La Fin des temps
Ecrivain : Haruki Murakami
Edition : Poche
Editeur : Seuil
Collection : Points
Langue : Francais
Nombre de pages : 534
Traduction : Corinne Atlan
Présentation de l’éditeur : Le narrateur, un informaticien de très haut niveau, qui effectue des missions spéciales, apporte un jour sa collaboration à un vieux savant dont le laboratoire se situe dans les sous-sols obscurs d’un immeuble. Dès lors, il est entraîné dans une aventure terrifiante. Parallèlement à ce Hard-boiled wonderland, interviennent en alternance les chapitres de La Fin des temps : le narrateur se trouve prisonnier d’une ville onirique, peuplée de licornes au pelage doré. Les deux intrigues se rejoindront finalement. De même que son personnage flirte avec d’anodines jeunes filles, Haruki Murakami courtise ici le mythe – ce qui nous vaut une fable d’une prenante étrangeté. Ce roman a obtenu au Japon le prix Tanizaki.
Mon Avis
La fin des temps se vit sous deux narrations distinctes, qui se succèdent un chapitre sur deux, d’un coté les chapitres au chiffre pair, qui raconte les tribulations d’un programmeur doué dans un Tokyo assez classique, et de l’autre, du coté des chapitres au chiffre impair, celles d’un liseur de rêves anciens, dans un monde clos, une ville entourée d’un large mur indestructible, peuplé d’habitants hors-normes..
Murakami s’efforce de dissocier ces deux mondes tout en y laissant des similarités afin de ne pas trop dépayser le lecteur, une lecture simultanée maitrisée que l’on savoure du début à la fin.
Évidemment, avec Murakami, on s’identifie très souvent au héros de l’œuvre, ce héros qui ressemble souvent à tout le monde, vivant une aventure hors du commun et décalée.
Une fois encore, le héros parcourt un long chemin vers la vérité, tout comme La Course au mouton sauvage, celui-ci est accompagné par une présence féminine.
Murakami, une fois de plus, nous offre une œuvre formidablement écrite, précise et teintée d’humour.
Il met également en œuvre un contraste parfois surprenant entre le dialogue et les événements, un univers touchant, bourré de références musicales, cinématographiques et littéraires, installant une atmosphère toute particulière.
Il y a vraiment quelque chose d’incroyable chez cet auteur, le pouvoir de faire ressentir toutes les émotions de son œuvre.
Citation
« … En général, je suis quelqu’un de plutôt sincère. Quand je comprends, je le dis clairement et, quand je ne comprends pas, je le dis aussi. Je ne laisse planer aucune ambiguité. Je pense que la plupart des gens dans le monde où nous vivons, qui s’expriment de façon ambigue, cherchent des ennuis inconsciemment, au fond d’eux-mêmes. Je ne peux pas penser autrement… »