Drag me to Hell

Drag me to Hell
2009 | Horreur | 99 mins | Etats-Unis | Un film de Sam Raimi | Avec Alison Lohman, Justin Long, Lorna Raver, Dileep Rao, David Paymer, Adriana Barraza et Chelcie Ross

Scénaristes : Sam Raimi & Ivan Raimi

Scénario : Une banquière refuse un prêt à une vieille dame pour qu’elle puisse sauver sa maison, en échange elle lui lançera un mauvais sort qui transformera sa vie en enfer. Désespérée, elle retourne tenter de sauver la vieille dame pour briser la malédiction…

Critique

Dernier film de Sam Raimi qui n’a plus vraiment la sympathie du public après avoir réalisé Spiderman 3, Drag Me to Hell vient ranimer les sentiments de passé pour redécouvrir l’homme responsable du célèbre Evil Dead. Car en voyant celui-ci, il est clairement indiqué qu’il s’adresse surtout aux fans de la première heure tout en essayant de conquérir de nouveaux spectateurs. En faisant appel à un budget confortable, Sam Raimi choisit les voies de la grosse production, d’ailleurs il semble s’en amuser. Avec Drag me to Hell, en nous mettant en scène, une jeune femme tout droit sortit du stéréotype de l’idiote blonde d’un film comique ou romantique, dans son quotidien qui ne nous intéresse pas du tout, il nous montre ses difficultés à choisir entre des décisions humaines aux risques de freiner sa carrière ou d’appliquer la loi du business au détriment des plus pauvres.

Mais si ce scénario d’introduction semble nous emmener sur un film léger, voire quasiment neu-neu, Sam Raimi en joue, car le réalisateur a toujours conjugué l’horreur et la comédie. Capable de nous effrayer un instant et de nous faire rire quelques secondes plus tard, c’est clairement sa signature que l’on retrouve dans Drag Me to Hell. D’ailleurs, nul besoin de mentionner la séquence de la chèvre en fin de métrage. Cette héroïne qu’il met en scène représente finalement une femme simple, mais tellement simple qu’elle va devenir le souffre-douleur d’une vieille dame gitane à qui elle refuse un emprunt. C’est donc à travers les coups, le sang, les liquides dégoutants et autres scènes dégueulasses en tout genre qu’elle va devoir tenter de survivre. Grâce à son budget conséquent, Sam Raimi peut jouer avec ses effets spéciaux et son visuel. Les scènes d’épouvantes sont superbement mises en scène, le talent du réalisateur sur Evil Dead y est bien retranscrit avec les technologies d’aujourd’hui. On pourrait d’ailleurs voir dans le personnage de Christine Brown une forte ressemblance avec Bruce Campbell.

En plus d’incorporer un personnage finalement intéressant après l’avoir creusé, c’est dans le rôle de la vieille gitane que Sam Raimi excelle dans Drag me to Hell. Ce personnage en tout point répugnant, mais tout de même très humain et une menace de taille. On notera forcément la scène dans la voiture de Christine qui marque une sacrée note dans l’horreur nouvelle génération. C’est finalement grâce à une mise en scène très maitrisée qu’il marque son public. L’utilisation de la caméra est très bien pensée, cela faisait un moment qu’on n’avait pas vu ça, de mémoire les derniers bons films d’horreur ont été REC et The Descent. Pour conclure, Drag Me to Hell est un très bon film d’horreur durant les années qui viennent de s’écouler, il est clair que Sam Raimi revient à ce qu’il sait faire de mieux, la comédie alternée à l’horreur et c’est un plaisir de voir ce genre de film sur nos écrans.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Drag me to Hell de Sam Raimi
Note
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