Vexille

Avec Vexille, on parle d’un film d’animation, mais ici, on peut se réserver le droit de dire que Vexille n’est pas un film d’animation par le simple fait qu’il ne fait pas appel à de l’animation pure et dure, mais à de la motion capture. De ce fait, les animations des personnages ne sont pas faites selon l’esprit de l’auteur, mais par ceux des acteurs. Cependant, celà ne change rien à la qualité du métrage en lui, même, qui n’a pas à rougir en terme de qualité visuel avec la concurrence, mais, ici, avec Vexille, on est finalement plus proche d’un film sous couvert d’un aspect graphique proche de l’animation que d’un réel film d’animation emprunt de toutes ses règles.

Vexille est donc agréable à voir et il serait difficile de prouver le contraire. Il est vrai que le scénario de ce dernier est assez simple et ne s’habille pas d’une histoire à l’alambiquée. C’est la mise en scène qui aménera Vexille à devenir un média entrainant et divertissant. C’est efficace et sa couche graphique en cell-shading est convainquante, tout en évitant de tomber dans les travers de ce procédé. Vexille comme indiqué précédemment ne marque pas par son scènario. Son sujet a déja été traité au travers d’autres films d’animation, celui de la cybernisation de l’humain et son rapport qu’il entretient à la technologie. Inutile également de dire que Vexille est fortement inspiré ou proche dans un sens, du film d’animation Appleseed sortie bien avant.

Nombreuses aussi sont les références qui parcourent Vexille. Dune est fortement présent, notamment par la représentation du vers des sables avant toutes formes de technologies et d’alliages métalliques. Mais également de titre comme Matrix, pour la présence de ces types en costard et lunette noire traquant nos héros. En plus de celà, Vexille n’oublie pas de tenir un propos sociétale, celui de la transmission du savoir et des responsabilités entre génération, sans trop en faire, sur le sujet traité.

Que cela soit sa bande son, ses animations, certaines séquences franchement prenantes du métrage, Vexille réussit mine de rien à tirer son épingle du jeu, mais n’ira pas jusqu’à bouleverser tout un public habitué à ce genre. Une bonne pioche comme on dit.