She Shoots Straight

She Shoots Straight

Scénario : Dans la famille des policiers, je demande les quatre sœurs et le frère. Tous cinq travaillent dans la même brigade, et lui s’est marié avec une … policière. Laquelle a un peu de mal à s’intégrer dans le reste de la famille, malgré tous ses efforts.

Critique

Entre All for the Winner en 1990 et The Queen of Gamble en 1991, Corey Yuen réalise l’un des derniers films d’action interprétés à grande majorité par des femmes, qui ont du cran et qui ne se laissent pas marcher sur les pieds.
Pour cette occasion, Corey Yuen fait équipe avec Sammo Hung, pour nous offrir un film d’action qui sort un peu des sentiers battus par l’apport d’un coté dramaturgique plus important qu’à l’habitude, néanmoins parfois sur-joué à la limite du risible, pourtant ce n’est pas pour autant que She Shoots Straight est un mauvais film, bien au contraire.

Dans She Shoots Straight, on commence par poser les bases d’une confrontation entre la nouvelle mariée et les soeurs du marié, qui nous donne déjà le ton de l’histoire, certes d’une manière inhabituelle qui peu quelque peu dérouté, mais on comprend vite la teneur de ces tensions, entre Joyce Godenzi et Carina Lau, qui savent jouer les rôles dramatiques qu’on leur proposent.
Et les scènes émotionnelles du film ne manquent pas, notamment suite à la mort du personnage interprété par un Tony Leung ka-fai, qui donnera suite à une scène lors d’un repas d’anniversaire des plus larmoyants.

On peut dire que de ce coté là, ce n’est pas un sommet de la dramaturgie, mais cela apporte un petit coup de frais dans le domaine des films d’action, avec un scénario, certes bateau et une conclusion plus que prévisible, mais qui donne libre cours à une action bien maitrisée à la chorégraphie très agréable à voir.
Le but de She Shoots Straight est donc de mettre un peu d’émotion dramatique dans un film bourré d’action.
Cependant, avec une grande majorité de femmes, je me demandais ce que ça pouvait donner, en réalité, j’ai été plutôt surpris du résultat, avec une surprenante efficacité de Carina Lau d’un point de vue de l’action.

La chorégraphie des scènes d’actions est également très réussie, avec un travail important sur un renouveau de la palette des mouvements habituels dans le domaine, offrant ainsi un goût très frais pour le spectateur.
Notons par contre, un goût trop prononcé pour le dramatique larmoyant et une présence trop importante des rivalités féminines.
De plus, on remarquera en second rôle, des acteurs connus comme Sammo Hung et Tony Leung Ka-Fai, mais accompagnés d’une bande-son parfois des plus navrantes, en passant du moyen au bon, mais malheureusement, les passages dramatiques sont assez terne et beaucoup trop surjoué.

Avec un scénario un peu plus travaillé et une mise en scène bien meilleure, on aurait pu atteindre des sommets.
Néanmoins, She Shoots Straight reste un film d’action plutôt intéressant, avec des combats bien chorégraphiés, un sacré mélange très palpitant pour cette époque.