Let the Right One in

Let the right one in
aka : Morse | 2008 | Drame/Romance | 115 mins | Suède | Un film de Tomas Alfredson | Avec Kåre Hedebrant, Lina Leandersson et Per Ragnar

Scénariste : John Ajvide Lindqvist

Scénario : Oskar, un jeu garçon de 12 ans brutalisé à l’école, rêve de vengeance. Il tombe amoureux de la jeune Eli, une fille très particulière. Elle ne supporte pas le soleil ou la nourriture et rentre dans une pièce lorsqu’on l’invite à le faire…

Critique

Voici un film coup de cœur, le genre de film qui nous intrigue à la base, qui nous envoûte durant son visionnage et qui nous hante, une fois terminé. Let the Right One in était encore inconnu pour moi il y a quelques temps et aujourd’hui, je suis heureux d’avoir eu la chance et l’occasion de voir un film intriguant et différent, une œuvre venue du froid dont nombre devrait prendre exemple. Si l’on regarde de plus près au niveau du scénario de Let the right one in, celui-ci peut porter à défaut. Une histoire de romance entre un jeune garçon et une jeune fille, cette dernière était un vampire. Cela vous dit-il quelque chose ? Un certain Twilight peut-être ? Heureusement pour moi, Let the Right One in est bien différent de l’adaptation du roman de Stéphenie Meyer.

Ici, on est largement au dessus de ce que Twilight aurait pu être, magnifique du point de vue de sa photographie, une alchimie romantique entre les deux protagonistes, émotionnellement envoûtant et incroyablement terrifiant. Adapté de son propre roman, le scénariste de Let the Right One in reprendre donc la trame de son oeuvre, avec l’histoire de Oskar, un jeune garçon d’une douzaine d’année, androgyne sur les bords, la peau blanche à l’image de la neige qui l’entoure dans une petite bourgade non loin de Stockholm où il vit avec sa mère divorcée et dont il fait souvent l’objet de punching ball à l’école. Son passe-temps, c’est son rubik cube (l’histoire se déroule en 1982) en rêvant d’être un jour, un gros dur et assez sur de lui pour mener à mal ses ennemis.

Un jour, en s’entraînant à poignarder un arbre avec son couteau de chasse, il croise le regard d’une jeune fille, Emi, habillée d’une simple robe blanche plutôt sale, malgré une température externe proche du zéro. Elle a les yeux tristes, un comportement en retrait, une manière subtile de se comporter et clairement différente des autres filles. Elle vit avec son père qui semble bien protecteur et mystérieux. Sur le plan formelle, Tomas Alfredson élève son film au rang de beauté visuelle tout en sachant comment captiver le spectateur. Cette incroyable histoire de romance teintée de sang, de violence et de pureté réunie nos deux protagonistes par le lien du sang. L’un cherche à poignarder ses ennemis d’écoles, l’autre, du sang pour survivre de sa condition.

L’aspect crépusculaire de Let the right one in donne réellement un cachet incroyable, d’une froideur constante entre-coupé de scènes de violence extrême, Let the Right One in est déroutant mais également envoûtant en tout point. Afin de ne pas trop vous dévoiler l’aspect scénaristique de l’œuvre de Tomas Alfredson, je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus. Trop rare sont ce genre de film, maîtrisé en quasi tout point, qui nous font aimer le cinéma, le vrai, celui qui prend aux tripes, qui vous retournent et vous laisse en un sens apaisé par cet effet de catharsis provoqué chez le spectateur durant la durée du métrage. Véritable coup de cœur.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Let the right one in de Tomas Alfredson
Note
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