Tokyo Gore Police
Chorégraphe : Sakaguchi Tak | Scénariste : Kaji Kengo & Nishimura Yoshihiro | Effets Speciaux : Nishimura Yoshihiro
Critique
Attention les yeux, Tokyo Gore Police de Nishimura Yoshihiro n’est pas fait pour tout le monde, sachez-le, car si la vue du sang vous incommode, passez votre chemin, car Nishimura Yoshihiro ne sera pas un réalisateur que vous serez en mesure de supporter, car il faut l’avouer, ce monsieur ne fait pas vraiment dans la dentelle et à vrai dire au bout de quelques minutes, j’ai même été dégouté du film, jusqu’à le laisser de coté en me disant que je n’allais surement pas le regarder et pourtant, j’ai tout de même franchis le pas et retenter le coup et à vrai dire, je ne suis pas déçu du voyage une fois passée les dix premières minutes du film et que j’ai commencé à m’acclimater à l’univers de Nishimura Yoshihiro.D’ailleurs celui-ci ne m’est pas inconnu, puisque j’avais déjà vu le film Meatball Machine et The Machine Girl, pour lesquels ce dernier travaillait sur les effets spéciaux, mais cette fois-ci, Nishimura Yoshihiro se place dans le fauteuil du réalisateur et de ce fait, il me fallait voir ce qu’il était capable de faire lorsque ce dernier était en pleine possession de ses capacités artistiques.
C’est donc après le hargneux The Machine Girl, que Nishimura Yoshihiro revient avec Tokyo Gore Police, un film qui ne lésine pas sur les flots de sang, ici celui-ci ne coule pas, il jaillit dans tous les sens par outrance, des litres et des litres suite à des blessures allant de la taillade au poignet jusqu’à la découpe d’un torse en deux, rien n’arrête Nishimura Yoshihiro, allant même parfois jusqu’à un niveau assez élevé d’effet gore et dès le début, le réalisateur annonce la couleur de son film, rouge bien sûr, avec une créature étrangement virulente en haut d’un immeuble qu’on appelle dans le milieu de la police privée de Tokyo, un ingénieur, ainsi Ruka est conviée sur les lieux de l’incident pour venir dérouiller ce vilain bonhomme.
Il est vrai qu’en voyant Tokyo Gore Police, on se dit que seul le cinéma japonais est capable de nous faire découvrir des choses que l’on ne voit nulle par ailleurs, mais certes si la réalisation est tout de même correcte, les effets spéciaux de bonne qualité et le scénario plus travaillé que d’habitude, la surenchère d’hémoglobine perd peu à peu de son intérêt sur la longueur et parfois, on aurait préféré un film plus court et encore plus concentré, qu’un film fleuretant avec les deux heures.Mais ce qui fait tout de même l’intérêt majeur du film, c’est le travail de Nishimura Yoshihiro qui, à partir d’un budget limité, arrive à faire des choses tout de même incroyables, surtout lorsque l’on sait que la plupart du temps, le budget n’est pas assez pour le temps et l’argent qu’il met dans les effets spéciaux et rien que pour cela, je ne peux que tirer mon chapeau pour l’effort du monsieur.
Nishimura avec Tokyo Gore Police nous offre un film travaillé avec des personnages complètement déjantés, notamment avec la prostituée crabe ou la femme toutou, le problème du film que l’on peut noter, c’est la durée de celui-ci, qui ne permet pas à Tokyo Gore Police d’être classé au rang des chefs d’œuvres du genre, néanmoins, cela ne signifie pas que le film n’est pas bon, au contraire, Tokyo Gore Police est pour moi une bonne surprise malgré les apparences, un délire bien mené qui semble être prêt pour une suite et pour ma part, j’en redemande, car Shiina Eihi est tout à fait convaincante dans son rôle tout comme celui qu’elle tenait dans Audition.En résumé, Tokyo Gore Police est un petit concentré de folie nippone gore et une chose est sure, on ne voit pas cela partout.
Voici l’une des raisons pour laquelle j’ai eu envie de découvrir Tokyo Gore Police, dont je n’ai pas lu le synopsis avant visionnage : « Cette œuvre de fiction est violente, elle est susceptible de choquer où de désorienter certaines personnes. Moins de 16 ans s’abstenir. » Okay dans ce cas, j’suis preneur!!
Ai-je aimé pour autant ? Oui assez, un peu je l’avoue… et ce même si je n’aime pas, mais alors pas du toutt ces effets spéciaux « trop voyants », « qui sonnent faux » et qui me rappellent un peu (beaucoup) ceux de Meatball Machine, tout aussi moches. Finalement, j’ai aimé l’humour qui est bien présent tout au long de TGP et surtout la délicieuse Eihi Shiina, beauté fatale s’il en est, qui nous avait glacé le sang dans le fameux Audition de m’sieur Miike.
[Note = 6,5/10]
« Au-delà de ma frustration » et bien qu’étant resté un peu sur ma faim, j’ai néanmoins assez apprécié. Les amateurs ne seront pas forcément comblés, mais ils passeront certainement un moment absolument pas désagréable.
Ps. Je vais « essayé de » voir Machine girl dès ce week-end héhé :P
C’est tout à fait normal, Nishimura Yoshihiro est l’auteur des effets spéciaux de meetball Machine également. The Machine Girl est du même acabit, mais un peu moins morbide puis là aussi, Nishimura Yoshihiro ne s’occupe que des effets spéciaux.Ce qui est important de savoir avec ce monsieur, c’est qu’il travaille qu’avec très très peu de moyen et le résultat est donc à la hauteur de ce dernier.Mais lorsque l’on sait qu’avec peu de chose il arrive à en réaliser cela, on ne peut qu’être admiratif de son travail sur un plan technique tout du moins.Il a même des soucis de distribution pour son prochain film, c’est dommage, car Nishimura Yoshihiro est tout de même atypique dans le paysage cinématographique japonais, après, il est vrai, c’est un genre un peu particulier :)
C’est vrai qu’en sachant cela avant de voir ses films (le manque de moyen), au final on se dit plutôt qu’il s’est vraiment bien débrouillé, merci !
Sinon j’ai pas eut le temps de voir The Machine Girl comme prévu ou disons plutôt pas encore…