Woochi

Critique de Woochi

Disponible chez Emylia dans un coffret comprenant la version DVD et Blu-Ray, Woochi, le magicien des temps modernes dans sa version française est un blockbuster coréen qui a eu un franc succès dans son pays natal et qui arrive aujourd’hui chez nous.

Vous savez tout autant si ce n’est même plus que moi, que je ne suis pas un grand amateur de cinéma grand public, j’aime généralement les films en marge, adapté à un public averti, qui ne voit pas le cinéma comme un simple divertissement, mais comme un art à part entièr. Cependant, parfois, un bon gros blockbuster ne fait pas de mal et Woochi est là pour venir me le rappeler.

L’histoire de Woochi en détails

L’histoire n’est pas banale, tout du moins, de mémoire de cinéphile, je ne me rappelle pas avoir vu cela. Il y a environ 500 ans, durant la dynastie Joseon, des gobelins se sont échappés de leur prison et ont réussi à récupérer la flûte qu’un archange détenait pour les contrôler. Pour passer inaperçus, les gobelins prennent l’apparence humaine pour mieux se fondre dans la masse.

Afin d’exterminer ces derniers, trois mages taoïstes recherchent de l’aide pour mener à bien leur mission. Ils font donc appel à Hwadam, un grand sage et le maître d’un certain Woochi, un apprenti mage. La flûte en question est découverte par Woochi et celle-ci est coupée en deux, une partie pour Hwadam, l’autre pour le maître de Woochi. En récupérant cette moitié de flûte, Hwadam se rend compte qu’il est lui-même un gobelin.

Une histoire de flûte

Le pire arrive et Woochi et son fidèle compagnon, Chorangyi, sont scellés dans une estampe durant 500 ans pour une fausse raison, en prenant soin d’emporter avec lui, la seconde moitié de flûte que Hwadam souhaitait récupérer. 500 ans plus tard, en 2009, tout ce joyeux monde se retrouve à Séoul. L’histoire est donc détaillée et se déroule rapidement. La réalisation est faite en sorte de ne pas nous laisser choir sur le carreau.

Des effets spéciaux réussis

Du côté des effets spéciaux, c’est tout du même du grand standing, il est vrai qu’avec le titre du film coréen à plus gros budget de tous les temps, Woochi se devait d’être à la hauteur des milliers de wons qu’il représente. Les tours de magie de Woochi et de Hwadam sont bien menés et nous en mettent plein la vue, de même que l’animation des gobelins, qui au passage, ressemblent plus à des lapins enragés sous amphétamine, qu’à de vrais gobelins d’un Seigneur des anneaux par exemple.

D’une légende au film

En transposant finalement, une légende coréenne d’un décor d’époque à un Séoul d’aujourd’hui, on se retrouve dans une sorte de mélange de divers genres. On y retrouve un subtil air du film Les Visiteurs, avec un petit quelque chose du film La montagne de Zu, avec quelques mouvements à la Tigre et Dragon, bref, des univers bien connus des amateurs de cinéma. On se retrouve donc avec un curieux mélange, mais un mélange qui fonctionne.

Pour les amateurs de Blockbuster

Du côté de l’interprétation, c’est sympathique, les acteurs font leur travail, même si on leur en demande pas beaucoup. Finalement Woochi est pour moi une bonne surprise, car n’étant pas un habitué et un amateur de Blockbuster, celui-ci a réussi tout de même à me faire passer un bon moment et vous en fera passer également un sans aucun doute. Une bonne pioche comme on dit.