Sutures

C’est par l’intermédiaire de Emylia que j’ai vu récemment le film Sutures, un film qui, comme l’indique son titre, parlera de chirurgie et de découpages plus ou moins médicale, pour s’orienter sur un sujet aujourd’hui fortement utilisé, le film d’horreur sur le thème de la torture.

Second film de Tammi Sutton, cette réalisatrice emprunte sans aucun doute au genre que Hostel a lancé, en reprenant le même type de tournure scénaristique pour coller au mieux au genre. Ici, on joue sur ce que l’image de l’Hôpital peut refléter chez les gens. Notamment, la chirurgie en état conscient, ce qui s’exprime dans notre réalité, par un passage au bloc opération sous anesthésie générale.

Sachez le, Sutures s’attache a se concentrer sur son pitch principal, même si son scénario s’avérant bancal tente d’aller plus loin, notamment, en jouant sur l’aspect psychologique du « tueur » mais noircit par une conclusion au twist ridicule, certes, que l’on ne voit pas venir, car il n’a simplement pas de sens.

Mais encore faut-il arriver à voir cette finalité, car autant être franc, la première partie du titre est assez mauvaise. C’est mal mis en scène, les dialogues sont ringards, le scénario semble prendre son envol du coté des clichés les plus éhontés, qui nous laisse penser que l’on va se retrouver face à un slasher banal. Ne parlons pas non plus du casting de Sutures, dont le jeu d’acteur est très limité, à part le personnage principal de l’histoire restant convainquant du début à la fin.

Mais heureusement que le métrage prend un peu son envol après cette première partie très longue pour s’engouffrer dans le film de torture. C’est enfin là, que Tammi Sutton réussit à nous faire plaisir, nous, qui aimons le cinéma d’horreur et sanglant. Car, ne nous le cachons pas, c’est bien pour cela que l’on regarde un film tel que celui-ci.

On se retrouve rapidement en huit-clôt, dans une ambiance malsaine, proche d’un hôpital en pleine folie. Rapidement, on a le droit à des amputations, des opérations sans anesthésie, des virus destructeurs, bref, si ce n’est pas très gores, c’est tout de même bien rendu. Certaines scènes sont d’ailleurs assez inspirées. On est enfin en face de ce que l’on souhaite voir.

Malheureusement, le rythme baisse lorsque l’on s’attache à détailler l’histoire, pour tenter de soutenir la thèse du commerce du don d’organe. Finalement, Sutures est correct, en nous proposant quelques scènes qui valent le coup. Certes, on trouvera bien mieux dans le genre, mais il peut tout de même mériter le détour, comme çà, un soir, si vous devez prochainement vous rendre dans un hôpital.