Numero 9

Numero 9

aka : 9 | 2009 | Animation | 79 mins | Etats-Unis | Un film de Shane Acker | Avec les voix de Christopher Plummer, Martin Landau, John C. Reilly, Crispin Glover, Jennifer Connelly, Fred Tatasciore et Elijah Wood

Scénaristes : Pamela Pettler & Shane Acker

Scénario : Une poupée de tissu se réveille dans un monde post-apocalyptique et détient la clé pour sauver l’humanité, cependant, il n’a aucune idée de la manière dont il doit agir…

Critique

De son titre intriguant, Numero 9 de Shane Acker a réussi à me surprendre, non pas pour son histoire qui est franchement convenue, mais bel et bien pour son aspect graphique, car il emprunte diverses influences, notamment une petite touche d’expressionnisme avec des effets de style lorgnant du coté du manga, en traversant un grand paysage du style de l’animation fantastique en général. Le scénario se déroule dans un monde apocalyptique et lugubre, dans lequel l’humanité a combattu les machines jusqu’à périr. Mais avant de mourir, un scientifique, à l’origine de la construction des robots, a créé une forme de vie particulière, des poupées de tissus au nombre de 9, dans lesquelles il a laissé une partie de son âme. Si le style graphique est réellement le point fort du film, le scénario lui fait défaut à la qualité globale de l’œuvre de Shane Acker.

En effet, le scénario est bien trop simple pour le public adulte, trop convenu, mais pour les enfants, celui-ci est un peu trop sombre, beaucoup d’événements viennent apporter un pessimisme bien présent et ne s’adresse finalement pas directement à eux. Résultat, difficile à Numero 9 de trouver son public. Les adolescents eux, ne seront pas non plus la cible du film, qui préféreront quelques choses de plus brutal et de moins mignon. Donc résultat, Numero 9 s’adresse à ceux qui apprécient l’animation du point de vue de son style, de la technique pure et pour ses derniers, ils trouveront dans Numero 9, des scènes splendides.

L’univers est tout de même travaillé, c’est sombre, mais à la fois beau, on y voit des couleurs de rouilles, de fers, finalement de l’industrie des métaux, au milieu desquelles on y retrouve des personnages faits de bric et de broc, dont le réalisateur arrive à leur donner vie. Malgré tout, l’univers de science-fiction avec un univers post-apocalyptique et cette guerre entre l’homme et la machine est finalement plus que vu et revu. Du côté des personnages, c’est pas mal, même si l’on n’est que peu surpris. On y retrouve des stéréotypes connus, le peureux de la bande, le rebelle, le chef, la brute, le cinglé et le courageux, bref, du classique. On n’est pas encore chez Pixar du côté de l’émotion, mais c’est tout de même très correct. Du côté de l’ambiance sonore, c’est également bon, on y ressent la brutalité des machines et les scènes d’actions sont bien accompagnées.

Cependant, dès les premières animations de Numero 9, on est clairement devant du très bon travail. On a rarement vu un film aussi riche visuellement et c’est grâce à cela que le film gagne des points. Finalement, on se laissera facilement avoir par son sombre charme, son coté artisanal et on aura tout de même du mal, à résister à ces « ragg dolls » qui font écho à notre civilisation.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Numero 9 de Shane Acker
Note
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