Mean Streets
Critique
Reçu à l’occasion de l’opération Un DVD pour une critique de CineTrafic et proposé chez Carlotta dans une édition collector d’un master rénové bourré de bonus, Mean Streets de Martin Scorsese est une véritable perle du cinéma des années 70. En 1972 déjà, The Godfather de Coppola voyait le jour avec cette nouvelle tradition cinématographique de la glorification des gangsters américains. Pour Mean Streets, sorti un an plus tard, Martin Scorsese se place en tant que rappel de la réalité quotidienne de la mafia américaine de l’époque. Ici, Charlie, interprété par Harvey Keitel est le héros du film, un homme, bon soldat, qui a occasionnellement des actes de compassions laissant ainsi le spectateur dans un état de doute face à son rôle de mafieux qui ne lui convient pas. Sa loyauté envers son autodestructeur cousin, Johnny Boy, interprété par Robert De Niro, l’engouffre dans une spirale vicieuse, d’extorsion et de violence.
L’impact émotionnel du film résulte dans l’esprit de camaraderie maudite entre Charlie et Johnny Boy. Charlie voit Johnny Boy en tant qu’opportunité de se rependre de ses péchés qu’il effectue quotidiennement dans les rues. Il tente chaque jour, d’aider son cousin de plus en plus instable. Alors que Harvey Keitel est impressionnant en tant qu’aspirant mafieux, c’est réellement le portrait de Johnny Boy de De Niro, qui donne au film, ce sens de l’exubérance et de vitalité. Dans ce film révélant les talents de Martin Scorsese qu’il continuera d’explorer dans ses projets, De Niro fait sa grande entrée avec un personnage attachant, féroce et d’un charisme séducteur, résultant de l’un des plus incroyables premiers rôles.
Ce film contient les graines des futurs films de Scorsese avec Mean Streets, son amour pour le cinéma, sa lutte contre ses croyances et son agilité à infuser des moments incroyables. En plus de cela, on sent clairement que les acteurs ont eu un large choix sur l’interprétation, leur permettant ainsi de jouer avec plus d’aisance. Il fait également appel à des techniques de caméras différentes pour ajouter de la substance à son œuvre, le slow motion pour étendre l’arrivée d’un personnage, des alternances de plan durant le dialogue entre deux personnages et de gros plans sur la gestuelle des personnages lorsqu’ils marchent. Chaque instant est d’une vitalité incroyable, en un seul film, Martin Scorsese a apporté son considérable talent qu’il développera dans ses prochains films. Mean Street fait sans doute partie des plus authentiques films du cinéma. La première collaboration entre Scorsese et De Niro reste tout simplement énorme, même 40 ans plus tard, aujourd’hui.
httpv://www.youtube.com/watch?v=GAQZzfwQGHQ
Ça c’est une bonne nouvelle! je ne savais pas que le dvd avait été réédité, merci pour l’info.
La qualité d’image est vraiment mauvaise sur celui que j’ai acheté il y a 2 ans, il était vendu avec « Lulu on the bridge ».
Mon préféré de Scorcese, j’aime le thème, le style…et la musique, vraiment la musique est géniale!
J’adore cette scène : http://www.youtube.com/watch?v=FQz32DByt5U