La Course au Mouton Sauvage

La Course au mouton Sauvage Cover

Ecrivain : Haruki Murakami
Nombre de Pages : 377 pages
Editeur : Seuil
Collection : Points
Pays : Japon
Langue : Francais

Présentation de l’editeur : A Tokyo, un jeune cadre publicitaire mène une existence tranquille. Il est amoureux d’une jeune fille par fascination pour ses oreilles, est l’ami d’un correspondant qui refuse de lui donner son adresse pour de confuses raisons…, jusqu’au jour où cette routine confortable se brise. Pour avoir utilisé une photographie apparemment banale où figure un mouton, sa vie bascule. Menacé par une organisation d’extrême droite, il va se mettre en quête de cet animal particulier, censé conférer des pouvoirs supra-naturels…
L’écriture de Murakami, à mi-chemin entre réalisme et fantastique, par son inventivité et son humour, place ce roman dans un univers qui parait ne rien devoir aux classiques japonais. Son auteur est sans aucun doute l’un des représentants les plus originaux de la littérature nippone contemporaine.

Mon Avis

Premier livre d’Harruki Murakami et déjà, je suis conquis.
La course au mouton sauvage est incroyable, il nous fait vivre une aventure dès plus intéressante, dans la peau d’un jeune directeur d’une agence de publicité associée à l’un de ses plus vieux amis et va se trouver nez à nez avec un tournant de sa vie.

Murakami est un véritable maitre sous une plume précise et quelque peu dérangée.
On assiste à une aventure des plus intrigante, découvrant des personnages plus loufoques les uns comme les autres, pour ne citer seulement la jeune fille, la « Girl Friend » comme il l’appelle, dont ses oreilles font frémir le narrateur, du docteur ès mouton, vieux savant de la généralité du monde du mouton, jusqu’au personnage du rat et du mystérieux homme mouton.

La course au mouton sauvage est l’un de ces livres qui vous donnent toujours l’envie d’en lire plus.
Un total de 377 pages, parmi lequel on voyage à travers le Japon, de Tokyo jusqu’à la vieille contrée du Japon, où le froid et les montagnes sont de plus en plus grands.
Murakami est capable de vous interroger sur ce que vous venais de lire, sur les rebondissements imprévisibles, et sur une fin dès plus extrême.

Un super ouvrage que je ne serais trop dévoilé pour le bien du futur lecteur.
Ce que je peux en dire, c’est qu’il s’agit d’une œuvre très pointue, facile d’accès et unique en son genre.
Pour ma part, depuis ce premier ouvrage de l’auteur, je ne cesse de vouloir lire ses autres ouvrages.
À lire de toute urgence !

Citation

La nuit était étrangement douce, tandis que le ciel demeurait de plomb. Un vent humide du sud soufflait tranquillement. Comme d’habitude. Une odeur de mer se mêlait à un pressentiment de pluie. Les alentours étaient plongés dans dans une languissante nostalgie. L’ herbe drue des berges aménagées résonnait du chant des insectes. A tout moment, la pluie semblait vouloir se mettre à tomber. Une pluie si fine qu’on se demandait si s’il pleuvait vraiment, et qui pourtant vous détrempait de pied en cap sous vos vêtements.

Dans la lumière blanche et incertaine des lanternes, on voyait courir l’eau de la rivière. Une eau peu profonde qui vous arrivait à peine aux chevilles. Elle était aussi claire qu’autrefois. Comme elle provenait directement de la montagne, il n’y avait aucune raison pour qu’elle fût polluée. Petits cailloux et terres sabloneuses rolait au fond du lit de la rivière où, ça et là, de petits barrages étaient destinés à arrêter les sables mouvants. Au bas de ces barrages, dans des trous d’eaux profondes, nageait des petits poissons.

Durant les périodes de sécheresse, le flux est littéralement bu par le fond sabloneux, ne laissant qu’un chemin de sable blanc légèrement humide. En guise de promenade, je décidai de suivre ce chemin en direction de l’amont et de chercher le point où la rivière était absorbée par son lit. Je finis par m’arrêter, croyant avoir découvert quelque chose, comme l’ultime filet du cours d’eau, puis, l’instant d’après, tout avait disparu. Les ténèbres des profondeurs de la terre l’avaient avalé furtivement

J’aimais les chemins en bordure des fleuves. Aller avec le courant de leur eau. Et sentir leur respiration au gré de la marche. Les fleuves vivaient. Ils avaient fait les villes. Au cours des dizaines de milliers d’année, ils avaient usé les montagnes, transporté les terres, comblé les mers, puis fait poussé les arbres. Depuis le début des temps, les villes leur appartenaient, et sans doute ne cesseront-elles jamais de leur appartenir.

En cette saison des pluies, les eaux coulaient dans leur lit, tout au long, jusqu’à la mer. Les arbres plantés en bordure de la rivière embaumaient la jeune pousse. Ce verdoiement imprégnait l’air en profondeur. Quelques couples étaient allongés sur l’herbe, épaule contre épaule, des vieux promenaient leur chien. Des lycéens fumaient une cigarette à côté de leur moto. Une nuit de début d’été comme tant d’autres.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
La Course au Mouton Sauvage de Haruki Murakami
Note
51star1star1star1star1star