Rica
Scénariste : Shindo Kaneto
Critique
Autant être clair dès le début, la trilogie Rica est loin d’être une pointure dans le domaine du film d’exploitation, cependant, on se fait tout de même plaisir en regardant celle-ci, légère, amusante et quelque peu sanguinolente, parfois, cela suffit a passer un moment sympathique de cinéma, car avec Rica, Ko Nakahira est bien loin de son film Passions Juvéniles, ici, il se lâche, devient sauvage en nous livrant ce film amusant du début à la fin.Déja, rien qu’au niveau du scénario, celui-ci est ridiculement compliqué et surtout dévoilé à une allure frénétique pour être sur de garder le spectateur jusqu’à la fin, l’héroïne se retrouve dans une situation incroyable toutes les dix minutes sans faire de pause entre les deux, le tout accompagné de détails un peu salaces, avec des scènes de sexe et même de romance, dans un film d’exploitation, on aura donc tout vu ou presque.Car si certaines scènes sont assez étrange, notamment celle où Rica commence à danser et chanter en bikini dans un bar alors qu’une bagarre éclate, le film ne ralentit jamais la cadence, encore plus étrange, lorsque l’on sait que Kaneto Shindo, le réalisateur de l‘Ile Nue, se cache derrière le scénario de Rica.
En plus de cela, cette aventure reste vivante à chaque scène, avec des passages de voyeurisme et de sexualité brutal, d’ailleurs dans la majorité des scènes de sexe du film, le spectateur peut y voir une femme être victime d’une attaque d’un homme, d’un coup, Rica est violée par le fiancé de sa mère puis c’est au tour des membres de son gang de se faire violer par des yakuzas du coin et ainsi de suite dans une sorte de spirale sans fin.Toutes ces séquences sont pour la plupart réussites, à la fois sexy et dérangeantes, entre l’excitation de l’assaillant et la douleur de la victime, qui nous permettent d’avoir à la fois de l’empathie et de la colère.Mais il faut également souligner que les scènes sans sexe sont également pas mal.Les séquences d’actions sont également correcte et l’interprétation n’est jamais au-dessus de la médiocrité, même Rika Aoki elle-même n’est pas franchement à la hauteur de ce genre de film, elle n’est ni une bonne actrice, ni une grande cascadeuse lors des scènes d’actions et encore moins lors qu’il s’agit de faire jouer de ses charmes, cependant, elle déborde d’énergie et bien évidemment, cela permet d’attirer l’attention du spectateur.
En somme, Rica est une trilogie à part, très orienté entertainment, mais pourtant, un petit quelque chose s’en dégage, une nostalgie de l’époque seventies et du genre de l’exploitation, on souhaite continuer avec le second épisode et pourquoi pas le troisième opus, c’est à côté de la plaque, mais malgré çà, on reste devant, on se laisse porter par ce scénario inapproprié et on suit Rica du début à la fin, jusqu’à son départ en Harley Davidson, oui, on aura finalement tout vu.