Silk Shoes de Yeo Kyun-Dong est une comédie dramatique qui met en scène la Corée du Nord. Pour une fois qu’on s’y intéresse, je ne peux pas raté cela. Voici donc ma critique du film Silk Shoes !

Scénario de Silk Shoes

Après que son film ait fait un bide, Min-Soo se voit proposer par un gangster de réaliser le rêve de son père. Il doit alors créer un site ressemblant à Gaemagowon, la ville natale du père en Corée du Nord, et de lui faire visiter. Il n’a d’autre choix que d’accepter, mais il serait dur de décevoir ce pauvre vieil homme…

Critique de Silk Shoes

Yeo Kyun-Dong, connu pour son film mitigé, La Belle, revient cette fois-ci avec une comédie dramatique de très bonne qualité, au scénario profond et à l’ambiance unique.

L’histoire de Silk Shoes

Le scénario de Silk Shoes est le suivant, Min-Soo, un réalisateur qui après que son dernier film est fait un véritable bide, se voit poursuivi par des gangsters qui avaient financé ce dernier. En contrepartie de cette perte d’argent, le boss lui propose de réaliser le rêve de son vieux père atteint de la maladie d’Alzheimer, celui de retourner à Gaemagowon en Corée du Nord, ville natale de son père. Pour cela, Min-Soo va donc réaliser un film pour que celui-ci ressemble au rêve du grand-père., sans que celui-ci sans rendre compte.

Un comique de situation

On peut donc dire qu’il s’agit d’un scénario intéressant, qui joue sur le comique de situation et ceci de manière très subtile. Choi Deok-Mun, que l’on a pu voir dans le film Peppermint Candy ou encore Antarctic Journal, interprète ici, ce réalisateur quelque peu raté, qui doit faire face à cette demande surprenante de recréer une Corée du Nord pour le père du boss de gangsters qui le suit. Il est accompagné durant son voyage par un gangster du clan, interprété par Lee Seong-Min, qu’on a pu voir dans Marathon, et qui est dans Silk Shoes à mourir de rire, par ses attitudes de gangster prêt à se battre pour le moindre souci. Un franc moment de bonnes rigolades.

Un jeu d’acteur qui fonctionne

Tout l’intérêt du film réside dans le jeu d’acteur et le jeu de faire croire que le vieil homme se trouve réellement en Corée du Nord. On peut d’ailleurs retrouver la ligne séparatrice entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, comme dans le film JSA. D’ailleurs, dans Silk Shoes, la ressemblance des acteurs qui interprétait les gardes sud-coréen et nord-coréen dans JSA et ceux dans Silk Shoes est vraiment troublante et surtout très amusante.

On peut également rire de la scène de l’arrestation, par un flic un peu excité, qui fait une véritable leçon de morale à la noix sur les interdits d’aujourd’hui, comme les petits drapeaux de la Corée du Nord sur la voiture ou encore sur les fleurs que l’on ramasse dans les champs, un bon moment de rire également.

Un film tourné caméra à l’épaule

Au niveau de la réalisation, Silk Shoes est filmé en caméra DV (caméra à l’épaule) ce qui permet de donner un aspect semi-documentaire et en même temps de retranscrire le fait qu’il s’agit d’un film dans un film. L’interprétation est excellente, on est très amusé par le vieil homme, qui plusieurs fois dans le film est sur le point de découvrir le subterfuge, entre le fait de vouloir allumer la télévision, ou encore l’arrivée de petites frappes dans le restaurant remanié à la sauce nord-coréenne, des scènes subtiles et amusantes. On rit également de cette jeune femme surexcitée, qui s’occupe à maintes reprises du grand-père, entre bourdes et surjeux d’acteur, on se laisse prendre à l’aventure.

Amusant, mais sur un sujet grave

Mais il faut le dire également, Silk Shoes, c’est également un drame, celui de la maladie d’Alzheimer d’un vieil homme qui n’a plus toute sa tête. Au final, la fin du film est émouvante et surprenante, permettant d’achever Silk Shoes sur une note très poétique, une bonne chose.

En conclusion, Silk Shoes m’a surpris, je ne m’attendais pas du tout à cela, et je dois dire que je suis content d’avoir pu découvrir un film aussi intéressant que celui-ci. Pourtant, ce n’était pas gagné quand on connaît le réalisateur Yeo Kyun-Dong, mais la surprise est bien là, et Silk Shoes est vraiment un très bon choix dans le cinéma coréen. Une œuvre à voir de toute urgence pour les amateurs du cinéma coréen et même du cinéma asiatique en général.

Informations sur Silk Shoes

2005 | Corée du Sud | 100 mins | Comédie dramatique | Un film de Yeo Kyun-Dong | Avec Choi Deok-Mun, Lee Seong-Min, Min Jeong-Gi, Kim Da-Hye, Park No-Shik et Im Jin-Taek | Scénariste : Yeo Kyun-Dong & Shim San | Directeur artistique : Bae Yong-Hwan | Monteur : Lee Eun-Su | Directeur photo : Je Chang-Kyu | Costumes : Song Sun-Yi

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Résumé
Date de la critique
Titre du film
Silk Shoes de Yeo Kyun-Dong
Note
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