Retribution
Titre original : Sakebi
Réalisé par : Kiyoshi Kurosawa
Année : 2006
Pays : Japon
Genre : Horreur/Thriller
Durée : 1h43
Interprété par
Yakusho Koji
Odagiri Joe
Konishi Manami
Ihara Tsuyoshi
Hazuki Riona
Kase Ryo
Okunuki Kaoru
Nakamura Ikuji
Nomura Hironobu
Producteur : Ichise Takashige
Compositeur : Haishima Kuniaki
Scénariste : Kiyoshi Kurosawa
Monteur : Takahashi Nobuyuki
Directeur Photo : Ashizawa Akiko
Scénario : Yoshioka est un inspecteur sous pression qui enquête sur le meurtre d’une jeune femme. Lorsque ses empreintes sont retrouvées sur le corps de la victime, Yoshioka pense qu’il est peut être l’assassin. Il commence également à voir un fantôme…
Critique
Réalisé par Kiyoshi Kurosawa, l’homme qui se cache derrière des films comme Cure en 1997, Scéance en 2000 ou récemment Loft en 2005 revient une fois de plus avec un nouveau film d’horreur intitulé Retribution, un titre assez évocateur.
Évidemment, Kiyoshi Kurosawa se retrouve à nouveau avec son acteur fétiche, l’excellent Yakusho Koji, ayant interprété de nombreux rôles, avec une mention spéciale pour son interprétation dans Dopplegagner et accompagné de Joe Odagiri pour tenir la réplique.
Rétribution commence très fort sur une scène de meurtre, créant ainsi une ambiance assez lugubre.
Dès le début, Kiyoshi Kurosawa instaure un gros doute chez le spectateur, avec une enquête policière, dont la finalité laisse à désirer : S’agit-il de la réalité ou d’un coup monté ?
On accroche bien à cette énigme, le problème, c’est qu’on peut passer d’un climat étrange et angoissant, à une scène de fantôme complètement absurde, jusqu’à être totalement risible, comme l’apparition pour la première fois de cette femme fantôme, les bras en avant, avançant en glissant comme portée par des patins à roulettes, le genre de zombie des années 80.
Le scénario est pourtant intéressant à la base, un enquêteur de police découvre plusieurs scènes de crimes où les victimes sont mortes noyées dans de l’eau salée, laissant croire, grâce aux indices à la culpabilité de l’inspecteur, mais surtout une raison inexpliquée de meurtre avec le même mode opératoire par des personnes différentes.
Côté frisson, Retribution possède quelques scènes intéressantes, mais selon moi trop peu nombreuses.
Kiyoshi Kurosawa joue davantage sur l’effet de surprise avec des minis-scénarios imbriqués dans l’intrigue principale, filmés d’une façon théâtrale qui devient très intéressante.
Une fois l’enquête et l’intrigue mises en place, Retribution change un peu la donne, et joue sur le personnage de l’inspecteur de police interprété par Koji Yakusho.
En effet, celui-ci a des hallucinations, et il n’est pas le seul, chacun apercevant la même femme.
Les apparitions du fantôme sont assez bien réalisées, notamment par de subtils décalages de plan et des idées visuelles intéressantes, comme par exemple l’entrée du fantôme en fissurant le mur.
Au niveau de l’interprétation, cela reste très correct, notamment celle de Koji Yakusho, par contre, l’interprétation de Odagiri Joe en psychologue reste décevante.
Le scénario est de plus en plus concentré sur cette histoire de fantôme et non plus sur cette succession de meurtres incompréhensibles, ce qui, je trouve est très dommage, car l’idée de départ était bonne et le film s’éternise un peu trop sur l’aspect fantastique du film, ce qui est un peu normal, puisqu’ici, Kiyoshi Kurosawa est derrière la caméra.
En conclusion, Retribution est intéressant pour son idée de départ et ses idées visuelles, mais pour ma part, je trouve qu’il manque de crédibilité, notamment sur le personnage du fantôme qui fait davantage sourire que frissonner.
Pourtant, Retribution possède quelque chose de particulier, quelque chose de différent par rapport aux autres films du réalisateur, un suspens plutôt bien maitrisé, mais avec des inégalités d’interprétation, Kiyoshi Kurosawa restera pour moi toujours aussi un réalisateur mitigé, étant capable du pire comme du meilleur, mais n’a jamais réussi à me combler complètement.
Il semblerait que Kiyoshi Kurosawa soit l’homme réalisant du neuf avec de l’ancien, ce qui créer sans doute cette séparation entre le renouveau et le déjà-vu.
On ne peut pas dire que Retribution est mauvais, mais c’est à chacun de sans faire une idée, pour ma part, je n’es pas été convaincu.
« je trouve qu’il manque de crédibilité, notamment sur le personnage du fantôme qui fait davantage sourire que frissonner. »
Cela résume mon opinion. J’avoue que j’ai loué le film ne sachant pas qu’il s’agissait d’un film de fantôme et, je pense, un film « de commande »
Je m’attendais à mieux de la part de Kurosawa mais, il est vrai que j’ai plutôt vu ces premiers films [[ce n’est pas tt à fait vrai; il en a réalisé trois tonnes avant mais je ne penses pas que ceux-ci aient été distribués; je lis SCHOOL DAYS de… 1978, lol]] dont tu parle d’ailleurs, CURE (qui date quand même de 1999). Dans mon souvenir, il y avait également CHARISMA [aussi de 1999 ?. Ca doit être les dates de sortie, pas de la réalisation :( ] et également JELLY FISH, un peu plus récent de 2002. Rien vu depuis…
Film assez mou, histoire de fantômes assez creuse en réalité avec un (une?) fantôme qui fait rire, etc. On se traîne, on se tortille et tout ça, tout au long d’un film qui dure 1 h 42. Déjà dans JELLY FISH, le réalisateur n’hésitait pas à ralentir le film mais la tension y était palpable; ici, on est dans la simple attente et fort déçu par la finale !
Pourtant, certains trouvent que ce film est le meilleur Kiyoshi Kurosawa, difficile à croire tout de même.
en effet, malgré l’adage « les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas », je suis un peu perplexe !
si on désire un film linéaire, bien construit, allant de A à Z et (j’exagère un brin) sans trop de surprise, pourquoi se démener à regarder des films asiatiques.
Kurosawa avait un univers bien à lui. c’était qui rendait ses productions attirantes; maintenant s’il veut, à l’instar de Gus Van Sant, alterner les réalisations plus personnelles et pointues et puis plus commerciales. Pourquoi pas !
mais le jeu est dangereux !
regarde les débuts fulgurants de Christopher Nolan et vois ce qu’il produit à présent. c’est à pleurer. tant de potentiel !
ce n’est pas difficile. on commence par THE FOLLOWER, puis sont chef-d’oeuvre MEMENTO, puis ça commence à flancher INSOMNIA (on se dit why not) et puis… On annonce déjà Batman 3. wow, je suis ému, lol
ala¨n