Disponible chez Distrib Films, Bedevilled (aka : Blood Island) est une très bonne surprise. Cela faisait un moment que je n’avais pas apprécié un film comme celui-ci. Pour vous en convaincre, voici ma critique du film Bedevilled !

Scénario de Bedevilled

Hae-won est une jolie trentenaire célibataire. Contrainte à partir en congés, elle se rend à Moodo, une petite île sur laquelle elle passait ses vacances étant plus jeune. Elle y retrouve Bok-nam, son amie d’enfance, soumise à la volonté tyrannique de ses habitants et à des humiliations quotidiennes. Bok-nam supplie Hae-won de l’aider à s’échapper, mais celle-ci refuse de s’impliquer dans une situation qui s’apprête à basculer dans l’horreur…

Critique de Bedevilled

À vrai dire, j’avais quelques craintes avant de me plonger dans cette sombre histoire. Tout d’abord, je pensais avoir affaire à un énième film d’horreur coréen. Il faut dire que le titre du film et sa jaquette DVD laissaient fortement penser à cela. Finalement, lorsque j’ai compris qu’on était bien loin d’un film d’horreur, mais bien plus proche d’un drame bien noir, j’étais aux anges et j’étais prêt à recevoir ce film comme il se doit.

Hae-won, le personnage malchanceux

Notre protagoniste principale est Hae-won, une employée de banque, qui nous fait penser rapidement au personnage que l’on pouvait retrouver dans Drag Me To Hell, avec cette vieille dame qui demande un prêt pour sa maison. Hae-won refuse celui-ci sous prétexte que la vieille dame n’a pas les revenus nécessaires pour rembourser sa dette. Tout ceci mènera à un stress latent chez Hae-won qui l’amènera à commettre une faute, qui lui vaudra de la part de son patron, une forte incitation à pendre une semaine de vacances. Hae-woo décide alors de partir sur l’île de Moo-do, un endroit reculé de la civilisation où elle a passé une grande partie de son enfance et où elle a hérité de la maison de son grand-père, récemment décédé.

Entre quiétude et meurtre

Rapidement, le réalisateur nous montre par sa mise en scène et sa photographie que l’île est symbole d’un endroit calme où le repos semble réparateur, un endroit idéal pour décompresser de la pression de la ville. Dès que Hae-won arrive sur place, elle retrouve son amie d’enfance, Bok-nam, qui s’est occupée avec ardeur de la maison qu’a héritée Hae-woo. Bok-nam semble se porter à merveille, mais rapidement l’île commence à laisser entrevoir les secrets qu’elle cache aux yeux de tous. Brutalité, viol, harcèlement, l’île n’est finalement qu’un reflet d’une population ayant perdu toute notion de la réalité d’aujourd’hui à force de réclusion.

Une atmosphère réussie

Bedevilled se concentre avant tout à rendre l’atmosphère de l’île la plus oppressante possible. On ne peut pas dire qu’on est en face d’un film d’horreur au sens traditionnel, mais le réalisateur arrive tout de même à nous rendre cette île insupportable en créant un puissant malaise chez le spectateur. C’est sur Hae-won que le spectateur s’identifie en début de métrage, mais c’est rapidement sur la condition de Bok-nam qu’on se retrouve pour finalement rencontrer le twist final de Bedevilled, pensé avec brio et réalisé avec talent.

Bedevilled, un film qui joue sur les émotions

Véritable catharsis, Bedevilled est un film jouant sur les émotions du spectateur, sur la gestion d’une peur viscérale d’un environnement clos où chacun est capable de tout. Muni d’une tension permanente et d’un sentiment de justice par la vengeance, d’une tragédie palpable derrière une violence inouïe, Bedevilled est un bon film, bien mené qui fait vraiment plaisir à voir. À recommander.

Informations sur Bedevilled

aka : Blood Island | 2010 | Corée du Sud | 115 mins | Drame/Horeur | Un film de Jang Chul-soo | Avec : Seo Yeong-hee, Ji Seong-won, Hwang Mon-ho, Lee Ji-Eun et Park Jeong-hak

Bedevilled
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Résumé
Date de la critique
Titre du film
Bedevilled de Jang Chul-soo
Note
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