Japon | 106 mins | Action/Science-Fiction | Un film de Takashi Miike | Avec Aikawa Sho, Naka Riisa, Abe Tsuyoshi, Inoue Masahiro et Tanaka Naoki | Producteur : Hirano Takashi | Scénariste : Kudo Kankuro