Higanjima
Ilo Ilo de Anthony Chen
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Higanjima

Aka : Equinox Island | 2009 | Fantastique | 122 mins | Japon – Corée du Sud | Un film de Tae-gyun Kim | Avec Dai Watanabe, Asami Mizukawa, Koji Yamamoto, Hideo Ishiguro, Miori Takimoto, Tomohisa Yuge et Takahiro Tsutsumi

Scénario de Higanjima

Higanjima est une île non répertoriée sur la carte du Japon d’où personne n’est revenu vivant. Lorsque Akira, un jeune étudiant, apprend que son fère est porté disparu sur cette île, il décide de s’y rendre, accompagné de quelques amis…

Critique de Higanjima

Higanjima est à l’origine un manga de Koji Matsumoto et même un bon manga à vrai dire, dont les deux premiers tomes se situent dans ma très petite collection de manga et lorsque j’ai appris qu’une adaptation de ce dernier était prévue, j’étais impatient de voir à quoi cela pouvait ressembler, car il y avait un bon potentiel pour faire un film à la hauteur du matériau d’origine. Malheureusement, je suis tombé bien bas, car autant vous le dire tout de suite, l’adaptation au cinéma du manga de Koji Matsumoto est typiquement l’exemple de la mauvaise réalisation. L’histoire suit le destin de deux frères, Akira et Atsushi. Le plus vieux des deux, Atsushi, est tombé amoureux et accompagne celle qu’il aime jusqu’à son village natal pour demander sa main à son père. Mais la jeune femme vit sur l’île de Higanjima, interdite aux étrangers, car elle garde un terrible secret, elle abrite un vampire prisonnier depuis de nombreuses années. Et bien évidemment, Atsushi libère sans savoir cette force maléfique, qui s’empresse de faire de sa première victime, la femme du frère ainé. Akira, de son côté, se fait accoster par une curieuse jeune femme, qui lui apprend que son frère est toujours vivant et qu’il vit sur l’ile de Higanjima en luttant contre des vampires.

Au lieu d’essayer de nous construire une ambiance flippante, le film ressemble à une vaste comédie. Entre le sur-jeu des acteurs, des héros en carton, des vampires très kitchs et un sur-découpage des scènes d’actions dans une obscurité abusive permettent à Higanjima d’avoir la palme de l’une des plus mauvaises adaptations cinématographiques d’un bon manga. Le héros du film, Akira, stéréotypé à mort, se prend pour un ninja en décidant de partir seul, sauvé son frère, en découpant des vampires à tout va, alors qu’il ne maitrise quasiment pas le sabre. Bien évidemment, ses amis ne le laissent pas partir seul, du genre « on est tes amis, jamais on te laissera seul« . On se retrouve avec un film pour adolescents et encore, c’est largement en dessous de la moyenne habituelle des films adaptés à ce public. En plus de cela, si l’on arrive à survivre aux 122 minutes du film, on se rend compte qu’il n’y a qu’une trentaine de minutes potable. Il y a bien trop de scènes superflues qui ne font qu’enfoncer un peu plus l’adaptation de Tae-gyun Kim.

Mais en plus de nous offrir une trame scénaristique ratée et des acteurs dignes des pires adaptations cinématographiques de manga, la qualité des effets spéciaux est également bien basse. Lorsqu’on réalise un film avec des vampires et de l’action composant au minimum 50% du film, on est en droit d’espérer un bon travail et pas mal de sang. Résultat, le sang est limite ridicule, bien trop saturé à cause du maquillage des vampires, ayant tous une peau bien blanche. En plus de faire appel à une obscurité bien trop profonde qui rend les scènes d’actions bien trop brouillonnes et quasiment illisibles. Au niveau technique, c’est très limite, la caméra tremble, fait appel à un sur-découpage des scènes comme je l’ai dit précédemment, qui devient réellement abusive au bout des deux heures. Bref, Higanjima est une adaptation ratée, un mauvais film qui avait pourtant un bon potentiel et à vrai dire, j’aurai dû m’en douter, mais que voulez-vous, ce n’est pas la première fois ni la dernière fois que je me ferais avoir. À éviter.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Higanjima de Tae-gyun Kim
Note
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