Takeshi Kitano, l’imprévisible
Genre : Documentaire
Collection : Cinéma de notre temps
Durée : 1h08
Année : 1999
Script : Jean-Pierre Limosin
Distribué par : MK2
Image : Jean-Marc Fabre et Eiichi Sakuma
Avec : Kitano Takeshi, Hasumi Shigehiko
Synopsis : Jean Pierre Limosin filme son ami Takeshi Kitano sur le tournage de son dernier film Le drôle d’été de Kukujiro. Il provoque la rencontre du cinéaste japonais et de son ancien maître, Hasumi-sensei, philosophe et érudit de Cinéma, spécialiste d’Ozu.
Mon Avis
Takeshi Kitano, L’imprévisible est un documentaire de Jean Pierre Limosin accompagné de Hasumi Shigehiko pour rencontrer Takeshi Kitano, le temps d’un échange amical.
Takeshi Kitano, le comique, l’auteur, le chroniqueur, le réalisateur, l’acteur, le peintre, cet homme aux multiples talents restent encore aujourd’hui une énigme.
Takeshi Kitano avait déjà travaillé auparavant avec Jean Pierre Limosin dans son film Tokyo Eyes, film dont le scénario est basé sur un tireur myope qui tente de régner sur Tokyo.
Cette interview tourne autour d’une journée typique de Kitano et cette dernière va nous emmener dans divers lieux fréquentés par Takeshi Kitano.
L’interview laisse une grande part à la discussion entre Takeshi Kitano et Hasumi Shigehiko, Jean Pierre Limosin restant beaucoup en arrière plan, il n’intervient que très peu de fois pour poser une ou deux questions.
Les questions vont porter sur plusieurs aspects du personnage de Takeshi Kitano ou Beat Takeshi, d’ailleurs une réflexion a lieu sur ce sujet.
L’enfance de Takeshi sera le sujet de plusieurs questions, on y apprend la difficulté que Takeshi Kitano a eue pendant cette enfance dans laquelle sa mère a tenu un important rôle, surement dans le mauvais sens du terme si l’on en croit Kitano.
Des questions vont également aborder le sujet de la violence des films du réalisateur.
On entrevoit donc des scènes du film Violent Cop, premier de Takeshi Kitano.
On aborde également le trait comique de Takeshi Kitano , entre ses films, et ses émissions de télévision.
Un court passage est même dédié à ses premiers pas en tant qu’acteur lorsqu’il travaillait au Francais, boite de strip-tease dans laquelle il tenait le rôle de garçon d’ascenseur, puis de remplaçant sur la scène.
On parle également des anges, de l’origine de ces derniers, et de leurs présences dans une grande partie de ses œuvres cinématographiques ou graphiques.
L’interviewer n’omet pas de parler des scènes de couple et de tendresses des films du réalisateur.
Beaucoup d’autres aspects de Beat Takeshi sont abordés lors de ces diverses rencontres qui forment ce documentaire.
Le fait de se replonger dans l’univers de Takeshi Kitano en apercevant de très bonnes scènes de ses films donne une soudaine envie de les revoir.
Les questions posées au cours de ces interviews permettent de cerner un peu mieux ce personnage atypique dans le paysage cinématographique japonais et international.
Au final, un très bon documentaire avec en prime un court voyage dans la modeste demeure de cet homme simple et énigmatique.
