Ghost of Mae Nak, c’est l’histoire d’un remake d’un film Thaïlandais ou devrais-je dire, une sorte de métrage reprenant la même légende du fantôme de Mae Nak, très connu en Thaïlande. Voici ma critique de Ghost of Mae Nak !
Scénario de Ghost of Mae Nak
Un jeune couple de Bangkok, MAK et NAK, fait l’acquisition d’une vieille maison abandonnée où, cent ans auparavant s’est déroulé la légendaire tragédie de NANG NAK / MAE NAK.MAE NAK morte en plein accouchement, ressuscita d’entre les morts pour attendre patiemment le retour de son époux parti à la guerre.
Critique de Ghost of Mae Nak
La Thaïlande est un pays encore ancré dans ses traditions surnaturelles déviées de leur croyance de l’animisme, mais qui se développe petit à petit en ville urbanisée et très peuplée et adopte un mode de vie de plus en plus occidentalisé. Ce pays recèle de nombreuses légendes sur les esprits, dont le fantôme de Mae Nak, qui est l’une des légendes les plus connues en Thaïlande. Ghost of Mae Nak retrace ainsi l’histoire de ce fantôme et remet ainsi au goût du jour cette légende de plus de 100 ans.
Réinterprétation de la légende de Mae Nak
La légende de Mae Nak est le centre du film Ghost of Mae Nak réalisé par Mark Duffield. Pourtant, ce n’est pas la première fois que la légende de Mae Nak est interprété sur grand écran. La légende a déjà été portée à plus d’une vingtaine de fois sur le grand écran et à plus d’une centaine de fois sur le petit écran.
La référence sur cette légende au cinéma
La plus connue étant celle de Nonzee Nimbutr de 1999 intitulée Nang Nak. Mark Duffield réalisé donc ici la dernière adaptation en date de cette légende. Il choisit de rester dans la tradition de la légende tout en apportant le côté « Slasher movie » de notre époque. Ghost of Mae Nak est un film mélangeant plusieurs genres, on passe du film romantique, au thriller en passant par l’horreur de manière continue.
Le choix du slasher
Ce choix est respectable puisque celui-ci tente de provoquer une coupure entre les différents genres du film de façon à ne pas s’ennuyer. Le problème étant que certaines scènes manquent de punch. Notamment les scènes davantage orientées sur la partie romantique du film qui cassent un peu le rythme. Mais il aurait été difficile de respecter la légende de Mae Nak sans passer par des scènes du film montrant l’amour inconditionné entre Mak et Nak, origine de la légende de Mae Nak.
Ghost of Mae Nak , le film « génération Popcorn » ?
Il faut bien le dire, Ghost of Mae Nak est orienté à un public assez jeune. Assez jeune signifie ici , la génération « Popcorn Film ». Car en effet, Ghost of Mae Nak est assez orienté pour les adolescents pour son côté « Slasher Movie » et ses scènes d’horreur. Pourtant, le film ne laisse pas les autres spectateurs sans rien.
Découverte de la Thaïlande
La légende de Mae Nak est très intéressante et surtout la plus connue en Thaïlande. De ce fait, le spectateur est tout de même ravi de découvrir cette légende sous un nouveau jour ou tout simplement pour la première fois, et permet au spectateur d’en apprendre davantage sur la Thaïlande à travers un film très abordable sur le plan cinématographique. Et je pense que Ghost of Mae Nak utilise beaucoup cette carte.
Du bon et du moins bon
Sur ce métrage, Mark Duffield a une de bonnes et de moins bonnes idées selon moi. Certaines scènes sont très bien réalisées, comme celles des multiples sommeils, plongeant le personnage principal dans des sommeils de sommeils, mélange entre rêve et réalité devenant de plus en plus semblables et liés. Lors de ces scènes, on ne sait plus s’il s’agit du rêve ou de la réalité, et ceci, de façon plutôt bien réalisée.
Les scènes plus orientées « Slasher movie » sont également plutôt bonnes, notamment celle où l’un des hommes tentant de se mettre entre l’amour de Mak pour Nak se fait couper en deux par une vitre de verre et tout simplement incroyable. À se demander même, comment Mark Duffield a-t-il pu réaliser cet exploit. Par contre, certaines scènes d’horreur sont vues et revues, engendrant par la suite un manque de renouveau.
La légende de Mae Nak, l’élément important du film
Le côté le plus intéressant de Ghost of Mae Nak est la légende de Mae Nak. Étant un grand fan des histoires de fantômes et de légendes asiatiques, Ghost of Mae Nak m’a permis d’en apprendre plus sur Mae Nak et la légende qui l’entoure. Une magnifique légende sur l’amour sincère et éternel. Le film quant à lui a ses bons côtés, mais n’est pas pour autant bon. Certaines scènes du film viennent gâcher tout de même l’intégralité de l’œuvre. Malgré cela, Ghost of Mae Nak reste une entrée vers la légende Thaïlandaise.
Attention tout de même au jeune public
Il est accessible pour le grand public, mélangeant légende ancienne et légende urbaine. Il ne sera pas adapté à tous les publics. Le public plus jeune sera sans doute plus ravi que le public plus âgé. Pour ma part, je n’ai pas été entièrement conquis par le film, mais par la légende. Je n’ai pas vu d’autres adaptations sur grand écran pour pouvoir comparer cette version à d’autres, mais cela me pousse tout de même à le faire plus prochainement.
Une édition DVD très sympa
De plus, l’édition de Jigsaw Films et Kubik Vidéo de Ghost of Mae Nak contient un making of du film, assez court, mais très intéressant, où l’on apprend les petits trucs de certaines scènes du film. Le DVD est également fourni avec un livret « Histoires de fantômes » écrit par Bastian Meiresonne, qui est très instructif, et contient pas mal d’informations sur la légende Mae Nak et sur sa retranscription sur le grand écran.
Pour ma part, je trouve Ghost of Mae Nak entre « le moyen » et « le bon«. Je suis tout de même assez dur en matière de film asiatique, c’est pour cela que je n’ai sans doute pas apprécié autant ce film. Je souhaite remercier Jigsaw Films et surtout Kubik Vidéo, sans qui je n’aurais pas pu faire cette critique. Un grand merci à eux, en espérant que cette critique soit la première d’une longue série.
Informations sur Ghost of Mae Nak
Horreur | 2006 | Thaïlande | Durée : 109 mins | Un film de Mark Duffield | Avec : Pataratida Pacharawirapong, Siwat Chotchaicharin, Porntip Papanai, Jaran Ngamdee et Meesak Nakarat