The Sparrow

The Sparrow Cover

Titre original : Man jeuk
Autre titre : Wen Que
Réalisé par : Johnnie To
Année : 2008
Pays : Hong-Kong
Genre : Polar/Comédie
Durée : 87 mins

Interprété par

Simon Yam
Kelly Lam
Law Wing Cheong
Lam Suet
Kenneth Cheung
Lo Hoi-Pang
Gordon Lam

Producteur : Johnnie To & Daniel Lam
Compositeur : Xavier Jamaux
Scénariste : Fung Chi-Keung & John Chan
Directeur artistique : Yu Tony
Monteur : David Richardson
Directeur photo : Cheng Siu-Keung
Producteur exécutif : Chiu Suet-Ying
Costumes : Stanley Cheung

Scénario : Ils sont connus sous le nom de « sparrows », ou pickpockets dans l’argot hongkongais. Ils travaillent en groupe, volant les portefeuilles des touristes insouciants, jusqu’au jour où, une femme irrésistible d’origine inconnue apparait devant eux, demandant au gang de voler une clef pour elle. L’histoire commence à mal tourner une fois la mission accomplie. Les pickpockets réalisent que cette beauté exotique les a lentement conduits vers un chemin de non-retour…

Critique

Après son déprécié Linger en 2007 et sa participation au projet Triangle la même année, Johnnie To revient là où on ne l’attend pas forcément, connu pour ses fabuleuses œuvres typées « polar », celui-ci revient à ses œuvres du début, la comédie sur fond dramatique avec son film The Sparrow, fin mélange d’espionnage, de comédie et de drame, avec une souplesse dans le ton donné au film, presque naïf et enfantin, une véritable cassure en rapport à ses dernières œuvres comme Exiled.

Le point clé du film, sa légèreté, que se soit au niveau du thème abordé, un groupe de quatre garçons (plein d’avenir) entre la routine de la vie quotidienne et les missions pickpockets pour renflouer leurs comptes en banque, à croire que Johnnie To préfère se balader tranquillement les mains dans les poches depuis qu’il est devenu l’un des plus grands réalisateurs de polar d’action de Hong-Kong et que dorénavant, le ton sera bien différent dans ses futures œuvres.

The Sparrow n’est donc pas un polar classique, il ne répond donc à aucune attente particulière de la part du spectateur, c’est simplement un hybride, un film structuré à la manière d’un polar sous la légèreté de la comédie, pourtant sans gâcher en quoi que se soit la qualité formelle et fondamentale du film.
D’ailleurs, on en attendant pas moins que cela de la part de notre réalisateur de Hong-Kong préféré et au final le tour est tout de même réussit.

C’est donc par une simplicité de sa trame scénaristique que Johnnie To sort tout son art cinématographique, en grossissant celui-ci en lui donnant une épaisseur admirative, The Sparrow réussit à convaincre, entre les magnifiques scènes de Simon Yam et d’un moineau (d’où le titre du film) ou la scène finale sous la pluie, un combat de pickpocket entre Mr Yam et une tripoté d’homme en noir sous leur parapluie accompagné d’une terrible averse, comme quoi avec peu, Johnnie To est capable de nous transporter, avec un visuel travaillé qui nous en met plein les yeux et de somptueux décors de Kowloon.

Urbain, The Sparrow nous en met plein la vue, mais également plein les oreilles, avec une très rythmée composition de Xavier Jamaux, donnant un véritable cachet à l’œuvre de Mr To, reste donc maintenant à convaincre les plus fidèles admirateurs des polars bien menés de Johnnie, pour qui The Sparrow est un véritable raté, une idée idiote du réalisateur de revenir à la vieille époque où il n’était pas au meilleur de son art et j’aurais tendance à leur dire qu’ils ont tord, car si The Sparrow à de quoi faire peur au premier abord par son coté film d’espionnage léger, se révèle être finalement, tout à fait à la hauteur si on est un tant soir peu ouvert aux changements, mais certes, la plupart auront du mal à avaler la pilule par son coté esbroufe, mais qu’importe The Sparrow vaut tout de même le détour.

The Sparrow est donc un exercice particulier, loin de ses meilleurs polars, mais pour le moins intéressant par sa fraicheur, au moins là, on est surpris du résultat, surpris de ce changement de ton, surpris de se laisser surprendre par cette légèreté, certes, ce n’est pas du grand Johnnie To, mais The Sparrow n’a rien à envier à d’autres productions du genre, un film à découvrir sans aucun doute.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
The Sparrow de Johnnie To
Note
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