Dead or Alive
Titre original : Dead or Alive – Hanzaisha
Réalisé par : Takashi Miike
Année : 1999
Pays : Japon
Genre : Policier/Action
Durée : 105 mins
Interprété par
Aikawa Sho
Kashiwaya Michisuke
Ishibashi Renji
Dankan
Terajima Susumu
Tagushi
Osugi Ren
Takeuchi Riki
Yabe Kyosuke
Compositeur : Endô Kôji
Monteur : Shimamura Yasushi
Scénario : Un duel entre un Yakuza et un policier sans concession…
Critique
Entre Silver et Audition en 1999, Takashi Miike débutait déjà sa trilogie Dead or Alive, avec un premier épisode intitulé Dead or Alive – Hanzaisha, qui tentait déjà de bousculer les idées préfabriquées sur le cinéma japonais, défiant la chronique par son festival de mauvais gout, de musique rock’n roll et d’une violence inouïe, tout en abordant le malsain et le peu convenable.
Contrairement à Audition où son scénario était tout à fait correctement mis en place dans un cadre soigné, Dead or Alive, premier du nom possède certes, un visuel acceptable, grâce à d’intéressants mouvements de caméra, une esthétique correcte, mais sa structure reste très décousue, cassant le rythme très soutenu des premières dix minutes, manquant également de fluidité.
Dead or Alive, premier du nom démarre en trombe, par une descente dans un bar glauque de Yokohama, caméra cinglée, alternance de ralentis et d’accélération, démonstration lubrique et musicale, entre sexes, coke et rock’n roll, Takashi Miike en met plein la vue dès le début, et je dois dire que c’est bien le seul intérêt du film.
En effet, on ne peut pas dire que Dead or Alive soit un véritable film à scénario, entre quelques scènes un peu trash, maquillées de sang bien rouge, un chien qui s’apprête à se faire une junkie, ou un mafieux qui noie une prostituée dans une marre de déjections humaines, Miike tombe selon moi bien bas, avec un scénario vide de sens, qui raconte la sempiternelle histoire d’un yakuza n’ayant pas froid aux yeux qui va à l’encontre du respect des droits de la civilisation, et bien entendu de la police locale.
On poursuit donc durant de longues séquences, un étalage d’une galerie de personnages tordus, une suite de scènes absurdes représentatives d’une ambiance adolescentes en manque de sensation, une lutte de la police contres les gangsters, scénario bordélique qui malheureusement à perdu énormément de son intérêt avec les années passées, finissant par devenir un film sans intérêt, sans nouveautés, qui ne rivalise aucunement maintenant avec les productions d’aujourd’hui et ce n’est pas le final du film, un vrai « foutage de gueule » cinématographique, aussi crédible qu’une poule avec des dents, à ce demander pourquoi Miike s’attache à finir un film pas très bon dans un final plus mauvais que son ensemble.
C’est donc un grand n’importe quoi du début à la fin, qui se poursuit avec deux films, même si les deux prochains épisodes devraient être encore moins bon que celui-ci, si on peut dire ainsi, car comme je l’ai dit précédemment, Dead or Alive manque d’intérêt, de goût ou simplement de bon sens, entre action et drame, le film de Miike se cherche sans se trouver, n’assumant pas complètement son monde, il parvient tout de même à une certaine limite de la bêtise humaine, de la surenchère visuelle, qui peut plaire à un certain public, mais pas à un cinéphile averti qui cherche bien autre chose dans le cinéma asiatique.
Au final, Dead or Alive se résume par l’illustration de cette mauvaise histoire citée dans le film, « C’est l’histoire d’une mouette et d’une palourde qui se crêpent le chignon. A la fin, un pêcheur les capture toutes les deux« , voilà qui pourrait donc expliquer ce film, si on lui cherche un sens, basé sur un scénario très simple, des personnages principaux moyennement convaincants, un univers pas vraiment subtil, une chose est sure, Dead or Alive n’est qu’un divertissement, reste à voir si celui-ci peut être considéré ainsi par le spectateur et si ce dernier tentera par la suite de s’aventurer dans les deux prochains épisodes de la trilogie.
