Pandorum
Scénariste : Travis Milloy
Critique
Bienvenue à bord de l’Elysium, immense vaisseau spatial ayant pour but d’offrir une pérennité à la race humaine et même à la planète Terre entière.Ce film produit par l’équipe chargée de Resident Evil va nous plonger dans l’inquiétant espace noir et tenter d’en ressortir un objet un peu en retrait des sentiers battus. Si aujourd’hui, il est vrai que deux écoles de la science-fiction s’affrontent, l’une dirigée par la surenchère d’effets visuels, la seconde par la profondeur et l’ambiance apportée au film, Pandorum se situe un peu au milieu des deux.Cependant, celui-ci n’a ni le budget des grosses productions pour tenter d’égaler ces dernières, ni la carrure pour offrir un scénario des plus saisissant. Au final, il se situe entre ces deux mondes sans les égaler et pourtant, ce dernier n’est pas dénué d’intérêt.
Premier point, faire un film dans l’espace en usant du phénomène de peur pour capter l’attention du spectateur. Ce n’est pas la première fois que le domaine de l’espace est utilisé pour apeuré le spectateur, non pas pour sa probabilité de rencontrer des extra-terrestres, mais simplement pour son ambiance de claustrophobie et sa séparation et isolation complète avec notre planète Terre. Mais Pandorum fait également appel à ce facteur important de rencontrer une présence extra-terrestre dans ce vaisseau spatiale.Il utilise donc les deux peurs possibles de l’univers spatial dans le traitement qu’il fait de son scénario.En partant d’un postulat qui fera rire plus d’un esprit cartésien, on découvre un astronaute cryogénisé qui se réveille sans aucun souvenir de la mission qu’on lui a confiée.Il ne se rappelle que de son nom, de ses capacités en ingénierie nucléaire, sans pour autant se rappeler de l’essentiel. De l’autre coté, un second membre de l’équipage se réveille d’un long sommeil, le lieutenant du vaisseau, lui aussi autant déboussolé que son membre d’équipage.Ces deux personnalités opposées, l’un réfléchit pendant que l’autre agit font bon ménage. Le mystère repose finalement sur cette inconnue. Qui sont-ils vraiment et que font-ils sur ce vaisseau ?
Le second point, c’est l’arrivée d’une présence hostile assez rapidement dans le déroulement de Pandorum. Malheureusement, ces derniers sont présents bien trop rapidement, en effet, le réalisateur et scénariste aurait du davantage jouer sur la perte d’identité de ses protagonistes, sur les raisons de leur présence sur le vaisseau plutôt que de mêler trop rapidement, l’inconnue psychologique avec la peur viscérale de l’hostile présence à bord. La peur est donc réorienté vers un élément physique que psychologique et ma foi, je trouve çà dommage. Dans le domaine, j’ai récemment préféré la manière de traiter la peur dans l’espace dans le film Moon que dans Pandorum. Cependant, ce dernier n’est pas non plus constitué seulement de défauts. Car si l’environnement du vaisseau devient de plus en plus dangereux au cours du métrage, il ne manque pas de rappeler des peurs psychologiques en parallèle, notamment sur ce phénomène du Pandorum qui touche peu à peu les membres de l’équipage.
Certaines scènes viennent agrémenter la brutalité de Pandorum et viennent vous faire reconsidérer certaines choses, cependant l’ensemble est assez inégale. De plus, la crédibilité fait parfois défaut, que çà soit sur l’univers, notamment, ces anciens membres de l’équipage qui arrivent à survivre en bouffant des criquets et sauterelles ou encore les combats au montage sur-découpé et les déplacements des créatures parfois à la limite de nous prendre pour des pigeons. Le héros est également un peu trop américanisé, seul armé d’un simple fusil incapacitant contre une horde de bestioles qu’on aimerait pas croiser, on y croit vraiment pas. En dehors de tout cela, Pandorum est tout de même sympa à voir et vous offrira quelques bonnes sensations.