Elle s’appelait Scorpion

Titre Anglais : Female Convict Scorpion
Titre Original : Joshu sasori dai 41 zakkyobou
Réalisé par : Ito Shunya
Année : 1972
Pays : Japon
Durée : 1h22
Interprété par
Kaji Meiko
Shiraishi Kayoko
Watanabe Fumio
Kagawa Yukie
Histoire originale : Shinohara Toru
Scénario : Un groupe de prisonnières s’échappe d’une prison de haute sécurité. Le directeur de l’établissement, plutôt rancunier, va tout tenter pour les rattraper, voire les exterminer.
Critique
Elle s’appelait Scorpion, rien que le titre, donne pas mal d’idées…
Ce film réalisé par Ito Shunya, réalisateur de La Femme Scorpion et Female Convict Scorpion : Beast Stable, tous deux faisant partie de la série des quatre films qui la compose, profite des années 70 et de l’explosion du cinéma d’exploitation pour se lancer dans le mouvement.
Elle s’appelait Scorpion est le second volet de cette série, n’ayant pas le premier film, j’ai donc commencé celle-ci par le second volet.

La saga des Scorpions expose la vengeance de prisonnières, réduites à l’état de bêtes, esclave des désirs des gardes de la prison où elles sont enfermées.
Dès le début de Elle s’appelait Scorpion, Shunji Ito donne le ton, on peut voir Meiko Kaji, qui interprète la prisonnière Sasori, tenter de creuser un tunnel à l’aide d’un bout de cuillère entre ses dents pendant que les matons lui parlent et la rafraichisse à coup de lance à eau.
On retrouve Meiko Kaji, trempée, allongée par terre, menottée, on comprend tout de suite dans quel genre de film on se trouve.

Pourtant, Elle s’appelait Scorpion, ne fait pas l’apologie de la violence dans le milieu carcéral.
Le film ne se déroulant pas véritablement dans une prison, le ton du film est bien différent, faisant part davantage à l’aventure.
Cette échappée de femmes vêtus d’un simple draps gris, gambadant dans les montagnes ensoleillées bordant la prison est un plaisir tant pour les yeux, surtout lorsque Meiko Kaji, se met à courir, les cheveux aux vents, mais également pour les oreilles, puisque Meiko Kaji est chargée d’une partie de la bande originale du film, avec des titres comme Urami Bushi, qui sera d’ailleurs repris par Quentin Tarantino dans ses films Kill Bill 1 & 2.
Revenons donc au cœur de Elle s’appelait Scorpion, l’échappée des prisonnières qui remplit une large partie du film.
Elle donc chercher à se nourrir, et surtout à se cacher, profitant d’une nuit, elle vont tout à tour être exposé à leur passé sous la forme d’un rêve onirique, lors de la rencontre avec une petite vieille tenant un couteau.
On apprend donc les raisons de chacune des prisonnières, sauf celle de la plus importante Sasori.

En parlant du personnage de Sasori, je dois dire que la prestation en vaut à elle seule, la chandelle.
La performance de Meiko Kaji est saisissante, compte tenu seulement de sa prestation scénique, puisque Sasori n’est pas du genre « bavarde« .
Sa présence à l’écran permet de donner au film une vraie identité, et surtout une vraie puissance visuelle, Elle s’appelait Scorpion donne véritablement à Meiko Kaji, tout son charisme d’actrice, mais également, comme dit précédemment de sa prestation lyrique.

Souvent ironique, mais parfois ultra-violente (l’éventration de la prisonnière ou encore le viol de sasori par quatre matons), Elle s’appelait Scorpion de Shunya Ito est une véritable claque visuelle par l’utilisation de ses filtres psychédéliques, par la violence des scènes qu’ils exposent (le meurtre du chien, ou encore le gardien tué et empalé par un tronc d’arbre au niveau des parties génitales.
En conclusion, Elle s’appelait Scorpion est un très bon film de la mouvance « cinéma d’exploitation« , un portrait unique de femmes en prison dans les années 70. Je ne suis pas assez calé dans le domaine pour le comparer à d’autres œuvres du genre, mais je peux vous dire que celui-ci est excellent et me permet à présent de me pencher un peu plus dans ce genre de cinéma.





Je me rappelle avoir vu ce film sur Arte dans leur cycle trash (qui semble avoir disparu? dommage…).
Je ne me souviens pas de tous les détails mais je peux dire qu’il m’avait marquée (surtout l’héroïne) et que j’avais vraiment beaucoup aimé.
J’aime le style de ces films des années fin 60/70 mais j’en ai vu trop peu…
Pour l’instant c’est le seul film de la saga que j’ai vu…
De même, je n’ai pas eu l’occasion de voir d’autres épisodes de cette série, tout du moins, en faisant appel à ma mémoire, j’ai vu tellement de film que parfois, je ne suis plus sur de ce que j’ai vu.Pour le cycle Trash sur Arte, je ne saurai le dire, à vrai dire, je n’ai plus la télé depuis plus d’un an, j’en suis devenu allergique.Le style des années 60/70 est chatoyant, groovie/jazzy, et souvent accompagné d’une bonne dose d’effusion de sang, tout du moins dans le cinéma japonais et c’est vrai que ca détend, ce cinéma insouciant.