Guns and Talks est un film qui va à l’encontre de l’image que l’on peut se faire des tueurs à gages. C’est un peu l’anti-thèse en réalité. Est-ce que le film mérite le détour ? Voici ma critique du film Guns and Talks !

Scénario de Guns and Talks

Sang-yeon, Jung-woo, Jae-young, Ha-yeon sont tous quatre des tueurs à gages. Reconnus pour leur professionnalisme, ils exécutent tous types de contrats sans poser aucune question inutile. Le premier est la tête pensante, le second spécialisé dans les explosifs. Le troisième est tireur d’élite et le jeune dernier la « gueule d’ange », impatient de pouvoir tenir dans la main sa première arme. Dans leur temps libre, ils partagent tous quatre un même domicile, fantasmant sur une présentatrice météo et refaisant le monde par leurs grands discours…

Critique de Guns and Talks

Comme je le disais, Guns and Talks se moquent un peu des tueurs à gages. Ici, ils sont parfois décrédibilisés par leur laissé aller, leur non-professionnalisme parfois flagrant et leur sens comique. Guns and Talks offre d’une certaine façon, un regard bien différent de ces hommes de l’ombre, qui sont avant tout des êtres humains.

Un gros casting

Guns and Talks regroupe un casting assez gonflé avec la présence de Shin Ha-Gyun et Jung Jae-Young, une collaboration de longue date. Guns and talks, c’est avant tout le tableau des quatre tueurs professionnels, chacun ayant un rôle bien déterminé dans chaque mission, preuve en est au début du film.

Un rôle pour chacun

Sang-Yeon est le chef de la bande. Il est la tête pensante du groupe et prévoit les plans d’action. Jung-Woo est spécialisé dans les armes d’explosions, et s’occupe principalement de la mise en place d’explosifs. Jae-Yung, lui est le sniper de la bande, l’œil toujours plus perçant que l’autre. Et pour finir, Ha-Yeon, petit frère de Sang-Yeon, qui lui a la spécialité de l’informatique, il possède des talents de hackers. Une présentation des personnages plutôt frappante.

Un rythme soutenu et une vision amusante

Guns and Talks offre un rythme plutôt accrocheur et permet de durée pendant 2 heures sans se relâcher. Le possède effectivement une certaine énergie, des scènes vitaminées teintées d’humour noir. Il offre deux visions du gangster, celle de la vie publique et celle de la vie privée. Leur vie publique est leur vie de tueur à gages professionnels, agissant uniquement sous les ordres d’un plan précis et d’une mission assignée et prévue par avance.

Et en parallèle, on peut apercevoir ces gangsters dans leur intimité de tous les jours, au cours de leur repas, de leurs discussions sur les femmes, de leurs préoccupations quotidiennes. Un curieux mélange mêlant la vie d’adulte par leur profession et leur enfance par leurs actions.

Trop de comédie tue la comédie ?

Par contre, il y a un point que je n’ai pas aimé dans ce film et qui en fait certainement une qualité pour d’autres, c’est justement cet aspect comédie qui règne dans cette œuvre. Personnellement, j’apprécie les polars noirs, avec de vrais tueurs à gages, profondément ancrés dans leur métier, terrassé parfois par un passé douloureux, le genre de tueurs à gages, qui reste muet et qui remplit sa mission d’un sang froid effrayant. Guns and talks m’a donc dérangé sur ce point-là.

Je ne dirais donc pas que le film n’est pas bon, mais qu’il faut surtout être ouvert à l’image que l’on peut se faire de la profession de tueurs à gages. Il est vrai, l’humour est pourtant fin, savant mélange de cynisme et d’intelligence, c’est sans doute cela qui caractérise Guns and Talks.

Le DVD chez Kubik Vidéo

Du côté du DVD, l’édition de Kubik Vidéo est un cran en dessous de la version en zone 3, mais reste acceptable. La piste audio coréenne en Dolby digital 5.1 est très bonne et les sous-titres sont parfaitement lisibles. Un bonus où Shin Hyun-jun est présent et on le voit peu à son aise avec une arme à feu à la main.

Par contre, le vrai bonus étant le documentaire intitulé Histoire des tueurs à gages dans le cinéma asiatique. On peut y retrouver les différents types de tueurs à gages d’Asie, de Hong Kong, d’Inde du Japon et de Thaïlande. De multiples rapprochements sont abordés entre les tueurs à gages japonais et certains films japonais comme Golgo 13 avec Sonny Chiba ainsi que La Marque du tueur de Seinjun Suzuki. Un documentaire bien sympathique effectuant un tour d’horizon des divers films du genre asiatique.

Le mot de la fin

Au final, Guns and Talks est un bon film de gangsters, mais ne m’a pas entièrement convaincu pour les raisons que j’ai citées précédemment. Jang Jin a tenté de réaliser un film sur les gangsters de façon différente et il réussit son pari. L’édition de Kubik Vidéo est de bonne qualité et rend hommage au film.

Informations sur Guns and Talks

2001 | Corée du Sud | 120 mins | Polar/Comédie | Un film de Jang Jin | Avec Shin Hyeon-Jun, Jeong Jae-Yeong, Won Bin, Oh Seung-Hyun, Goh Eun-mee, Gong Hyo-jin, Shin Ha-Gyun, Jeong Jin-Yeong, Kim Hak-Cheol et Ryu Seung-Beom | Producteur : Kang Wu-Seok | Scénariste : Jang Jin | Directeur photo : Hong Gyeong-Pyo

Guns and Talks - Cover
Guns and Talks - 1
Guns and Talks - 2
Guns and Talks - 3
Guns and Talks - 4
Résumé
Date de la critique
Titre du film
Guns and Talks de Jang Jin
Note
31star1star1stargraygray