The Last Days

Ah le marketing ! Il serait presque capable de nous vendre tout et n’importe quoi. Que je déteste çà ! Pourquoi commencer dès le départ par tromper le spectateur sur la marchandise ? Quel est l’intérêt si ce n’est de vendre un produit pour ce qu’il n’est pas ? Vous ne savez pas de quoi je parle ? Tout simplement de la jaquette du film issu de Factoris Films qui nous montre tout l’inverse de ce qu’est réellement le film de Yaniv Raz.

En effet, on voit sur la jaquette Danny Glover en costume, alors que dans le film, il interprète un SDF et on ne le voit à aucun moment porter un costard dans The Last Days ! Pire encore, Danny Glover et le héros du film portent tout deux un flingue à la main ! Que ce soit clair, aucun des protagonistes du film ne tient un flingue dans sa main, de près ou de loin. Et pour terminer en beauté, on nous montre en couverture une météorite qui s’abat sur la ville, alors qu’il n’y a aucun élément qui relie cette thèse. Certes, le soleil est proche de s’éteindre, mais aucunement prêt à balancer des météorites à la gueule des êtres vivants.

Bref, une fois encore, on change le titre du film, on trafique la jaquette du DVD pour nous vendre un film qui n’est pas celui que l’on retrouve au final. Personnellement, je comprend pas cette attitude. Dans tous les cas, le consommateur se rendra compte de la supercherie. Pourquoi ne pas laisser une jaquette qui représente réellement le métrage ? Surtout que le film n’est pas mauvais.

En réalité, The Last Days s’intitule « Son of Morning » est un petit film indépendant qui ne met pas en scène Danny Glover dans le rôle principal, mais Joseph Cross qui interprète ici, le rôle d’un jeune homme qui va malgré lui, devenir le messie pour sauver la Terre de l’extinction du soleil. A qui la faute ? A une journaliste qui fait un scoop sur ce jeune homme qui s’est mis à pleurer du sang lors de la messe annonçant la fin du monde dans les jours prochains.

A partir de là, la folie s’empare de la ville et du monde entier, le jeune homme devient le messie, simplement par les débordements de la médiatisation. Le film fait donc la critique de la société médiatisée. Faire du buzz, de l’argent, profiter de la situation et utiliser la crédulité de la population, pour leur faire accepter n’importe quoi.

De ce point de vue The Last Days est intéressant, surtout que son casting lui permet tout de même de sortir des sentiers battus. Entre Heather Graham, Lorraine Braco et bien sur Danny Glover, il y a de quoi trouver son compte. Car au final, le film reste léger mais avec des pointes de folie dans son scénario. En somme, çà se regarde sans prétention, car il y a de nombreuses scènes intéressantes et on n’avait pas besoin d’une jaquette truquée. Il faut espérer que ce genre de tromperie ne soit plus à l’ordre du jour.

Mise à jour de mon avis : Après réflexion, je pense avoir été un peu dur à l’encontre de The Last Days ou tout du moins, je n’ai pas assez souligné certains aspects de cette production. A part la jaquette en elle-même, Factoris Films nous propose un film indépendant qui à le mérite de proposer une œuvre avec des idées qui poussent le spectateur à réfléchir. Et ce point reste important lorsqu’un réalisateur cherche à cibler son public. On est en face d’une œuvre qui s’écarte du grand public tout en usant des codes de ce dernier. Je précise que c’est la première fois que je reviens sur une critique et je me devais de le signaler. Pourquoi ce film ? Car au fond, malgré ce que j’ai annoncé, j’ai trouvé The Last Days intéressant pour le sujet qu’il traite.