L’annulaire

L'annulaire Cover

Ecrivain : Yoko Ogawa
Nationalité : Japonaise
Date de publication : 1994
Nombre de pages : 96
Editeur français : Actes Sud – Babel
Editeur japonais : Shincho-Sha Co. Ltd., Tôkyô
Titre original : Kusuriuby No Hyohon
Traduit par : Rose-Marie Makino-Fayolle
Sortie française : 1999

Présentation : Dans un ancien foyer de jeunes filles transformé en laboratoire, M. Deshimaru, taxidermiste du souvenir, prépare et surveille des « spécimens », tandis que la narratrice de ce récit, assistante et réceptionniste, accueille les clients venus confier au mystérieux spécialiste d’insolites bribes de leur histoire : des ossements d’oiseau, quelques champignons microscopiques, une mélodie, une cicatrice…
Amputée d’une infime partie d’elle-même depuis un accident du travail, la jeune assistante tombe peu à peu sous le charme du maître de ce lieu de mémoire malsain et fascinant.

Mon Avis

L’annulaire est le premier livre que je lis, rédigé par la main de Yoko Ogawa, auteur dont je ne connaissais pas ses écrits, et dont j’ai appris à apprécier au fil de cette nouvelle.
Yoko Ogawa est née en 1962 et vit au Japon où elle se consacre totalement à l’écriture.
Elle a été couronnée pas plusieurs pris littéraires.

L’annulaire raconte l’histoire d’une jeune femme ayant perdu une partie de son annulaire lors d’un accident de travail,et décide par la suite, de stopper son activité.
Elle va alors découvrir une curieuse bâtisse, qui est en réalité un laboratoire à spécimen.
Elle y rencontre un médecin, seul pour gérer cette affaire et décide donc d’y travailler.
Elle va peu à peu tomber amoureuse de ce médecin dont ses attitudes laissent penser qu’un esprit malsain et dérangé y habite.

L’annulaire est donc une nouvelle très intéressante, bien construite, fascinante, mystérieuse et curieuse.
L’annulaire nous plonge dans un univers froid, espacé, quelquefois lugubre, en nous faisant traverser l’univers d’un laboratoire particulier.
En effet, ce laboratoire et les « opérations » qui y sont effectuées et un point fort de ce récit.
Des spécimens y sont préparés par demande des simples gens.
On y naturalise des champignons, des os de moineau, des partitions de piano, et diverses choses plus uniques les unes que les autres.

Peu à peu, la relation entre le médecin et la jeune fille va devenir étrange, voire quelque peu fétichiste.
Certains passages nous amènent à deviner le contenu des pensées cachées du médecin, des « opérations » qui y sont menées, de la vraie nature de leur relation.

L’annulaire est une très bonne nouvelle, une ouverture sur les œuvres de Yoko Ogawa.
L’annulaire est considéré comme l’un des ses meilleurs ouvrages et à même été repris pour en réaliser un film de Diane Bertrand en 2005.

Citation

« …Cela fera bientôt un an que je travaille dans ce laboratoire de spécimens. Comme ce n’est pas du tout le même genre de travail que celui que je faisais avant, au début j’étais désorientée, mais, maintenant, j’y suis complètement habituée. Je maîtrise parfaitement l’endroit où sont rangés les papiers importants, je sais taper à la machine, et, en ce qui concerne les demandes de renseignements par téléphone, je suis capable d’expliquer poliment et avec gentillesse le rôle du laboratoire…« 

Résumé
Date de la critique
Titre du film
L'annulaire de Yoko Ogawa
Note
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