The Yakuza Papers Vol 5

Critique de The Yakuza Papers Vol 5

Tout d’abord, The Yakuza Papers Vol 5 est donc le dernier épisode de la série The Yakuza Papers, l’une des plus grosses et des meilleurs séries de Yakuza jamais réalisé. Et tout ceci est du au talent de Kinji Fukasaku, qui à réalisé de nombreux films sur le sujet, lui permettant à chaque essai de perfectionner son style dans le domaine. Rare sont ceux qui ont réussi à battre le maître dans le domaine à cette époque là. Ici on se retrouve face à la cinquième partie de cette série qui se déroule à la fin des années 60 au Japon, se terminant au début des années 70, années où le film fut présenté aux spectateurs, donc dans un passé non loin d’eux.

Cette série constitue donc pour les plus âgés, en quelque sorte « l’histoire du Japon après guerre » jusqu’au début des années 70. Ici, dans The Yakuza Papers Vol 5, cette période de l’histoire au travers de la vie de yakuza, des personnages marginaux, ne désirant pas rejoindre la nouvelle tournure du Japon, la société de consommation et la richesse économique des grosses sociétés.

Au fur et a mesure de la série, les différents clans de Yakuza ont de moins en moins de puissance sur le Japon. Dans The Yakuza Papers Vol 5, la police est efficace et constamment présente, jusqu’à engendrer une coalition de plusieurs gangs de Yakuza, décidant alors de former une entité politique, dégagée de toutes opérations ou de sales travaux de Yakuza.

Évidemment, au cours des années, la police s’est renforcée, et ne tombe plus dans les simples panneaux des premiers épisodes. La vitrine du parti politique ne durera pas longtemps avant qu’il ne trouve un groupement d’armes de différents calibres.

Autre chose, The Yakuza Papers Vol 5 est une panoplie de bonne gueule de Yakuza, rassemblant une grande partie des plus grand acteur de Yakuza de l’époque. On peut y retrouver, Bunta Sugawara , ayant joué un rôle principal dans le quatrième opus de la série, dans ce cinquième morceau, il se retrouve en prison à purger sa peine pour le meurtre qu’il avait engendré dans le quatrième épisode.

On peut également retrouvez dans The Yakuza Papers Vol 5, de grands noms comme : Akira Kobayashi ou encore Matsukata Hiroki, de très gros acteurs dans le domaine. Impeccable dans leur rôle, ils jouent beaucoup à la réussite du film. Et la cerise sur le gâteau de cet épisode est la présence du célèbre acteur ‘Hamster« , Jo Shishido, qui symbolise dans cet épisode, l’esprit encore intact du Yakuza d’antan. Lui est toujours dans l’esprit d’un yakuza des années 50, la force est toujours la meilleure chose, les yakuza doivent respecter le code d’honneur de ces derniers … Tout ces éléments qui ne sont plus en vigueur depuis les années 60. Il se fera d’ailleurs arrêté par la police dans le film pour port d’armes illégale, alors qu’il s’apprêtait à commencer sa vengeance.

The Yakuza Papers Vol 5 fait alors la transition entre les anciens yakuza, nostalgique des codes d’honneur d’origine des yakuzas, et le monde qui change laissant peu à peu la place à de nouvelles générations de Yakuza. Vous l’aurez compris, The Yakuza Papers est une série culte, une fresque historique du Japon de l’après guerre, un roman sur le Japon, une vraie histoire. Cette série peut être découpée de la façon suivante : le volet 1 représente l’ascension des Yakuzas, le second fait référence aux différents entre les clans yakuzas et les nouvelles recrues, pour le volet 3, les guerres de gangs deviennent alors nationales, le volet 4 montre la révolte du peuple aidée de la police contre les différents clans de Yakuza, et le cinquième opus la décadence des yakuza et la nouvelle génération.

Pour conclure, cette série est plus que mythique, c’est toute une histoire du Japon que cette série renferme. Un vrai bijou de cruauté, de violence et d’histoire. Un coffret collector existe regroupant les 5 épisodes ainsi qu’un DVD bonus, le tout sur 6 DVD. Un bel investissement que je n’ai pas fait , mais que je ferais sûrement un jour car cette série en vaut le coup.