Le sommeil ! On passe un tiers de sa vie à dormir. Énigmatique et puissant, le sommeil est une obligation chez l’être-humain. Sans sommeil, le corps ne se repose pas et l’être humain devient fou. C’est le postulat de base de cette nouvelle de Haruki Murakami dont je vais vous faire écho dans cette critique de l’oeuvre.
Scénario de Sommeil
C’est l’histoire d’une femme, de son mari et de son fils. Un quotidien précis mais routinier. Cependant, un jour, une insomnie vient frapper à sa porte, chose qu’elle a déjà vécue pendant ces années à l’université.
Critique de Sommeil
Sommeil, c’est donc l’une des dernières nouvelles de Haruki Murakami, avant de sortir l’étrange bibliothèque. Cette nouvelle était déjà présente dans l’ouvrage L’éléphant s’évapore, mais ici, c’est une belle édition, illustré à nouveau par l’artiste allemande, Kat Menschik.
C’est en 1990 que cette nouvelle apparaît pour la première fois et celle-ci traite de l’insomnie en arrière-plan, sous les traits de cette femme qui cherche à trouver des réponses à son comportement insomniaque et découvre une nouvelle vie pour elle, avec ces 1/3 de sommeil qu’elle n’utilise plus ou devrais-je dire, utilise pour lire.
C’est une histoire qui se situe entre deux mondes. Le réel et l’irréel, qui se mélange parfois l’un à l’autre, sans que le lecteur ne s’en aperçoit. On se demande souvent si nous sommes dans un rêve ou une réalité. C’est le concept des écrits de Haruki Murakami.
On commence toujours par une histoire banale, presque sans intérêt. Un quotidien décrit précisément comme pour nous endormir avant de traverser le monde des rêves, mais également, l’inquiétant univers de Murakami, qui n’est pas sans danger.
Le sujet principal est l’insomnie et la nouvelle fait la part belle à cet état de fait que cette femme subit, sans pour autant en comprendre le sens et la raison. Je n’en dirai pas plus, car il faut vous laisser un peu de surprise, mais Sommeil marque clairement l’orientation que prendra Murakami dans ses futurs romans comme La course au mouton sauvage ou encore La fin des temps.
Court, certes, mais intéressant. C’est la deuxième fois que je le termine, comme si c’était un parfait livre de chevet afin de trépasser dans le monde de Morphée.
Informations sur Sommeil
Traduction : Corinne Atlan | Nombre de pages : 96 | Collection : 10/18 | Français