The Asphalt Jungle

The Asphalt Jungle
1950 | Etats-Unis | 112 mins | Polar Noir | Un film de John Huston | Avec Sterling Hayden, Louis Calhern, Jean Hagen, James Whitmore, Sam Jaffe et Marilyn Monroe
Scénario : Le docuteur Riedenschneider, légendaire cerveau du crime vient tout juste de sortir de prison et à une brillante idée pour un casse de plusieurs millions de dollars.Pour réussir son plan, il fait appel à une équipe de haute voltige mais tout ne se passe pas comme prévu…

Critique

The Asphalt Jungle représente toute une génération, celle des films noirs des années 40 à 50. Auparavant, ce genre n’existait pas, surement parce que le contexte socio-politique ne le nécessitait pas, mais ces années ont marqué certaines difficultés économiques, de ce fait, les films noirs et de braquages sont devenus légion. Pour l’une des premières fois, The Asphalt Jungle nous montre un cambriolage complet, de l’idée à la préparation, au recrutement, à son déroulement et aux conséquences de ce dernier. Mais au lieu de centrer son film sur le cambriolage lui-même, le réalisateur cherche davantage à se consacrer sur les relations et sentiments de ses personnages, même si le cambriolage en lui-même ne reste pas en retrait.

Mais pourquoi le film de John Huston est-il aussi remarquable ? Tout simplement parce que le réalisateur était maitre dans ses choix, c’est lui qui a souhaité avoir Sterling Hayden dans le rôle de Dix Handley ou encore Marilyn Monroe dans l’un de ses premiers rôles. Les personnages sont finalement très travaillés pouvant même faire office pour chacun d’entre eux, l’objet d’un film à part entière. Dans The Asphalt Jungle, le docteur Erwin Riedenschneider retente un mauvais coup. Cet homme bien sous tout rapport, mais ayant une fâcheuse tendance au cambriolage et aux jolies minettes souhaite cambrioler une bijouterie. Pour se faire, il fait part de son projet à un certain Cobby, le tenancier d’un établissement pas franchement légal et ce dernier le met en relation avec son supérieur, Alonzo Emmerich, un riche homme ne reculant devant rien pour s’enrichir de manière peu scrupuleuse. En réalité, Emmerich n’a plus autant d’argent que cela, on pourrait même dire qu’il est proche de la banqueroute, il accepte donc de financer l’opération sans un sou en demandant à son fidèle serviteur Cobby de lui avancer la somme. Le recrutement du docteur Riedenschneider commence pour monter son équipe : Dix Handley, une petite fripouille du coin, Louis Ciavelli, un spécialiste en explosif et en coffre-fort et Gus Minnissi, le chauffeur de la troupe.

Le hold-up se déroule bien, même trop bien, jusqu’à l’arrivée d’un gardien qui sera abattue avant de blesser par balle le spécialiste en explosif qui mènera l’équipe dans une belle situation à problèmes. The Asphalt Jungle est d’une noirceur exemplaire, surtout qu’à l’époque, le film s’inscrit dans une ambiance de délation et de règlements de comptes quel qu’ils soient d’un régime pro maccarthyste. Finalement, The Asphalt Jungle est un bel exemple du film noir, l’un des précurseurs du genre ayant permis quelques années après de développer ce genre par divers cinéastes. Il marquera le spectateur par certaines de ses scènes, notamment lorsque le docteur se perd à regarder danser une adolescente près d’un juke-box avant se se faire arrêter ou la scène finale dans laquelle Dix renoue avec ses origines dans un mortel baptême.

httpv://www.youtube.com/watch?v=uB5pQeYDqn0

Résumé
Date de la critique
Titre du film
The Asphalt Jungle de John Huston
Note
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