Hara-Kiri 3D de Tajashi Miike est l’adaptation nouvelle génération du film Hara Kiri de Masaki Kobayashi ! Un aussi grand classique remastérisé et modifié, est-ce une bonne idée ? Voici ma critique de Hara-Kiri 3D !

Scénario de Hara-Kiri 3D

Voulant mourir dignement, Hanshiro, un samouraï sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel dans la résidence du clan Li, dirigé par le chef Kageyu. Essayant de décourager Hanshiro, Kageyu lui conte l’histoire tragique d’un jeune rônin, Motome, venu récemment avec la même requête.

Critique de Hara-Kiri 3D

S’attaquer à une œuvre aussi magistrale que HaraKiri de Masaki Kobayashi, à peine six moi après la réédition de l’œuvre d’origine en Blu-Ray, en proposant un remake 3D de ce dernier, il n’y avait qu’un seul réalisateur pour mener à bien ce projet, Takashi Miike lui-même. Celui qui s’est déjà attelé à reprendre 13 assassins d’Eiichi Kudo.

Takashi Miike, nouvel adaptateur du cinéma classique ?

Peut-on alors dire qu’il commence à prendre de l’assurance dans l’adaptation de classique ? C’est peut-être bien le cas, lorsque l’on voit ce remake, intitulé Hara-Kiri 3D, de par l’utilisation de cette nouvelle manière de filmer, qui pour moi, n’est qu’un élément marketing n’apportant absolument rien au cinéma.

Tatsuya Nakadai, l’indémodable remplacé

1962, c’est cette année que l’on découvrait Tatsuya Nakadai dans l’un de ses plus grands rôles et aujourd’hui, c’est un autre que l’on retrouve. Pourquoi s’attaquer à une telle œuvre de nos jours ? Est-ce pour montrer aux plus jeunes générations les perles du cinéma en les adaptant aux standards d’aujourd’hui ? Ou peut-être est-ce le fait que le cinéma japonais se retrouve en crise, sans arriver à proposer un renouveau ? Et surtout, pourquoi adapter un classique de l’âge d’or du cinéma japonais dans une version 3D ?

Une grosse frayeur

Pour être franc, j’ai eu très peur. Takashi Miike n’est pas un mauvais réalisateur, il est juste trop imprévisible. Capable de faire quelque chose de très bon ou tout simplement du grand n’importe quoi où l’on s’interroge sur le fait qu’il s’agit d’un film bâclé en règle ou un pur délire de réalisateur n’ayant absolument aucun problème à sortir des œuvres bancales.

Saute-mouton cinématographique

Mais pourquoi diable fait-il cela ? Non, parce que je vous rappelle que le bonhomme nous pond à la chaîne des métrages, en passant du second opus de Zebraman, à 13 assassins, puis à un film de ninja orienté pour un public très jeune jusqu’à revenir sur un classique tel que Hara-Kiri. Non, mais dites-moi où est la logique ?

Comment de pas douter de ce qu’il peut nous pondre avec Hara-Kiri 3D ? Et puis, attendez, on parle du même Takashi Mike qui nous sortait sa trilogie Dead or Alive ! Comment peut-il adapter un film tel que Hara-Kiri ? Sérieusement, j’étais plus que sceptique. Et bien finalement, je suis surpris du résultat, même si pour être franc, Hara-Kiri 3D de Miike ne dépasse absolument pas l’œuvre d’origine, que l’on soit bien clair là-dessus.

Passage du noir et blanc à la couleur

Déjà, un changement flagrant avec Hara-Kiri 3D, la couleur ! Eh oui, retranscrire la qualité de l’image que l’on pouvait voir dans l’œuvre de Kobayashi, jeu d’ombres et lumière, la couleur elle est loin d’être aussi maîtrisée que l’art du noir et blanc. Et pourtant, l’adaptation est dans l’ensemble réussie. Je le rappelle, Hara-Kiri n’est pas un simple film de Chambara.

Un film social et politique avant tout

Non, il s’agit bien d’un film social et politique. Même si Ichikawa Ebizo, remplaçant du monstrueux Tatsuya Nakadai, arrive à correctement interpréter le rôle confié, il n’égale pas son modèle. Takashi Miike prend ici le temps de soigner ses cadres, utilisant de très bons travellings, on ne peut pas dire qu’on ne le sent pas impliqué dans ce qu’il fait. On sent clairement, que le réalisateur sait à quoi il s’attaque et respecte ainsi l’œuvre originale. Heureusement que ce dernier ne s’est pas amusé à y placer de la fantaisie, il savait de toute façon qu’il s’attirerait les foudres des connaisseurs.

Une version Blu-ray au top

Bodega Films a donc bien joué son coup avec Hara-Kiri 3D en proposant la version de Miike après la version de Kobayashi disponible, il y a peu de temps. Le Blu-Ray offre un transfert 1080p de qualité avec deux pistes audio DTS HD, une en japonais, la seconde en français. Mais vous le savez tout autant que moi, la version originale devrait être la seule version disponible. Dommage sur la partie bonus, qui se fait cruellement vide. Mais cela ne change rien la qualité du film et du média proposé. Hara-Kiri, qu’il s’agisse du remake ou de la version originale reste une œuvre à voir, que vous voyez le remake avant l’original ou pas.

Informations sur Hara-Kiri 3D, mort d’un samourai

aka : Hara-Kiri 3D | 2011 | Japon | 126 mins | Chambara | Un film de Takashi Miike | Avec Yakusho Koji, Takahashi Ippei, Nakamura Baijaku, Saito Ayumu, Aoki Munetaka, Sasano Takashi, Arai Hirofumi et Ichikawa Ebizo

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Résumé
Date de la critique
Titre du film
Hara-Kiri 3D de Takashi Miike
Note
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