Teenage Hooker Became Killing Machine est le genre de film que l’on regarde si on aime les moyens-métrages expérimentaux que l’on retrouve en bonus sur un DVD d’un autre film. Oui, c’est particulier. Voici ma critique de Teenage Hooker Became Killing Machine !

Scénario de Teenage Hooker Became Killing Machine

Une lycéenne se prostitue dans les quartiers chauds de Séoul. Tuée puis découpée en morceaux, elle ressuscite pour se venger de ses tortionnaires.

Critique de Teenage Hooker Became Killing Machine

Proposé en bonus dans le DVD collector et limité de Chow-Yun fat boy meets Brownie Girl édité chez Spectrum Films, Teenage Hooker Became Killing Machine est le genre de film qui est difficile à juger.

Un moyen et non un long-métrage

Tout d’abord, il s’agit d’un moyen métrage et comme chacun sait, cet exercice est loin d’être soumis aux mêmes critiques que le film. Généralement ce type d’œuvre est souvent l’occasion de pouvoir tester certaines choses que l’on ne se permet pas sur une œuvre destinée au grand écran.

Un film qui démarre par la fin

Ce qui m’a frappait dès le début, c’est que Teenage Hooker Became Killing Machine commence sur le générique de fin, durant lequel on aperçoit une jeune femme, en plein milieu de la rue, sans réellement savoir ce qui se passe. Tout ce que l’on sait, c’est qu’on a l’impression que Teenage Hooker Became Killing Machine est déjà terminé et qu’on a raté un morceau. Et pourtant, une fois celui-ci passé, l’histoire commence comme si de rien n’était.

Un style particulier

La seconde chose qui m’a interpelé dans Teenage Hooker Became Killing Machine, c’est son style. En effet, si je n’étais pas au courant que ce moyen métrage avait été réalisé par un Coréen, j’aurais pu croire sans aucun problème, à une œuvre tout droit sortie d’un réalisateur de la mouvance cyberpunk japonaise. Et c’est peu dire, car on pourrait même y voir, l’emprunt d’un style entre du Shinya Tsukamoto et un Yoshihiro Nishimura.

Trop court et pas assez de budget

Mais à bien y regarder, le film passe à côté de quelque chose qui aurait pu le hisser au rang de moyen-métrage culte. Le scénario est tout ce qu’il y a de plus « normal » pour ce genre de métrage. On y parle d’une prostituée mineure, qui revient d’entre les morts, pour se venger de ses bourreaux qui l’ont charcuté sous la tutelle de son professeur. La faute revient finalement à deux points, le premier est un budget tellement restreint qu’il est dommage de ne pas avoir vu certains effets nécessaires, de l’autre à une durée un peu trop longue, qui aurait pu être revu la baisse afin de donner plus de rythme.

Influences en masse

Ce que l’on note, c’est que le réalisateur est très influencé. On y retrouve un style qui emprunte à Shinya Tsukamoto, à du Nikita, un film bien de chez nous, à du Ghost in the Shell pourrait-on dire et comme dit précédemment à du Yoshihiro Nishimura, notamment avec son film Tokyo Gore Police et je dirais même Anatomia Extinction, son moyen-métrage qui a donné naissance au remake Tokyo Gore Police.

Quelques erreurs de parcours

Concernant les erreurs, on notera les longueurs pas forcément compréhensibles. On se demande l’intérêt d’avoir joué avec le début du film en y ajoutant son générique de fin, qui est d’autant plus long à voir dès le début. Est-ce une manière de provoquer le genre dit du film destiné au grand écran ? De même, que dire des scènes, où la jeune lolita ricane et danse dans les ruelles de Corée avec son professeur, tout aussi rieur et danseur ?

Une ambiance soignée

L’ambiance de Teenage Hooker Became Killing Machine est tout de même plutôt bonne, on se sent dans une sorte de cauchemar éveillé dont l’esthétisme se veut expérimental. On notera tout de même les plans bien pensés de la maison du professeur entre le lit et la balançoire. La caméra fait d’ailleurs appel à pas mal de procédés, grands angles, jeu avec la colorimétrie, mouvements de caméra typique des films expérimentaux, bref, c’est plutôt pas mal de ce côté.

L’univers, son point fort

L’univers de Teenage Hooker Became Killing Machine est son point fort, sans cela, il n’aurait pas vraiment été intéressant à voir. Certes, on pourrait en dire beaucoup sur ce film, de par les multiples images et éléments qui l’entourent, mais je vous laisse plutôt le soin de vous faire votre propre avis à son sujet. Ce qui est une chose sure, c’est que j’aime ce genre d’œuvre qui va à l’encontre du marché, qui tente de proposer quelque chose de différent et il faut l’avouer, c’est un bonus extra pour un DVD.

Informations sur Teenage Hooker Became Killing Machine

2000 | Corée du Sud | Expérimental | 60 mins | Un film de Nam Ki-Wung | Avec Lee So-Yun et Kim Dae-Tong

Teenage Hooker Became Killing Machine
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Résumé
Date de la critique
Titre du film
Teenage Hooker Became Killing Machine de Nam Ki-Woong
Note
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