Space Time : L’ultime Odyssée
aka : Love | 2011 | Etats-Unis | Drame/Science-Fiction | 84 mins | Un film de William Eubank | Avec Gunner Wright, Corey Richardson, Bradley Horne, Nancy Stelle et Roger E. Fanter
Scénario de Space Time : L’ultime Odyssée
Lee Miller, astronaute à bord de la Station Spatiale Internationale, perd tout contact avec la terre. Plus le temps passe, plus ses ressources diminuent et plus Lee lutte pour ne pas sombrer dans la folie. Une lueur d’espoir se présente lorsqu’il trouve un journal à bord qui va lui permettre de voyager à travers le temps jusqu’en 1864 en pleine Guerre de Sécession. A travers les récits du soldat Briggs, Lee a accès à une découverte extraordinaire et se rend compte que malgré les cent ans qui les séparent, leur destin est lié… Entre expérience galactique et voyage dans le temps, Lee survivra-t-il à cette odyssée dans l’espace ? Que feriez-vous si vous aviez perdu tout contact avec le monde extérieur ?
Critique de Space Time : L’ultime Odyssée
Par l’intermédiaire d’Emylia, Space Time : L’ultime Odyssée est arrivé jusqu’à chez moi. A vrai dire, j’étais pris d’une curiosité lorsque je l’ai vu, car étant donné que le scénario annonce une histoire dans l’espace, déjà, pour moi, c’est un excellent point. Et quand on y parle d’isolement dans l’espace, alors là, je m’empresse d’installer la galette dans mon lecteur DVD afin d’y voir plus clair dans ce film de William Eubank. Intitulé Space Time : L’ultime Odyssée pour sa sortie DVD par l’éditeur, mais connu sous le titre original Love, ce film est avant tout une expérience à prendre telle qu’elle. On est pas en face d’un film, mais véritablement d’un essai esthétique. Et déjà, à partir de là, le public se sépare en deux. D’un coté, les amateurs du cinéma du divertissement, l’entertainment, de l’autre, ce qui vont y chercher plus que çà. De mon coté, je fais clairement parti de la seconde catégorie et de ce fait, Space Time : L’ultime Odyssée m’a parlé, du début à la fin.
Le scénario de Space Time : L’ultime Odyssée est simple, on y suit un homme qui retourne dans l’espace pour une mission bien carrée de maintenance d’un satellite, mais les choses de se déroule pas comme il le souhaiterait, puisqu’il perd contact avec la Terre, pendant de longues années. Seul dans une station spatiale, la solitude se fait plus que sentir, les idées fusent, la folie n’est plus très loin. C’est à travers une ambiance onirique et esthétiquement soignée, que le film nous envoute, accompagné de sa bande originale du groupe Angels & Airwaves. Il faut dire que c’est surtout eux, qui ont donné naissance au film et qui en on d’ailleurs, financé une partie. Le but étant pour William Eubank, de nous transporter dans un espace de temps et de lieu unique, en nous faisant ressentir, l’ennui et l’enfermement, sans pour autant nous perdre, nous spectateur. Il faut dire que sa narration est particulière, d’une construction discontinue, à la manière finalement d’un Kubrick avec son film L’Odyssée de l’espace, ne manque pas de nous faire vivre une expérience sensorielle et nous montre, que l’être humain, qu’on se le dise ou non, est un être social, qui privé de relation, s’oriente vers la folie.
C’est également par la présence de l’acteur Gunner Wright, que Space Time : L’ultime Odyssée reste crédible, car son jeu d’acteur est convainquant et campe bien ce personnage qui peu à peu, perd la raison. Certains trouveront le temps long, moi, j’ai trouvé le film trop court. Subjugué, par les effets sonores, la photographie, la bande son, l’ambiance pesante, l’inconfort du personnage principale, sa solitude, sa perte de la raison, tout est ressenti par le spectateur, pour peine qu’on le veuille bien. Je ne saurai donc trop vous le conseiller, si vous êtes du genre à vous laisser aller. Le DVD d’ailleurs, contient quelques bonus, comme un commentaire audio, des scènes supplémentaires, un making-of et des interviews. Cependant, j’aurai un point négatif à émettre : les sous-titres de la version DVD. On se retrouve plus d’une fois en face d’un point d’interrogation au milieu d’une phrase sans aucune logique, voir même, la superposition des sous-titres français au dessus des sous-titres anglais à certains passages (notamment lorsque la vision de la femme de l’astronaute parle). Cependant, il serait dommage de vous priver de Space Time : L’ultime Odyssée, vraiment.
