Voice of a Murdered de Park Jin-Pyo est le genre de film qui me tente bien. Un drame teinté de suspense basé sur des faits réel, c’est tout ce qu’il me faut. Voici ma critique de Voice of a Murderer !
Scénario de Voice of a Murderer
Voice of a Murderer revient sur un tragique fait divers survenu en 1991. Il s’agit du kidnapping d’un petit garçon de 9 ans dont les parents (le père présentateur TV très connu) furent quotidiennement harcelés par le criminel pendant plus de quarante jours…
Critique de Voice of a Murderer
Après You are My Sunshine en 2005, Park Jin-Pyo revient avec un film basé sur des faits réels, Voice of a Murderer, un titre qui veut tout dire et qui en dit même trop quand on y pense. Cependant, ce n’est absolument pas un problème, puisque autant l’annoncer pour ne pas que vous changiez d’avis, Voice of a Murderer est un bon film. Je dirais même un très bon film, qu’il ne faut absolument pas manquer, par sa qualité, mais aussi son intérêt.
Parfois, on tombe sur une perle
Vous le savez tous, en tout cas, ceux qui suivent régulièrement mes critiques de films asiatiques, que les films coréens ne sont pas spécialement ma tasse de thé. Entre autres par la difficulté à retenir certains noms d’acteurs et de réalisateurs (ce n’est pas une excuse) mais surtout pas l’incroyable nombre de films que ce cinéma propose dont la grande majorité ne vaut même pas la moyenne. Ainsi lorsque je tente de regarder un film coréen, je me demande toujours sur quel genre de niaiserie je vais tomber et au grand plaisir, parfois, on tombe sur de petites perles comme ce Voice of a Murderer qui est tout simplement très bon.
L’histoire de Voice of a Murderer
Voice of a Murderer se place durant l’année 1991 en Corée du Sud où le fils d’un présentateur du journal télévisé très célèbre, à la manière de notre PPDA, est enlevé par un homme mystérieux lors d’une soirée dans le parc de la résidence où habitent le présentateur, sa femme et son fils, Sang-woo.
Ce présentateur, Kyung-bae, est un perfectionniste et une personne très ambitieuse, sa femme Ji-Sun, est une mère au foyer qui aime plus que tout son fils, allant jusqu’à surveiller de près le poids de celui-ci, ayant atteint le statut d’obèse, malgré l’entraînement olympique que lui ordonne sa mère tous les jours pour tenter de faire diminuer sa masse graisseuse. En somme une famille tranquille sans aucun souci.
Quand tout bascule
Cet enlèvement provoque ainsi un réel basculement dans la vie de cette paisible famille, jusqu’au jour où ils vont recevoir un appel du kidnappeur posant les règles du jeu. Une voix calme, posée, exige 100 millions de wons pour la récupération de leur fils et surtout sans mêler la police à cette histoire, bien évidemment.
Un film tiré de faits réels
Comme indiqué précédemment, Voice of a Murderer est un film tiré de faits réels, ce qui le rend plus difficile à accepter. En effet, lorsque l’on sait que le kidnappeur arrivera à mettre la pression sur le présentateur Kyung-bae pendant 44 jours pour lui extorquer des sommes folles tout en baladant la police coréenne, il est difficile d’avaler la pilule. Surtout lorsque l’on sait que ce présentateur est extrêmement célèbre en Corée du Sud, puisqu’il était chargé de présenter le journal télévisé sur une grande chaîne.
Un sujet qui est donc difficile à utiliser sans commettre de bévue, surtout lorsque l’on sait que le kidnappeur n’a jamais été appréhendé malgré les énormes moyens mis à disposition par la police. Un kidnappeur qui aujourd’hui encore, court toujours dans la nature pour le crime qu’il a commis. Autant dire que le sujet est très sensible.
Le film d’enlèvement est à la mode
Pourtant, Park Jin-Pyo ne se laisse pas faire et malgré la sortie de Secret Sunshine et Seven Days, deux films sur le thème de l’enlèvement d’enfant, ayant été lancés à la même période, il arrive à démarquer son film.
Un réalisateur qui n’a pas froid aux yeux
Il faut le dire Park Jin-Pyo n’a absolument peur de rien, quand on sait qu’avec son premier film, Too Young To Die où le sujet était basé sur le sexe chez les septuagénaires et You Are My Sunshine ou l’amour entre un fermier et une prostituée séropositive, ce n’est pas une histoire de kidnappeur tiré de faits réels qui va le faire changer d’avis. Pourtant il est conscient qu’avec un sujet aussi sérieux que celui-ci, il ne peut être extravagant et a donc opté pour une mise en scène sobre sans tomber dans le sensationnel avec une intensité à l’épreuve du film et du sujet qu’il traite.
L’interprétation
Côté interprétation dans Voice of a Murderer, il ne fallait pas non plus choisir n’importe qui. Alors si on peut trouver à redire sur le choix de Kang Don-Won dans le rôle du kidnappeur, on ne peut en aucun cas revenir sur l’excellent choix du réalisateur sur Seol Gyung-Gu qui est véritablement l’acteur du film, recréant avec beaucoup de passion et un tourment très palpable, le rôle du présentateur télé, tout comme Kim Nam-Ju dans le rôle de la mère terrorisée.
Un film à voir
Au final, je ne souhaite pas en dire davantage, car Voice of a Murderer est un film qui se vit et qui ne se raconte pas, ce que je peux en dire, c’est que Voice of a Murderer est un bon film. Un film qui marque les esprits, surtout dans sa dernière partie, qui lui permet de véritablement tiré son épingle du jeu. De plus, le fait de savoir que le film est tiré de faits réels permet de lui donner encore plus de crédibilité qu’il en avait peut-être besoin, en somme, un film coréen à voir absolument pour ceux qui en ont la possibilité, aucun doute Park Jin-Pyo à un grand avenir dans le cinéma.
Informations sur Voice of a Murderer
2006 | Corée du Sud | 122 mins | Drame/Suspense | Un film de Park Jin-Pyo | Avec Seol Gyeong-Gu, Kim Nam-Ju, Kang Dong-Won, Kim Yeong-Cheol, Choi Jeong-Yun, Kim Hae-Gon et Hong Seok-Yeon
Pour ma part, la dernière partie justement est en quelque sorte « la goutte de trop »…. Entre les prières récitées par le père « en courant », les bons sentiments ou la musique qui dit au spectateur « c’est maintenant qu’il faut pleurer! », et je ne parle pas du coté répétitif du scénario qui induit le spectateur dans un profond ennuie le temps de quelques scènes (disons un longue heure)…
Pour le reste je suis d’accord, le film est plutôt bien mis en boite et les acteurs sont assez crédibles. Cela dit j’en attendais plus (trop?). J’ai découvert Voice of a Murderer hier soir et pour le coup j’avoue avoir été pas mal déçu.
Comme quoi, chacun voit ce film différemment, en effet, c’est également recevable, car il faut vraiment accrocher à l’histoire et surtout être dans un bon jour pour voir ce film. Pour ma part, ce n’est pas son coté larmoyant qui m’a intéresse, c’est de savoir au final, qu’il s’agissait d’une histoire vraie, compte tenu que je ne savais pas à l’avance que le film était tiré de faits réels.En même temps, une fin où le garçon n’aurait eu aucun problème et aurait été renvoyés au parent, n’aurait pas franchement donné grand chose.
Oui c’est sur… Si ce n’est sur la forme avec laquelle je n’ai pas accroché, je pense aussi que cette fin est celle qu’il fallait. Je ne sais pas si je le reverrais (ou pas de suite) en tout cas merci pour ta réponse :)